Vous lisez, vous? Bah ça dépend si j'ai un livre!

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yace
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Ma critique du livre de François Corbier, que je fais tourner sur la toile et dans diverses publications locales :

Vous étiez dans Dorothée ?

Sous ce titre gentiment étrange voire polisson pour les plus imaginatifs, se cache l'expression d'Alain Roux, un Alain Roux qui depuis plusieurs années cherche à se démarquer et à se confondre avec son alter ego public, François Corbier.
Oui messieurs-dames qui étiez enfants ou parents dans les années 80 et 90, le François Corbier qui s'illustra à Pascal lui-même en portant aux nues le nez de Dorothée là où l'inventeur de la machine à calculer ne s'était borné qu'à celui de Cléopâtre. Oui, le François Corbier dont la barbe était tout aussi connue que celle du capitaine Haddock. Retiré de la télévision depuis la fin du célèbre Club et de ses tribulations intercontinentales sous l'égide d'un dromadaire fort indolent, Corbier aura rencontré bien des obstacles depuis, un peu comme le fait inlassablement le personnage de La Linéa de Cavandoli !
Mais heureusement et contrairement à notre petit héros crayonné, le dernier acte (en date!) de Corbier n'a pas ét de chuter. Mais de resurgir tel un trublion en boite qu'on retrouve après l'avoir laissé on ne sait trop où durant des années !

De la photo de couverture à l'ex libris, l'humeur exhale en passant bien évidemment par toutes les pages qui les séparent.Il est à croire que la condition d'arborer une pilosité faciale aide à jongler avec les sentiments, car à l'image d'un autre barbu de la littérature, principalement connu pour le récit des déboires d'un jeune enfant roux -Roux ?-, François Corbier arrive dès les premières pages de son récit à mélanger notre émotion, du rire à la larme et inversement.
Là où le petit garçon roux Lepic affrontait mille angoisses en fermant les poules, le petit garçon Roux (avec une majuscule cette fois) affronte mille angoisse en jetant les détritus, le tout attendu par une colonie d'habitants du dessous et en tâchant d'échapper à un corsage plus dilaté que celui de la plus grasse des femelles gendarmicides de Georges le Sétois...
Avant de nous narrer son itinéraire gâté parfois, rustique et inattendu souvent où se côtoient pique-niques hasardeux et rencontres imprévues aux accords de guitare agrémentés de paroles parlant de nounours, Alain Roux -car il ne semble désormais pas aussi saugrenu d'appeler l'homme par sa civilité véritable !- nous livre un portrait d'époque émouvant digne d'un croisement naturaliste selon Zola et comique selon Feydeau pour s'accomplir totalement dans un délicat exercice : celui de faire passer les aléas d'une enfance comme autant d'étapes qui ont mené Alain Roux, sa guitare et sa barbe, à devenir François Corbier, l'animateur chansonnier d'abord, l'animateur- pitre sur l'écran ensuite et finalement faire la synthèse de ces deux étapes pour revenir en chansonnier, poète et espiègle interprète de chansons entre autres « flash ».

Des origines hautement inspirées de son nom de scène en passant par ses récits de passage aux côtés de certains noms, en faisant escale par les hommages à ceux et celles qui furent ses compagnons de télévision (la fameuse galère ?) , Alain Roux passe au crible toute une existence tantôt rocambolesque, tantôt retirée comme il nous offrirait un tableau de photo, ce qu'il ne manque d'ailleurs de faire au figuré comme au propre. De souvenirs doux-amers en boutades, de contes de l'ordinaire aux récits tragicomiques mais dont l'homme s'est sorti et le lecteur également (avec un sentiment ragaillardi d'un humour unique qui caractérise le velu Roux), Vous étiez dans Dorothée n'est ni une autobiographie, ni un recueil de Mémoires, c'est le témoignage d'une résurgence, et même de deux : celle d'un François Roux, chansonnier-né, et d'Alain Corbier, l'homme dont la polyvalence artistique et littéraire lui aura permis de tous nous truander habilement : le parolier qui joue à l'animateur et l'animateur qui joue au parolier. L'auteur-compositeur-interprète qui aurait pu dire entre deux croissants qu'il avait rencontré Brassens ; le chanteur qui a su faire rire un public en se livrant à un mûr examen rétrospectif en s'adressant au capitaine (barbu lui aussi?)

