Floodland

[Risike]

Tu fais dans le rouge -SGN- ?

[-SGN-]

Pourquoi le rouge?

[Cormano]

Un bien sympathique site de cool stories, très axé Nintendo mais pas que.

Vous aviez remarqué par exemple que...

[Risike]

Pourquoi le rouge?

C'est pas trop un site qui prône le fait qu'il existe un sang supérieur censé nous diriger...

[-SGN-]

Et quel est le rapport avec le rouge?

[Ryusenshi]

Rue 89 = gauchos = cocos = drapeau rouge, je suppose...

[Ryusenshi]

Un bien sympathique site de cool stories, très axé Nintendo mais pas que.

J'étais tombé sur quelques autres ailleurs. Une qui m'a assez soufflé :


Le manuel de A Link to the Past me faisait complètement rêver à l'époque !

[-SGN-]

[-SGN-]

« Les fumeurs seront traqués ce jeudi soir, à Paris. A l'occasion de la Journée mondiale sans tabac qui se déroule le jour même, le laboratoire pharmaceutique GSK organise pour la première fois « La nuit sans tabac ». Lors de celle-ci, les ambassadeurs de l'opération attendront les fumeurs à la sortie des restaurants, des théâtres, des cinémas et des bars situés à Odéon, Montparnasse, Bastille, Gaîté et sur les Grands Boulevards. « Ils engageront la discussion pour faire prendre conscience aux fumeurs de leur maladie chronique et engager avec eux le discours sur l'arrêt de la cigarette », décrit Sophie Ragot, porte-parole de GSK. Les fumeurs seront invités à indiquer sur une cigarette la date prévue de leur arrêt du tabac ainsi que leur prénom. Les mégots seront ensuite récoltés dans une œuvre réalisée en live, qui sera exposée tout l'été à la Fondation du souffle à Paris. »

Cela faisait maintenant près d’une demi-heure qu’elle racolait devant la boutique. Elle avait sous le bras une pochette d’où dépassaient des papiers et des autocollants « Nuit sans tabac » qu’elle tendait aux clients qui faisaient la queue.

La boutique d’Amid était un petit cabanon assez crasseux, installé à même le trottoir, qui vendait des sandwichs et des frites jusqu’à assez tard dans la nuit. Elle emplissait un peu le midi, et le soir - soirs de concert surtout, où une file de clients s’alignait dans la rue. Ces soirs-là, c’était généralement plutôt un ivrogne qui importunait le commerce, punk, clochard ou habillé comme tel, qui débarquait irrémédiablement pour implorer un truc à manger. Mais ce soir, c’était elle : cette petite minette mandatée pour évangéliser les fumeurs. Elle était grande, brune, au cou mince, blottie dans un trench coat et hissée sur des talons. Les regards que lui envoyait Amid à travers la vitre, entre deux clients à servir, étaient plus coléreux de minute en minute. S’il avait d’abord choisi de l'ignorer, l'usure de sa patience transparaissait à travers la politesse nerveuse avec laquelle il tendait aux clients leur commande. Mais elle, faisait comme si de rien. Elle accaparait des groupes de passants en discutant avec eux (certains la félicitaient pour cette initiative « sympa »), et attendait que l’un sorte du bois et allume une cigarette pour se jeter sur lui. Elle demandait alors à « engager la discussion », lui collait dans les mains des quizs, des questionnaires, des stylos lumineux... Parfois, enjouée, elle lui arrachait des mains le paquet de clopes et le cachait derrière son cul, avant de le rendre non sans quelque regret… « Réfléchissez-y », concluait-elle.

Pendant ce manège, Amid crevait de chaud à intérieur, posté trop près du grill des brochettes. Les cons ne finissaient plus d’arriver, demandant tour à tour un peu plus de frites, ou un peu moins... « J’avais dit pas de ketchup ! »… La journée avait été longue, elle avait commencé par ce courrier de la Mairie de Paris qui mettait Amid en demeure suite au contrôle d’hygiène effectué trois semaines avant - outre le frigo défectueux, la devanture mordait de plus de 8 cm sur l’espace public par rapport à ce qu’il avait le droit d’occuper. La nuit sans tabac était justement soutenue par la Mairie, du moins Amid en était convaincu, et cela ajoutait à son agacement contre la petite greluche.

