Ca y est, le web en France : bientôt le BLACK-OUT !
http://fr.news.yahoo.com/4/20090512/tts ... 02f96.html
Avec l'appui des députés de son bord (vous savez les mecs en costard payés à roupiller qui sont nos soit-disant représentants et qui oeuvrent à légiférer "expression de la volonté générale"), son texte sur le piratage Internet vient donc finalement d'être adopté par 269 députés qui donc décident pour les millions d'internautes de l'Hexagone.
Une des justifications de la très distinguée ministre Albanel qui a autant démontré sa culture qu'un vulgaire Steevy Boulay est la suivante : le texte est très largement soutenu par les milieux artistiques français. Soulignons à ce propos les sages parles du spirituel chansonnier Maxime Leforestier qui avait déclaré que face au piratage internet, rien n'est fait, un peu comme face aux Allemands en 1940. Collègues internautes, vous voici tous bombardés collabos face au massacre des revenus financiers des majors du disque et du cinéma. a quand un nouveau procès de Nuremberg pour punir les téléchargeurs pour "crime contre le portefeuille" ? Monsieur Leforestier, bravo pour cette énorme connerie, vous auriez du y penser avant de reprendre-que dis-je, de massacrer- les oeuvres de georges Brassens (car télécharger Brassens ne lui fait rien et c'est toujours plus respectueux que ce que vous faites, c'est à dire faire du flouze en les massacrant).
De plus, ce texte implique de nombreux cas de figure auxquels les députés et la grosse Albanel n'ont peut-être pas songé. Si je télécharge un film américain sur un serveur canadien en France, suis-je soumis au droit américain, canadien ou français ? C'est une question qui peut paraitre stupide, mais elle est à et a donné lieu à des cas assezrévoltants, je cite par exemple Robert Faurisson le nouveau pote du gros Dieudonné qui avait été relaxé en 1999 pour avoir diffusé ici en France ses thèses et écrits négationnistes parus sur un site hébergé par un serveur américain...preuve que depuis dix ans, Internet pose encore bien des interrogations, et je doute qu'il y ait beaucoup de spécialistes en droit international par chez nous.
De plus, au lieu de comprendre la chance qui est la nôtre de disposer enfin d'un média qui met la culture (cette même culture dont l'insignifiante Albanel est la ministre !) à libre disposition, on préfère tout de suite verser dans le répressif, mentalité hélas devenu la norme des dirigeants béret-baguette ! Alors qu'on voudrait nous assommer de Star Academy, de TV crochets bêtifiants, mièvres ou échangistes, le bon peuple coq au vin devrait donc voir son accession libre à la culture limité et cloisonné par la volonté surestimée de quelques décideurs qui je vous en fiche mon billet ont tous déjà bien profité de ce téléchargement qu'ils dénigrent ? A quand l'établissement d'une culture officielle avec l'obligation d'acheter les albums de Carla Bruni, de Johnny Hallyday ou de Didier Barbelivien ?
Utiliser le net pour diffuser la culture, moi je n'y vois que du positif. Mais comme cette diffusion porte atteinte à des messieurs qui voient leurs marges bénéficiaires chuter (sans se douter que le pouvoir d'achat en berne qui est celui de la majorité des Français y est peut-être aussi pour quelque chose), là non. En guise de culture et de vecteur de culture, il faudrait se contenter de TF1 et de M6. Télécharger c'est du vol comme on a tenté de nous le faire croire. Alors qu'en téléchargeant un fichier, il n'y a aucun acte de soustraction matérielle, ce qui est pourtant la première des conditions cumulatives du vol (soustraction, fraude, chose d'autrui). N'importe quel juriste sensé fera passer donc le débat sur le terrain de la propriété intellectuelle, mais pas sur le terrain de la qualification pénale (le vol est une infraction délictuelle).
De plus, l'internaute qui se ferait gauler verrait son abonnement au web suspendu (sanction 1), mais , ultime marque de raffinement, devra continuer de raquer pour son FAI (sanction 2 !).Moi qui pensais en tant que juriste que le principe de double peine n'avait pas légalement cours au pays du cassoulet toulousain....Sans compter les modalités de contrôle et d'intrusion dans l'usage privé de l'internet et des supports d'accès au réseau, dont nul n'est informé, et au risque de violations diverses comme le secret des correspondances par exemples. d'instrument de culture et d'échange, le net deviendrait donc celui de Big Brother. L'instrumentalisation à des fins policières et partisanes est en route ?
Donc quand j'use d'Internet à des fins de culture quelles qu'elles soient, je suis un voleur. Je télécharge un épisode ou un film ? Voleur. Je regarde un clip sur YouTube / DailyMotion ? Voleur. J'écoute un morceau sur Deezer ? Voleur !
Mais avec tout ça, j'en viens à me poser la question : pourquoi vend-on encore des PC ? Pourquoi propose-t-on encore des offres Internet ? Un premier grand pas serait , au lieu de limiter l'usage d'un média qui a connu un essor considérable, de limiter l'incommensurable connerie dec ces débiles qui pensent que les actes de chacun de nous leur appartiennent.
comme l'écrivait et le dessinait Jean Marc Reiser : on vit une époque formidable.