Bref : une véritable poupée russe qui, aux agrès d'un phrasé ironique, désabusé parfois, amusé tantôt et amusant souvent, nous offre un ouvrage salutaire en ces moments de morosité tant éditoriale que politique et sociale, mais cette morosité glisse sur le visage espiègle de Corbier ornant la couverture comme l'eau glisse sur le ciré ! Jamais réalité n'a eu si bon goût et partie de cache-cache ne fut si subtilement menée...Car sous les dehors du trublion si souvent entarté, arrosé et amateur de croissants auxquels nul ne vouait de pitié, François Corbier/Alain Roux est une entreprise à lui seul : humour, créativité, sincère jusque dans l'ironie. Et un de ces types aujourd'hui plus jeune que jamais à la plume émouvante tant pour ceux qui l'ont mis en ce monde que pour ceux qui partagent sa vie et celui à qui il l'a donnée...et désormais pour nous aussi !

Vous étiez dans Dorothée ? Par François Corbier, editions Mille plumes, 252p.


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kibo
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Etant libraire je me dis forcément :en voilà un topic intéressant, en plus j'étais complètement passer à coté...

Très intéressant de vous lire sur ce sujet, je vous avoue ma grande surprise pour certains titre, je suis agréablement surpris.

Me concernant mon auteur fétiche est Stefan Zweig.

Je ne m'étale pas trop car le topic risque de battre le record de pages...

Sur ce, je retourne me plonger dans vos post littéraire.
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kibo a écrit : Me concernant mon auteur fétiche est Stefan Zweig.
ah tiens ma femme est bien fan de cet auteur, d'ailleurs sur ses conseils je lis un bouquin assez prenant de lui : "La confusion des sentiments"
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Je lis l'integrale de Gurvan de Paul-Jean Herault.

Completment FAN! ...c'est du top gun en version SF!
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http://www.kontrekulture.com/produit/re ... criminelle


Très heureux d'avoir conseiller ( parmis d'autres personnes il y a quelques mois en arrière ) l'auteur de tenter sa chance avec Kontre Kulture pour l'édition de son livre qui c'est vue refusé par moult éditeurs ... et ça restera un bon parallèle au docu sortie malheureusement dans seulement 10 salles ( quel honte ... pourtant la pédo-criminalité en voila un sujet très grave, sérieux, révoltant qui devrait concerner tout le monde ... hélas sous la république, la pédocriminalité de réseau n'existe pas bien sûre ... évidement ... ).


Je ne l'ai pas encore mais ça sera ma prochaine commande.
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J'ai toujours eu l'intuition à l'époque, qu'ils ne pouvaient être que coupable.
Pour plusieurs raisons dont une très personnel, en fait je connais une fille qui a été violé par un membre de sa famille pendant son enfance.
Devant les tribunaux, le membre de sa famille à été défendu par un avocat de ce procès, il a défendu son client pédophile, en la faisant passer elle pour une salope, cupide, ici juste pour se faire de l'argent facile. Elle a perdu le procès et a été humilié en passant, une histoire horrible, qui je pense l'a traumatisé profondémment...

