The Coin Op Legacy Strikes Back
Episode V… euh II
C’est à croire qu’ils sont protégés par la Force !
Alors qu’à des années lumières, dans une lointaine galaxie, les rebelles font à nouveau face aux forces de l’Empire, avant le grand final prévu pour le 18 Décembre 2015 ; les gens ayant les pieds sur Terre étaient hier soir présents à nouveau dans le Val de Marne pour la réouverture de COIN OP LEGACY, qui pour ceux qui ne connaitraient pas encore, est une association et salle semi-privée dédiée à la préservation et à la diffusion de la « Pop Culture Arcade ». La salle qui ouvrit ses portes officiellement le 08 Mars 2014, a depuis parcouru pas mal de chemin en proposant régulièrement de belles sessions thématiques (Shmup, Platerforme, Irem,…) et en se rendant régulièrement à des évènements ayant un lien avec le jeu vidéo, afin de partager une certaine vision de l’arcade. Une vision éclectique et non nippo-centrée en rappelant que l’arcade fut aussi porté par l’occident, et plus particulièrement l’Amérique à la fin des 70’s.
Cependant les tauliers comme le matériel étaient juste un peu à l’étroit dans l’ancien local, qui présentait quelques désagréments, aussi bien pour l’entretien des bornes que la bonne tenue des soirées. La recherche d’une nouvelle base sur la planète Hoth… Euh bref… c’est dès lors imposé, et très exactement le 30 Mai 2015, un certain nombre d’habitués sont venus filer un coup de main pour aider au déménagement.
La Virtua Racing... les doigts dans le cul.
Virtua Racing - The Real Déménagement Simulator.
En route pour de nouvelles aventures.
Le nouveau local à nu.
Puta do caralho, mes BRAS !!!
Ces mêmes personnes auront eu quelques mois plus tard, soit le 24 Juillet, l’occasion de jeter un œil à la version presque finalisée de Coin Op V2. Ce qui faisait fondamentalement défaut à la première version de la salle, c’était bien un espace vital. Entendez par là, que profiter de belles pièces de collection et de titres de légende en étant une fois sur deux bousculé, à force ça le faisait moyen, et puis en été on en profitait pour perdre quelques kilos superflus. Côté matériel ce n’était pas non plus spécialement sain pour les machines, qui pour certaines sont tout de même rares et très fragiles, et puis bricoler dans un espace réduit n’était pas de tout confort pour les fondateurs de la salle.
Un avant goût des vacances.
Un vrai espace pour bricoler.
Je me contentais de la regarder. Snif, j'irai croquer des sardines au Portugal.
Je croquais des merguez à l'air libre tout en buvant un breuvage alcoolisé. Ce n'était même pas de la Super Bock !
Je pense que les gens présent hier soir, aussi bien les habitués que les nouvelles têtes, auront pu se rendre compte du véritable bénéfice que tire COIN OP LEGACY de ce nouveau local : ON RESPIRE ! Et c’est le cas de le dire, tous les désagréments cités plus haut n’ont plus lieu d’être, l’espace est là pour accueillir le peuple, l’air circule, et on joue dans d’excellentes conditions. Et pourtant dieu sait que la salle était bondée hier soir ! Et elle se paie même dorénavant le luxe d’avoir un véritable espace à l’extérieur pour se changer les idées, cloper, ripailler, discuter en toute sérénité à l’air frais, avant de replonger dans l’enfer du jeu. Mais que dis-je… c’est plutôt le paradis !
Ah beurk, bleurp, prout... C'est quoi cette immondice !? Il faut que je sorte respirer !! Vite !!!
Ah, ouf, enfin un vrai shmup qu'il est bien et qui ne sent pas le caca.
Mais quel enculé ce blanka, un personnage d'escroc ! Oui toi l'escroc, tu te reconnaîtras !!
Il faudra que je pense à m'acheter une conversion de ce titre fabuleux : Virtua Racing.
