@ sisi et Radigo
J'ai cette impression que l'univers arcade est assez macho, mais c'est ptet qu'une impression qui vient de certains amis très machos du milieu, quoi qu’il en soit c'est quelque chose qui est assez généralisé dans le jeu vidéo, et pas exclusif au shmup. Je vous renvois à cet article qui certes date, mais qui reste toujours d'actualité :
https://cafaitgenre.org/2013/03/16/sexi ... -remedier/.
En tout cas je ne pense pas que la communauté soit misogyne, il y a bien entendu y a des cas avérés (comme par exemple un certain joueur de
Mushihimesama Futari Ultra), mais je dirais qu’on peut tout à fait être macho sans être misogyne. Il est clair que le milieu est très très loin d'être féministe : quand je vois l'engouement de la communauté pour
High-Score Girl, soit un manga dont le personnage principal féminin ne parle pas et se contente de jouer aux vidéo (en gros le stade n+1 du « je me tais et je fais la vaisselle », pas sûr que le manga passe le test de Bechdel d’ailleurs), ou pour tout le côté hentai/loli/pédo qu’il y a autour de jeux comme
Sengoku Blade,
Deathsmiles,
Ibara, etc je me dis qu’il y a des progrès à faire à ce niveau, et je comprends que ça repousse. Même si je sais que cela ne va pas forcément être considéré comme essentiel pour beaucoup de shmupeurs (comme raiso qui voit ça comme du maquillage), le manque de recul critique qu’il peut parfois y avoir en dit long je trouve.
Bref c’est clair que l’image de la communauté reste mauvaise auprès de certains milieux, mais ni plus ni moins que la moyenne des communautés de jeux vidéo je dirais (et on est loin de JVC ou autre). Après dîtes-vous aussi que j’étudie à la Sorbonne dans une filière littéraire : tout le monde écrit en inclusif, des AG interdites aux hommes blancs sont organisées, et l'oppression est un thème récurrent. Dès que je sors de ce microcosme j'ai un peu l'impression de voir du machisme partout.
Aussi je préfère préciser au cas où : le côté pervers/pédo de certains jeux n’est pas toujours pour me déplaire, j’adore
DaiFukkatsu et
Sengoku Blade par exemple, même si c’est clair que je n’irais jamais acheter de figurines de fillettes ou autre.
Après je suis d’accord que si le prix rebute (pas tout le monde n’émule), ce qui dissuade le plus les néophytes (a fortiori les femmes) c’est la difficulté du genre, et le fait que les joueurs de shmup la banalisent constamment, et de manière souvent inconsciente. Je ne sais pas si c’est par pur snobisme ou si c’est que nous nous sommes habitués à la difficulté prohibitive du genre, mais c’est une tendance que je remarque de plus en plus. Récemment j’ai même entendu quelqu’un me dire que
Metal Black était un jeu facile (le type jouait avec le 30hz qui rend en effet certains passages comiques, mais la puissance ne remplacera jamais les placements), alors que bon n’importe qui ayant déjà essayé ce jeu sait très bien que rien que passer le deuxième stage demande déjà un travail conséquent pour un shmupeur moyen. Pour ma part j'ai toujours considéré que le niveau d’esquive demandé par ce jeu n’était pas immense (malgré les balles ennemies à hitbox rotative), mais la difficulté du jeu ne se joue pas là. Après ça ne me dérange pas qu’on puisse dire que
DoDonPachi ou
Darius sont faciles à 1CC comparés à d’autres shmup, le premier l’est grâce à sa hitbox minuscule et ses ressources généreuses, le second grâce à la possibilité de se faire toucher plus d’une quarantaine de fois sans mourir et à la facilité des boss, mais il faut se rendre compte que ça restera tout de même très dur pour un joueur moyen, et encore plus en 2021 qu’à leurs époques de sortie respectives. Je sais que certains vont me dire que
DoDonPachi est dur en scoring, et qu’on n’a absolument rien compris à l’essence du jeu si on ne score pas, ou qu’on ne cherche pas le maximum bonus. À ça je répondrais que 1) tous les jeux sont durs si on cherche vraiment le scoring (j’exclue bien sûr les exploitations de checkpoints, les counterstops qu’on peut faire facilement, etc etc), c’est simplement qu’ils ne sont pas tous durs de la même manière. 2) c’est ce type de pensée un peu pédante, et la manière dont elle est véhiculée par certains joueurs illustres qui dissuade directement ou indirectement les néophytes de se lancer dans le genre : ils auront toujours l’impression de mal faire, ils se sentiront coupables de bomber, de rajouter des crédits, etc et globalement ils auront juste le sentiment que le genre n’est pas fait pour eux faute d’avoir le niveau.
Sauf que non, c’est un genre exigeant certes mais tout le monde peut avoir le niveau à condition de s’y lancer de la bonne façon. Je pense que là-dessus il y aurait ptet un effort de communication à faire, pour ma part j'essaye de le faire avec mes amis non-shmupeurs et c’est très satisfaisant de voir des parfaits néophytes au genre arriver à progresser, voire à 1CC des shmups, y compris des filles (je dois tout de même reconnaître qu’il ne s’agissait pas des plus durs). J’insiste avant tout sur l’aspect survie, et ironiquement l’aspect scoring des shmup leur plait pas mal, au point de tenter de capturer les capitaines dans
Darius Gaiden par exemple, mais vu qu’ils progressent constamment dans les deux je les encourage parfois à scorer pour chopper les extends. Je pense que l'important est de rappeler que tout le monde peut y arriver.
Et sinon je veux bien le lien pour les précommandes du calendrier 2021 ^^
"When we were making our games I thought of STGs as war or battle simulators, so we tried not to make them rely too strongly on pattern memorization, but rather tried to always have an element of randomness in them."