Après je ne vois pas comment, des enfants si jeunes peuvent mentir sur des faits si graves.
Certains de ces monstres violeurs d'enfant à l'époque avaient avouer en +.
Et des enfants sont morts quand même, donc ya des faits concret. C'était donc impossible que se soit de l'invention pur et simple.
Cette affaire est aussi nauséabonde qu'aberrante.
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yace
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Mais Nikita respirait encore.
Lorsqu’on le réveilla, il était persuadé qu’il était mort, et que ce qui lui arrivait se passait non pas sur cette terre, mais dans l’autre monde. Mais quand il entendit les
cris des moujiks qui le débarrassaient de la neige et du corps de Vassili Andréitch, il s’étonna tout d’abord d’entendre crier des moujiks aussi dans l’autre monde. Il comprit enfin qu’il était encore sur cette terre, et il en fut plutôt chagriné, surtout lorsqu’il sentit que ses orteils étaient gelés pour toujours.
Nikita passa deux mois à l’hôpital. On lui coupa trois orteils, les autres guérirent. Il put donc travailler, et, pendant vingt ans encore, il fut employé d’abord comme serviteuret dans sa vieillesse comme garde. Il n’est mort que cette année, dans sa maison, comme il le désirait, sous les icones avec un cierge dans les mains. Avant de mourir, ildemanda pardon à sa vieille femme et lui pardonna le tonnelier. Il fit ses adieux à son fils et à ses petits-enfants et mourut réellement satisfait de débarrasser son garçon et sa bru de la charge qu’il était pour eux, et il passa enfin de cette vie dont il avait assez dans une autre qui lui devenait à chaque jour et à chaque heure plus compréhensible et plus attrayante.
Est-il mieux ou plus mal là où, après cette véritable mort, il s’est réveillé ? S’est-il trompé, ou y a-t-il trouvé ce qu’il attendait ?
Nous le saurons tous bientôt.


Léon Tolstoï, Maitre et serviteur, 1895.

Cette nouvelle s'achève non pas sur une note effrayante, mais sur la promesse d' l'égalité pour tous dans la mort. Là où il n'y a plus ni maître, ni serviteur. Cette ultime partie de la nouvelle est à mon sens l'un des plus beaux passages de Tolstoï, qui en cette année 1895 avait déjà énoncé son "départ proche". Ironie ou pas, il partira bel et bien au propre et au figuré dans une petite gare perdue quinze ans plus tard.
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C'est marrant que tu parles de ça, hier je pensais justement au contraire. Je trouve que nous sommes très inégaux dans la mort.
Bien entendu dans la finalité l'égalité semble parfaite.
Mais devant la mort déjà le degré de peur de la mort diffère énormément entres les gens.
Ensuite certains partent bien trop tôt, d'autres vivent bien trop longtemps même si leur vie a perdu tout son sens, ou bien pire même si leur vie est une nuisance pour l'humanité.
Dans le dicton français, les meilleurs partent les premiers, il y a un fond de vérité je trouve. Du fait que les meilleurs, on les regrettent, même si en relativisant certains ne partent pas si tôt que ça, le regret fait que ça semble toujours trop tôt.
Un peu comme une journée magnifique ce termine toujours trop tôt et qu'une journée horrible dur toujours trop longtemps, subjectivement bien sûr.
Tout le monde n'est pas exposé de la même manière à la mort. En général, en moyenne, les plus riches sont les moins exposés et les plus pauvres les plus vulnérables.
Certains meurs dans d’atroce souffrance, d'autre dans leur sommeil sans se rendre compte de rien.
Forcé de constater qu'il n'y a aucun rapport équitable. Les bons ne meurs pas forcement d'une belle mort et les mauvais pas forcement d'une horrible mort.

S'il ya justice quelques part dans la mort, elle se trouve ailleurs, dans "l'au delà". D'ailleurs cette croyance si tenace de l'égalité dans "l'au delà rétablissant justice" vient probablement du fait que cette mort qui nous touchera tous et si injuste est dur à supporter pour l'homme. Qui déjà de tout temps ou presque à vécu une vie dans un monde lui aussi injuste.
L'au delà rétablissant justice donne tellement envie d'y croire. Car même si un jour, l'humanité arrive à vivre en harmonie et donc à une équité réelle entre les hommes dans la naissance, dans la vie. La mort elle restera toujours injuste.
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Je dirai surtout inégaux devant la mort. Et c'est l'évidence, sinon Balavoine ne serait pas mort à même pas 34 ans alors que Sardou respire encore !
Mais une fois partis, plus rien ne différencie un John Davison Rockefeller ( décédé à 98 ans, conservé par sa richesse mais rattrapé par l'inexorable) d'un Thomas Chatterton (décédé à 18 ans, dévoré par sa misère).
Mort pour mort...

