Mickey a écrit :il ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes en énonçant des évidences
Des fois, il est nécessaire de faire de gros efforts pour faire passer des "évidences". Par exemple, le fait que le jeu d'arcade se joue en un crédit, c'est une évidence qui a échappé à énormément de monde en occident (à l'époque mais encore aujourd'hui), et c'est ce qui a participer à déprécier l'expérience arcade. Et ça a continuer d'affecter la perception des shmups pendant longtemps.
Et ça ne fait pas que d'affecter les shmups, c'est le game design des jeux vidéo pour tous les autres genres qui est affecté.
La question du one credit, c'est pas juste un paramètre pour les jeux en salle (et un paramètre que tous ici ont compris au moins pour les shmups, je sais), c'est une question qui touche au coeur de la
replay value. Rejouer, c'est pour atteindre la
virtuosité.
Hors des jeux d'arcade, il n'y a pas de replay value. Car il ne s'agit pas de rejouer des phases exigeantes pour atteindre la virtuosité, il s'agit de continuer la "diversité" (la nouveauté...) pour tenter de repousser l'échéance de l'ennui.
Vous avez là un mec qui vous explique avec des analyses froides et théoriques
Parce que la clarté vient quand on est le plus détaché des émotions.
Une réaction à chaud, sur le coup de l'émotion, n'a que
peu de valeur.
Si la TV fait tant de ravages, c'est parce que c'est le zapping de l'immédiat, de la réaction à chaud, de l'émotion. Quand on veut comprendre quelque chose, une réflexion de fond, sur la durée, ça peut déjà être du domaine du possible car on est plus sous l'emprise des émotions de l'instant.
Maintenant, y a pas mal de jeux vidéo qui sont valorisé grâce au fait qu'ils "procurent des émotions". En connaissant bien la pratique des jeux vidéo, ce qui a vraiment lieu (ce qui est vraiment valable, authentique, et propres aux jeux) on devrait trouver ça tout aussi ridicule, de moindre valeur, que le fait de gesticuler devant son écran (motion gaming imprécis au lieu de se servir de ses doigts), ou le fait d'utiliser un système dédié aux jeux vidéo pour remplir des grilles de sudoku, ou n'importe quel jeu de société, ou à vocation d'utilité sociale.
Ce n'est pas parce que c'est "possible", que ça a effectivement lieu, que c'en est forcément valable.
(...) totalement dénuées de considération pour l'avis passionné de ses contradicteurs
les gens ne me contredisent pas, ils refusent ce que je dis. Ils ne produisent jamais une contre-analyse. Il s'agit le plus souvent de mécanismes de défense. De la même façon que les émotions sont un mécanisme de défense. Une défense contre la réalité des événements sur lesquels on a pas de prise, contre lesquels on ne peut rien.
Maintenant, je nie pas la passion des autres. Juste que quand on se "passionne" pour des jeux dégénérés, y a un problème quelque part...
tout ce qui n'est pas "Shinnen approved" (donc tous les jeux qui ne sont pas typés arcade) c'est de la merde pour sous-joueurs.
L'arcade reste le plus haut standard, pour la majorité des genres de jeux. Dès qu'on sort de l'arcade, le niveau baisse
automatiquement. Même à l'époque de gloire 8 et 16-bits, la qualité était en dessous. Mais c'était très bien malgré tout, car on restait proche des standards.
Dès qu'il est question de
vendre les jeux, le mouvement naturel, c'est de niveler par le bas pour toucher le plus de monde. Les jeux d'arcade conservent leurs qualités, car ils ne sont
pas à vendre. Et tous ceux qui me disent que j'enfonce une porte ouverte, je leur dirais que c'est la même "porte ouverte" que celle de la règle du one credit...
Plus les gens méprisent les standard et la façon d'aborder les jeux d'arcade (ce qu'on constate depuis plus de 15 ans), plus ils méprisent ce qui a forgé l'excellence des jeux. Si les jeux d'aujourd'hui, qu'on dit orienté "gameurs", sont d'un tel
acabit, ce n'est pas pour rien. Ce sont des jeux qui valorisent l'inverse des qualités du jeu d'arcade. Quand on fait l'inverse de l'excellence, on peut pas faire autre chose que de la merde. Quand on valorise l'inverse du skill, on peut pas proposer autre chose que de l'assistanat. Et à terme, des micro-jeux dont l'intérêt s'évapore comme de la pisse au soleil, y compris pour ceux qui ont été ravis de les
acheter.
Tant et si bien que les seules plateformes qui servent à accueillir les jeux ne peuvent à terme que recevoir les jeux les plus faibles, les plus misérables, diffusés pour le plus grand nombre de gens. C'est le marché mobile. Quand on en vient à vendre un jeu au prix d'un crédit, c'est foutu. Et c'est pas toi Mickey qui va me dire que ce mouvement ne t'as pas été "imposé". Si tu t'es retrouvé à devoir bosser pour ce marché, c'est pas pour rien. C'est la suite logique d'un mouvement de grande ampleur, étalé sur des années. C'est, de nos jours, le lien direct avec ce qui s'est passé il y a près de 20 ans.
si Shinnen gaspillait autant d'énergie à parler de ce qui lui plaît plutôt que de chier sur ce qu'il n'aime pas ses posts seraient bien plus intéressants à lire.
Ce qui me plaît ? Fastoche : le jeu taillé pour l'arcade. Et ce qui s'en inspire.
Maintenant, ces jeux sont connus, depuis le temps. Mais y en a quasi plus qui continuent de sortir. Sûr qu'on va pas les attendre des grands devs qui ont pourtant oeuvrer dans le passé en arcade, mais on peut pas les attendre non plus des développeurs indés, ou du monde homebrew. Parce que personne parmi ces gens là ne comprend la philosophie arcade.
Maintenant, de la même façon qu'à force de discussions (
qu'on pourrait pourtant qualifier d'enfoncage de portes ouvertes...
) on a finit par faire passer la règle du
one credit, principe qui a pu permettre aux arrivants tardifs d'arrêter de jouer comme des branquignoles en bourrant MAME de crédits virtuels pour torcher le jeu à l'arrache (et de venir pester : "
mais c'est nul, trop court, et y a aucun challenge"), et bien de la même façon on pourrait faire passer les principes qui forgent le jeu taillé pour l'arcade. Et à terme, de cesser d'entendre des gens dire à ce sujet "
mais c'était que des manges-pièces à la difficulté abusée, et pour cacher que le jeu était court".
C'est ça le but.
Mais pour y arriver, il faut d'abord évaluer correctement les jeux d'arcade, et les valoriser
au dessus des jeux domestiques, et au dessus des jeux "indés" et tout ce qui surfe sur la vague "nostalgie". Parce que si on accepte ça (donc rien qui ne soit à la hauteur des standards), il n'y a aucune raison ni plus aucune possibilité de retrouver cette qualité ailleurs que dans les vieux jeux.
Pourtant, c'est pas une question d'impossibilité technologique, logicielle... C'est une question de
perception.