Aussi, quand remontant progressivement la file d’attente, elle avait fini par entrer dans la boutique en demandant gaiement qui était partant pour arrêter de fumer, Amid avait jugé que cela suffisait. Contournant le comptoir, il l’avait saisie par les épaules et poussée dehors, bousculant sans vergogne les gens sur le passage. L’effet ne se fit pas attendre. La fille se mit brusquement à se débattre, à vociférer, à menacer du doigt… « Vous n’avez pas à me toucher ! Putain mais vous z’avez pas à me toucher, merde ! », hurlait-elle outrée en prenant les clients à parti. Dans la queue, une fillette accompagnant son père s'était mise à pleurer. Amid, cette fois-ci, était à bout. Dehors devant la porte, on s'était écarté. Amid tentait maintenant d'extraire l’hystérique qui s'était mise à résister. Avec la force de l'emmerdeuse, elle avait soudainement freiné sa progression vers la sortie. Ses jambes s’étaient calées et son corps faisait masse, se retenant comme un grappin aux montants de l'entrée. Amid continuait à monter dans les tours alors qu’il n’arrivait plus à la faire bouger. Hilare de sa supériorité, la militante s'était mise à le couvrir d'insultes en ajoutant un rire narquois.

Voyant qu'il n'y avait rien à faire, Amid avait relâché sa pression. Ses muscles l'avaient abandonnés, amenuisés par un moral de plus en plus fragile. Il allait s'appuyer sur le comptoir pour craquer quand une étincelle le frappa : en une fraction d'instant il avait virevolté, et dans un râle de colère, avait percuté du poing le visage de la fille. En plein milieu. De toute sa force. Celle-ci n’avait pas amorcé la moindre esquive, elle n'avait rien vu venir. Personne d'ailleurs n'avait rien vu venir. La boutique et la rue s'étaient figées dans un moment d'éternité, le temps que la fille, étourdie, soufflée par le choc, parte en arrière, battant des bras en moulinets désespérés pour raccrocher son équilibre… Le temps qu’elle tombe, lentement, comme le long d’une asymptote... Le point final de sa chute avait été ponctué par le heurt de la nuque sur le bitume. Bruit totalement saugrenu. On n'imaginait pas qu'un crâne puisse émettre une telle résonnance.

Une flaque de sang se répandait maintenant sur le macadam, reflétant la lumière jaune du lampadaire. Amid avait fini de bouillir et revenait à lui, incrédule. Les dents encore serrées, il clignait des yeux, comme interrogeant les badauds pour savoir ce qui venait de se passer... La fille, elle, était au sol, morte, parsemée de stickers. Morte, une nuit sans tabac.

-Xix-

[yace]

Quelle histoire...

Un type poussé à bout autant par cette emmerdeuse que par un esclavage qui le confronte à des clients plus ou moins empreints de tact, le tout pour une initiative aussi utile que des sandales de plages au Groenland...

Une emmerdeuse qui s'incruste dans un lieu de consommation pour se livrer à un genre de prosélytisme narquois, et qui s'amuse à piquer les clopes...Pour les rendre ! Cette malheureuse gourde hélas morte mais gourde) ne s'est pas dit dans le tréfond de son cerveau amoindri que fumer est un acte de liberté individuelle, et au surplus qu'un sevrage efficace ne peut qu'être le fruit d'une volonté solide du sujet lui-même ? Qu'on ne peut inculquer un sevrage ?

Et avec toutes les restrictions qui touchent les fumeurs, un type qui fume sa clope sans emmerder personne dans le respect de l'interdiction de fumer en certains lieux, et bien, qu'on lui foute la paix, point ! On vient me piquer mes clopes quand je fume sans emmerder quiconque là où c'est encore permis, je réfléchis plus, je cogne.

Encore une triste histoire : une midinette obéissant aux ordres d'un lobby anti-tabac (car s'il y a un lobby du tabac, il y a aussi un lobby anti-tabac qui devrait comprendre qu'un fumeur qui bousille sa santé ne bousille que SA santé quand il respecte les interdictions, ce qui semblait être le cas dans cette affaire) au lieu de passer une bonne soirée en famille ou entre amis, un mec pas loin du surmenage qui est esclave d'un boulot ingrat au lieu de prendre une journée pour se reposer, des fumeurs qu'on emmerde et à la fin, bal tragique : un mort....

Si chacun de ces protagonistes avait simplement mené sa vie sans empiéter sur la vie d'autrui, point d'emmerdes, point de rage, point de colère, point de mort.

SOYEZ INTELLIGENTS : SOYEZ INDIVIDUALISTES ! Vivez pour vous sans emmerder autrui et là, le monde serait un lieu où enfin il ferait bn...vivre, exister.