Mais la postérité accorde parfois une revanche, car aujourd'hui, entre Rockefeller et Chatterton, qui a laissé le plus beau legs à l'humanité, Rockefeller et son empire d'huile fossile...ou Chatterton avec ses vers sublimes ?
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Oui l'égalité est dans le fait que tout le monde meurs. Je relativisais juste, le fait que l'on nait tous et pourtant dans ce monde aussi injuste, ça ne fait pas de nous des gens égaux.
Je crois en la justice naturelle, l'homme moderne croit que c'est lui le patron aujourd'hui, rien n'est plus faux. La nature rétablira toujours la justice à un moment donnée, car elle est ainsi faite et en effet on peut voir en la mort un de ses effets les plus constants.
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yace
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Je connais ta philosophie, qui n'est pas éloignée de la mienne. :idea:
Il n'y a que l'autorité de la nature que je reconnais, toute autre autorité n'est que mensonge et spoliation.

Si demain le Yellowstone ou le Toba explosent, même ceux qui s'appellent Obama, Merkel, Hollande ou autres crèveront dans la souffrance. Et en effet, la mort est pour moi l'autorité suprême car quand un homme décide de disposer d'un autre homme, celui-ci peut toujours et même doit résister. Quand c'est la Camarde qui le décide, résister est juste impossible. Tout est dit pour moi.
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gagarine
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Perso,je ne lisais pas beaucoup,du moins jusqu'à présent et j'ai réalisé mon erreur.Par curiosité et par réputation j'ai lu l'étranger d' Albert camus.Certes,certaines phrases m'ont sans doute "échapé", dû à mon manque d'expérience et de "réflexion",je pense,mais le niveau d'écriture,quel pied!!.Comment j'ai pu attendre la trentaine passée pour me mettre à lire,surtout à l'ére du SMS.Rien que pour mes enfants, je doit leur montrer "l'exemple",ne serait-ce pour ne pas ressembler à beaucoup de jeunes de nos jours dont la seule lecture se trouve sur facebook.Je vais sans doute me prendre la kobo comme liseuse, et mes prochains "bouquins" seront l'art de la guerre,un autre bouquin d'Albert Camus (la peste est très bon d'après des connaissances) et aussi la biographie de Charles "lucky" Luciano...Après tout, cinq ou six livres par an n'a jamais fait de mal à personne....Si vous avez de grand bouquin à me conseiller (pas du Dostoïevski non plus,c'est trop dur pour moi,j'ai pas honte de le dire.),n'hésitez pas.Merci d'avance
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L'étranger de Camus c'est une bombe

pour ne pas bouger de ligne, je te conseille du Céline, plutôt dans cet ordre : Voyage au bout de la Nuit, Mort à Crédit, Nord et Guignol's Band I et II à la suite
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En revanche, tu risques un peu de souffrir avec les longues, longues, longues phrases...
Il est assez simple de se perdre dans les descriptions et autres tirades à tiroire. Mais sans conteste, Voyage au bout de la nuit, est LE livre à lire
Ce n'est pas dur, pour moi, c'est la référence litéraire ! :love:
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kakusai
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kakusai a écrit :Je viens de commencer conan le vagabond, c'est pour l'instant très plaisant, ca se lit facilement.
J'hesite a lire kenshin, le barbare du coup... ^^
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Ryusenshi
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Je suis en train de lire L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme de Max Weber. Un peu ardu pour moi qui n'y connais rien aux sciences sociales [*], mais vraiment intéressant.