L’équipe nous a comme d’habitude offert une sélection de titres à toute épreuve, des légendes de l’arcade, en passant par les classiques indémodables, mais aussi quelques nouvelles bornes. Il est va sans dire que mon museau fut attiré par l’odeur du poisson. Les Silvers Hawk ont parcouru des années lumières pour se jeter dans la bataille face aux forces de l’Empire Belser tout le long de notre système planétaire. Et oui, 25 ans plus tard, j’ai enfin eu l’occasion de remettre les mains sur une version occidentale de Darius II, qui dans cette version s’appelle Sagaia. Un véritable petit bonheur que cette borne, que j’ai squatté sans la moindre vergogne, et attention à celui qui me cherchait car sinon j’hérissais le poil.
Une boîte légendaire et une licence de haute volée.
Sagaia, oh oui, une grande saga, voir même une véritable odyssée.
L'une des choses les plus classes dans Darius II, le saut en hyper espace.
Steel Spin qui fait ici sont apparition dès le premier niveau.
Une version somme toute très différente de l’original, à priori on compterait même plusieurs révisions en occident. Pour ma part j’ai tout même souvenir que la borne à laquelle j’avais pu toucher en 1990 à Orly était complètement calquée sur le Darius II d’origine. La version à laquelle nombre d’entre nous ont pu s’adonner hier soir est pour le coup singulière, et présente nombre de changements significatifs :
- Le jeu ne présente plus que 16 niveaux au lieu des 27 de base.
- L’ordre des boss et des niveaux est globalement différents.
- Les niveaux sont une sorte de melting pot de différents stages de la version d’origine. Quelques uns sont très proches, d’autres présentent des agencements de décors totalement nouveaux.
- Les mid-boss n’apparaissent plus que dans le dernier niveau.
- Certains ennemis qui n’apparaissent qu’à compter des derniers niveaux sont présents dès les premiers stages. Certains ont même des patterns qui sont altérés.
Globalement cette mouture se veut plus « simple et accessible » que l’original, façon peut d’être de rééquilibrer le titre à destination du marché occidental, ou peut-être même à la demande des exploitants qui auraient du mal à amortir le coût d’un telle borne, avec un titre ou le sans faute est de mise. La borne, est elle, purement de fabrication occidentale, et présente deux petits défauts. D’un on joue avec des sticks à lamelle qui ont peu de répondant et sont éreintant à la longue, et de deux, il s’agit d’une Upright. Mine de rien lorsque l’on est habitué au banc d’une Darius Burst AC, les jambes finissent par en prendre un coup. Cependant le rééquilibrage cité plus haut est appréciable donnant une petite marge supplémentaire pour espérer voir le bout de Sagaia. Certes lorsque l’on meurt, on repart à poil.
Mais par rapport au Darius japonais, on a plus de probabilité d’obtenir un « Super P-up » d’une formation bonus qui peut multiplier, selon votre chance, par quatre ou huit fois votre puissance de feu. Donc oui on peut potentiellement reprendre une partie en main. De plus, même si je n’ai pas eu l’occasion de vérifier, le mode deux joueurs est viable et les bonus sont démultiplier, on va dire une fois sur deux, afin de ne pas casser l’équilibre du jeu. Et lorsque l’on partage la partie avec une personne connaissant elle-même bien le titre, cela s’avère une expérience tout à la fois très amusante et technique. L’un des tauliers de la salle m’avait aussi précisé bien avant cette session qu’en changeant certaines roms de la PCB, il serait possible de convertir Sagaia en Darius. Mais après coup, je trouverai cela fort dommage, car nous avons là un jeu totalement original et unique, et qui par ailleurs me semble plus adapté au public divers de la salle. Et même pour les amateurs du second opus de Darius, c’est là un tout nouveau défi à relever que de faire cette EXTRA VERSION.
Sinon que dire de plus après ce long aparté, eh bien venez, revenez tout simplement pour profiter d’un endroit unique, à l’identité marquée, et ou l’éclectisme et le goût pour la Pop Culture des 80’s sont la marque de fabrique de cette salle. Le convecteur temporel existe bel et bien, il s’appelle COIN OP LEGACY.
PS : Je fais chauffer le moteur du Silver Hawk à combustion thermonucléaire, vu qu’un connard a embouti le Vic Viper, pour me rendre sur la planète Dagobah afin que le Kermit du coin me confirme que Cave ce n’est rien d’autre que le côté obscure du shoot’em’up !
Dans l'œil du Canon.