[Cormano]

C'est une fiction, Yace, pas un fait divers.

http://www.culturalgangbang.com/

[yace]

Bon, ben même en ayant l'air con, j'affirme que cette histoire est fort vraisemblable, et que l'on vit dans un monde où la vérité dépasse souvent la fiction...Et que mes paroles à ce sujet sont maintenues !

"Gloire à celui-là qui
n'ayant d'idéal sacro-saint
se borne à ne pas trop
emmerder ses voisins..."

[seedbarrett]

J'ai connu des gens encore plus chiant avec les fumeurs donc oui, une fiction totalement vraissemblable

[-SGN-]

-Qu'est-ce qui a été le plus dur pour vous quand vous avez vu cet accident d'autocar?
-Ma bite.

[yace]

Et j'cause français. C'est un plaisir.

[NPI]

Je tape à peu près à 100 mots par minute sur Typeracer. J'en déduis que je me fais chier.

[-SGN-]

Je me fais tellement chier au taf que j'arrive pas à bosser :-/

[-SGN-]

Quelle histoire...

Un garçon intelligent comme toi, comment fais-tu pour être aussi premier degré? Revendiquer l'utopie tout en restant au ras des pâquerettes? Hum, souviens-toi de l'épisode Hans C. mon ami et prends les choses moins au sérieux, elles ne le méritent pas de toute façon le plus souvent

EDIT: je viens de me souvenir que tu avais des origines allemandes, la génétique ça pardonne pas. Mon meilleur pote a le même problème et ça lui ronge l'existence :-/

[yace]

Sincèrement, cette histoire m'avait paru vraisemblable ! Ce qui prouve en tous cas que le rédacteur a un sacré talent de conteur^^

C'est précisément car je crois promptement à des histoires comme celle ci-dessus narrée que j'ai basculé idéaliste, par réaction envers ce triste environnement...Mais oui, je crois que c'est ancré en moi, je suis toujours très premier degré, sauf quand je traite de moi-même où là, je verse volontairement dans le second degré, comme pour fuir une réalité...

Du genre : "Risque cardio-vasculaire" ? Je m'en fous, je suis contre ! Je n'aurai qu'à me faire évasculer.

[-SGN-]

Cette réalité n'est triste que parce que tu la prends au sérieux ; je t'imagine ruminant et rongé de rage en train de déverser des paragraphes envers l'autre histrion Grand-Belge pour "contrer sa dangerosité" alors qu'il n'est.... Rien! Du vide du néant de l'air! Et l'air il te suffit d'ouvrir la fenêtre pour le faire circuler, sinon ça sent vite le renfermé...

-SGN- qui fait dans le positivisme, on aura vraiment tout vu...

[yace]

Certes, d'autant plus qu'il s'est déjà si profondément ridiculisé tout seul !
Je ne suis pas d'une nature spécialement optimiste, mais je te rassure : quand je bouillonne de rage, c'est bien pour d'autres raisons ces derniers temps (et puis quand j'écris mes chroniques, je suis souvent obligé de remuer la merde, ce qui parfois me fout le bourdon...)

Je me sens plus à l'aise quand j'écris sur le jeu vidéo ou alors quand je me livre à mes théories, même si ces dernières en ont exaspéré beaucoup^^

[UltramanU]

Je n'aurai qu'à me faire évasculer.

Ça peut s'arranger hein, avec la mode du cannibalisme qui revient en force...

[seedbarrett]

70000eme message du comptoire de la salle d'arcade

[-SGN-]

[yace]

Mais quel guignol. Et encore, Guignol me fait rire, moi, quand il matraque le gendarme !

[-SGN-]

Lis la nouvelle que j'ai mise dans le topic coup de coeur, tu devrais aimer

[-SGN-]

Bonus: http://www.la-croix.com/Culture-Loisirs ... -05-814652

[yace]

BHL comparé...à Voltaire ?
Putaise ! Punain ! Mais flinguez-moi cette tête de chibre !

Pour un peu il voudrait qu'on dise de lui qu'il est le Zola nouveau engagé dans l'affaire Dreyfus !

(Mélange de rire/de perplexité/d'envie de mutilation/et d'assassiner un volontaire)

[-SGN-]

Je ne porte pas spécialement Voltaire dans mon cœur mais je te plussoie.

[Shadow gallery]

Pourquoi à chaque fois que je croise BHL sur mon chemin je ne peux m'empecher de penser que ce type ne pense qu'à sa postérité et à toute l'énergie qu'il déploie pour laisser son "empreinte " ?

Dommage pour lui, de nos jours les conditions pour rentrer dans les annales encyclopédiques se sont considérablement démocratisées et son prestige en a pris un coup.