[*] j'ai même évité le cours de Sciences économiques et sociales au lycée en faisant latin à la place...
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kakusai
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Bon je viens de finir le premier tome de lonesome dove de Mc Murtry gros coup de coeur.

Si vous aimez les westerns (style impitoyable) foncer dessus c'est un plaisir a lire. je vous le conseille très fortement.
"
À Lonesome Dove, Texas, les héros sont fatigués. Augustus McCrae et Woodrow Cali ont remisé leurs armes après de longues années passées à combattre les Comanches. En cette année 1880, pourtant, l'aventure va les rattraper lorsqu'ils décident de voler du bétail au Mexique et de le convoyer jusque dans le Montana pour y établir un ranch. Commence alors un périple inédit de plusieurs milliers de kilomètres à travers l'Ouest, au cours duquel le convoi affrontera de violentes tempêtes, des bandes de tueurs et d'Indiens rebelles... et laissera de nombreux hommes derrière lui. Récompensé par un prix Pulitzer, Lonesome Dove est une fresque épique qui explore les mythes fondateurs de l'Amérique et nous fait vivre la quête désespérée de deux hommes qui, sans le savoir, tournent les pages du dernier western.
"

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yace
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Comme d’habitude, Mme Klara emmena son petit garçon, cinq ans, au jardin public, au bord du fleuve. Il était environ trois heures. La saison n’était ni belle ni mauvaise, le soleil jouait à cache-cache et le vent soufflait de temps à autre, porté par le fleuve.
On ne pouvait pas dire non plus de cet enfant qu’il était beau, au contraire, il était plutôt pitoyable même, maigrichon, souffreteux, blafard, presque vert, au point que ses camarades de jeu, pour se moquer de lui, l’appelaient Laitue. Mais d’habitude, les enfants au teint pâle ont en compensation d’immenses yeux noirs qui illuminent leur visage exsangue et lui donnent une expression pathétique. Ce n’était pas le cas de Dolfi : il avait de petits yeux insignifiants qui vous regardaient sans aucune personnalité.
Ce jour-là, le bambin surnommé Laitue avait un fusil tout neuf qui tirait même de petites cartouches, inoffensives bien sûr, mais c’était quand même un fusil ! Il ne se mit pas à jouer avec les autres enfants car d’ordinaire ils le tracassaient, alors il préférait rester tout seul dans son coin, même sans jouer. Car les animaux qui ignorent la souffrance de la solitude sont capables de s’amuser tout seuls, mais l’homme au contraire n’y arrive pas et s’il tente de le faire, bien vite une angoisse encore plus forte s’empare de lui.
Pourtant quand les autres gamins passaient devant lui, Dolfi épaulait son fusil et faisait semblant de tirer, mais sans animosité, c’était plutôt une invitation, comme s’il avait voulu leur dire : « Tiens, tu vois, moi aussi aujourd’hui j’ai un fusil. Pourquoi est-ce que vous ne me demandez pas de jouer avec vous ? »
Les autres enfants éparpillés dans l’allée remarquèrent bien le nouveau fusil de Dolfi : c’était un jouet de quatre sous, mais il était flambant neuf et puis il était différent des leurs et cela suffisait pour susciter leur curiosité et leur envie. L’un d’entre eux dit :
«Hé ! vous autres ! vous avez vu la Laitue, le fusil qu’il a aujourd’hui ? »
Un autre dit :
« La Laitue a apporté son fusil seulement pour nous le faire voire et nous faire bisquer mais il ne jouera pas avec nous. D’ailleurs il ne sait même pas jouer tout seul. La Laitue est un cochon. Et puis son fusil, c’est de la camelote « 
- Il ne joue pas parce qu’il a peur de nous », dit un troisième.
Et celui qui avait parlé avant :
« Peut-être, mais n’empêche que c’est un dégoûtant ! »
Madame Klara était assise sur un banc, occupée à tricoter, et le soleil la nimbait d’un halo. Son petit garçon était assis, bêtement désœuvré à côté d’elle. Il n’osait pas se risquer dans l’allée avec son fusil, et il le manipulait avec maladresse. Il était environ trois heures et dans les arbres de nombreux oiseaux inconnus faisaient un tapage invraisemblable, signe peut-être que le crépuscule approchait.
« Allons, Dolfi, va jouer, l’encourageait Mme Klara, sans lever les yeux de son travail.
- Jouer avec qui ?
- Mais avec les autres petits garçons, voyons ! Vous êtes tous amis, non ?
- Non, on n’est pas amis, disait Dolfi. Quand je vais jouer, ils se moquent de moi.
- Tu dis cela parce qu’ils t’appellent Laitue !
- Je ne veux pas qu’ils m’appellent Laitue !
- Pourtant, moi, je trouve que c’est un joli nom. A ta place, je ne me fâcherais pas pour si peu. »
Mais lui, obstiné :
« Je ne veux pas qu’on m’appelle Laitue ! »
Les autres enfants jouent habituellement à la guerre et ce jour-là aussi. Dolfi avait tenté une fois de se joindre à eux, mais aussitôt ils l’avaient appelé Laitue et s’étaient mis à rire. Ils étaient presque tous blonds, lui au contraire était brun, avec une petite mèche qui lui retombait sur le front en virgule. Les autres avaient de bonnes grosses jambes, lui au contraire avait de vraies flûtes maigres et grêles. Les autres couraient et sautaient comme des lapins, lui, avec sa meilleure volonté, ne réussissait pas à les suivre. Ils avaient des fusils, des sabres, des frondes, des arcs, des sarbacanes, des casques. Le fils de l’Ingénieur Weiss avait même une cuirasse brillante comme celle des hussards. Les autres, qui avaient pourtant le même âge que lui, connaissaient une quantité de gros mots très énergiques et il n’osait pas les répéter. Ils étaient forts et lui si faible.
Mais cette fois lui aussi était venu avec un fusil.
C’est alors qu’après avoir tenu conciliabule les autres garçons s’approchèrent : 
« Tu as un beau fusil, dit Max, le fils de l’ingénieur Weiss. Fais voir. »
Dofli sans le lâcher laissa l’autre l’examiner.
« Pas mal », reconnut Max avec l’autorité d’un expert.
Il portait en bandoulière une carabine à air comprimé qui coûtait au moins vingt fois plus que le fusil. Dolfi en fut très flatté.
« Avec ce fusil, toi aussi tu peux faire la guerre, dit Walter en baissant les paupières avec condescendance.
- Mais oui, avec ce fusil, tu peux être capitaine, dit un troisième.
Et Dolfi les regardait émerveillé. Ils ne l’avaient pas encore appelé Laitue. Il commença à s’enhardir.
Alors ils lui expliquèrent comment ils allaient faire la guerre ce jour-là. Il y avait l’armée du général Max qui occupait la montagne et il y avait l’armée du général Walter qui tenterait de forcer le passage. Les montagnes étaient en réalité deux talus herbeux recouverts de buissons ; et le passage était constitué par une petite allée en pente. Dolfi fut affecté à l’armée de Walter avec le grade de capitaine. Et puis les deux formations se séparèrent, chacune allant préparer en secret ses propres plans de bataille.
Pour la première fois, Dolfi se vit prendre au sérieux par les autres garçons. Walter lui confia une mission de grande responsabilité : il commanderait l’avant-garde. Ils lui donnèrent comme escorte deux bambins à l’air sournois armés de fronde et ils l’expédièrent en tête de l’armée, avec l’ordre de sonder le passage. Walter et les autres lui souriaient avec gentillesse. D’une façon presque excessive.
Alors Dolfi se dirigea vers la petite allée qui descendait en pente rapide. Des deux côtés, les rives herbeuses avec leurs buissons. Il était clair que les ennemis, commandés par Max, avaient dû tendre une embuscade en se cachant derrière les arbres. Mais on n’apercevait rien de suspect.
« Hé ! capitaine Dolfi, pars immédiatement à l’attaque, les autres n’ont sûrement pas encore eu le temps d’arriver, ordonna Walter sur un ton confidentiel. Aussitôt que tu es arrivé en bas, nous accourons et nous y soutenons leur assaut... mais toi, cours, cours le plus vite que tu peux, on ne sait jamais… 
Dolfi se retourna pour le regarder. Il remarqua tant Walter que ses autres compagnons d’armes avaient un étrange sourire. Il eut un instant d’hésitation.
« Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-il.
- Allons, capitaine, à l’attaque ! » intima le général.
Au même moment, de l’autre côté du fleuve invisible, passa une fanfare militaire. Les palpitations émouvantes de la trompette pénétrèrent comme un flot de vie dans le cœur de Dolfi qui serra fièrement son ridicule petit fusil et se sentit appelé par la gloire.
« A l’attaque, les enfants ! cria-t-il, comme il n’aurait jamais eu le courage de le faire dans des conditions normales.
Et il se jeta en courant dans la petite allée en pente.
Au même moment un éclat de rire sauvage éclata derrière lui. Mais il n’eut pas le temps de se retourner. Il était déjà lancé et d’un seul coup il sentit son pied retenu. A dix centimètres du sol, ils avaient tendu une ficelle.
Il s’étala de tout son long par terre, se cognant douloureusement le nez. Le fusil lui échappa des mains. Un tumulte de cris et de coups se mêla aux échos ardents de la fanfare. Il essaya de se relever mais les ennemis débouchèrent des buissons et le bombardèrent de terrifiantes balles d’argile pétrie avec de l’eau. Une de ces balles le frappa en plein sur l’oreille le faisant trébucher de nouveau. Alors ils sautèrent tous sur lui et le piétinèrent. Même Walter, son général, même ses compagnons d’armes !
«  Tiens ! attrape, capitaine Laitue. »
Enfin il sentit que les autres s’enfuyaient, le son héroïque de la fanfare s’estompait, au-delà du fleuve. Secoué par des sanglots désespérés il chercha tout autour de lui son fusil. Il le ramassa. Ce n’était plus qu’un tronçon de métal tordu. Quelqu’un avait fait sauter le canon, il ne pouvait plus servir à rien.
Avec cette douloureuse relique à la main, saignant du nez, les genoux couronnés, couvert de terre de la tête aux pieds, il alla retrouver sa maman dans l’allée.
« Mon Dieu ! Dolfi, qu’est-ce que tu as fait ? »
Elle ne lui demandait pas ce que les autres lui avaient fait, mais ce qu’il avait fait, lui. Instinctif dépit de la brave ménagère qui voit un vêtement complètement perdu. Mais il y avait aussi l’humiliation de la mère : quel pauvre homme deviendrait ce malheureux bambin ? Quelle misérable destinée l’attendait ? Pourquoi n’avait-elle pas mis au monde, elle aussi, un de ces garçons blonds et robustes qui couraient dans le jardin ? Pourquoi Dolfi restait-il si rachitique. Pourquoi était-il toujours si pâle ? Pourquoi était-il si peu sympathique aux autres ? Pourquoi n’avait-il pas de sang dans les veines et se laissait-il toujours mener par les autres et conduire par le bout du nez ? Elle essaya d’imaginer son fils dans quinze, vingt ans. Elle aurait aimé se le représenter en uniforme, à la tête d’un escadron de cavalerie, ou donnant le bras à une superbe jeune fille, ou patron d’une belle boutique, ou officier de marine. Mais elle n’y arrivait pas. Elle le voyait toujours assis un porte-plume à la main, avec de grandes feuilles de papier devant lui, penché sur le banc de l’école, penché sur la table de la maison, penché sur le bureau d’une étude poussiéreuse. Un bureaucrate, un petit homme terne. Il serait toujours un pauvre diable, vaincu par la vie.
« Oh ! le pauvre petit ! s’apitoya une jeune femme élégante qui parlait avec Mme Klara.
Et secouant la tête, elle caressa le visage défait de Dolfi.
Le garçon leva les yeux, reconnaissant, il essaya de sourire, et une sorte de lumière éclaira un bref instant son visage pâle. Il y avait toute l’amère solitude d’une créature fragile, innocente, humiliée, sans défense ; le désir désespéré d’un peu de consolation ; un sentiment pur, douloureux et très beau qu’il était impossible de définir. Pendant un instant – et ce fut la dernière fois – il fut un petit garçon doux, tendre et malheureux, qui ne comprenait pas et demandait au monde environnant un peu de bonté.
Mais ce ne fut qu’un instant.
« Allons, Dolfi, viens te changer ! » fit la mère en colère, et elle le traîna énergiquement à la maison.
Alors le bambin se remit à sangloter à cœur fendre, son visage devint subitement laid, un rictus dur lui plissa la bouche.
« Oh ! ces enfants ! quelles histoires ils font pour un rien ! s’exclama l’autre dame agacée en les quittant. Allons, au revoir, madame Hitler ! »

Dino BUZZATI.


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kakusai
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c'est le K ca?

Je me souviens avoir lu ca en cinquieme.
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Tiens, je m'en souviens de celle-là. Je l'ai vue aussi, en 4ème ou 3ème je sais plus (j'avais la même prof ces deux années).

Sinon, je lis la série des Robots d'Asimov, c'est assez sympa même si ça a pas mal vieilli. En parlant d'Asimov, j'ai lu récemment la série Fondation, que je conseille à d'éventuels amateurs de SF qui ne l'auraient pas déjà lue (si ça existe).
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yep j ai beaucoup aimé le premier asimov, la suite un peu moins d ailleur j ai le cycle a finir.

hier j ai commencé "l'ile au trésor" de stevenson.
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danmaker
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Est-ce que quelqu'un sait ce que vaut la saga Vorkosigan de Loïs Mac Master Bujold ?
Je me laisserais bien tenter... ^^
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kakusai a écrit :c'est le K ca?

Je me souviens avoir lu ca en cinquieme.
C'est très bon le K de Dino Buzzati, des nouvelles à la Edgar Allan Poe.
Un bon souvenir.
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Hier,à la fnac, j'ai pris les dix petits nègre d'Agatha Christie et l'art de la guerre de Sun Tzu (que je viens de commencé).Yann ,tu as l'air de connaitre Edgard Allan Poe, c'est dur à lire??Je suis un tout petit lecteur...
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niluge
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Sympa l'art de la guerre. Je l'ai lu il n'y a pas longtemps. A noter que ça se répète pas mal quand même ^^
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yace
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Edgard Allan Poe, c'est dur à lire ?
C'est surtout hypnotique et fascinant, de cet effet que seul un poète exceptionnel peut procurer tant par son oeuvre que par sa vie. Seuls Poe, Baudelaire, Villon, Mallarmé, Chatterton et Bertrand ont su m'insuffler ce que je qualifie de "délectable malaise".
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yace a écrit :
Edgard Allan Poe, c'est dur à lire ?
C'est surtout hypnotique et fascinant, de cet effet que seul un poète exceptionnel peut procurer tant par son oeuvre que par sa vie. Seuls Poe, Baudelaire, Villon, Mallarmé, Chatterton et Bertrand ont su m'insuffler ce que je qualifie de "délectable malaise".
Quand tu parles de "délectable malaise", je ne peux m'empêcher de penser à "L'Échiquier du Mal" de Dan Simmons, l'un de mes auteurs préférés. Une grosse grosse claque, ce bouquin! :eek:
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Merci pour le conseil.Quel oeuvre d' Allan Poe me conseiller vous??Pas un truc qui demande BAC+10 non plus....
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