[FANBOY INSIDE 11] -Emissions TV et jeux vidéo
Publié : 10 août 2010, 00:30
Bonjour à tous, agrégateurs et détracteurs ! Afin de tromper mon ennui et toujours pour plus allier boulimie de l'écriture et douce nostalgie 100% geek, je vous livre ici le onzième stage de mon feuilleton "Fanboy Inside" consacré cette fois aux anciennes émissions de jeu vidéo, qui j'espère saura éveiller les souvenirs d'adolescent voire de mioche de certains...
Certes, ce petit texte ne sera surement pas exhaustif, mais je tâcherai de le rendre aussi complet que possible avec quelques trivias et quelques menues souvenances de cette époque hélas révolue (c'est incroyable, je vais finir par croire que je vis trop dans le passé)...
La téloche, instrument de "vulgarisation"
Au début des années 80 et ce avant l'arrivée dans vos salons des consoles de jeux "familiales", le jeu vidéo avait déjà démarré son essor dans des salles enfumées, remplies de bad boys et interdites aux moins de 16 ans à l'arrière de bistrots bercés par les choix musicaux effectués dans les juke-box (passer de A-Ha à Corynne Charby en passant par David Bowie et en tâchant de ne pas se tromper sous peine d'entendre Sabine Paturel en lieu et place de Queen ou Depeche Mode [expérience vécue]). En 1983, l'émission jeunesse de TF1 Vitamine proposait des rubriques où les animateurs faisaient gentiment leur cabotinage gnan gnan pour amuser les gamins (dont moi) entre Bomber X et Madame Pepperpot. En 1984, les animateurs s'adonnèrent à une nouvelle rubrique, créée par Cécile Roger-Machart et Jacques Peyrache, intitulée : Pixi Foly. Cette nouvelle rubrique était surtout un segment parfaitement intégré au cabotinage des animateurs, mais avait pour particularité de se dérouler dans des univers directement empruntés à des jeux vidéos tirés de bécanes micro de l'époque. En général, Mélanie se faisait soit enlever, soit pister dans ces univers et chaque épisode s'achevait par une virée en avion au son des premiers simulateurs de vol...
Pixi Foly était innovateur à plusieurs aspects, pour une fois le jeu vidéo était iuntégré à un programme jeunesse, même s'il s'agissait plus d'instrumentalisation que d'information. Mais là, ça y est, il est démontré que les univers virtuels peuvent passer à l'écran.
Le Mini-Journal de Patrice Drevet
Emission d'actualité et de loisirs très représentative de la culture "Djeun's" des années 80, le Mini-Journal de Patrice Drevet, l'animateur au Perfecto, fut un premier exemple de passage du jeu vidéo à la télévision en tant que culture suceptible d'actualité et donc d'évolution. Contrairement à Pixi Foly, je Jeu Vidéo est ici abordé comme un domaine à part entière, et ce à une époque où les premières consoles commençaient à se démocratiser réellement.
Au cours de ses émissions suivantes, Patrice Drevet entretint cette image d'animateur en phase avec son temps et avec la jeunesse, notamment avec des programmes comme Astr3naute, Génie en herbe , ou encore Drevet vend la mèche, une des rares émissions si attachée à la personnalité de son animateur qu'elle comprenait le nom de celui-ci dans son intitulé...
Le Chevalier du Labyrinthe
Emission inspirée du programme Knightmare (je me suis souvent demandé si ce titre était lié au jeu de Konami sur MSX), Le Chevalier du Labyrinthe est lié au jeux vidéo un peu comme l'était Pixi Foly 6 ans auparavant. Une équipe de quatre gamins venait affronter les multiples pièges du Château du Labyrinthe afin de repartir avec le trésor du château : des consoles "ultra-modernes" Master System fournies avec un jeu, l'émission étant sponsorisée par Sega.
Un des enfants devait arpenter les diverses salles du château et arriver indemne jusqu'à la salle du trésor après 5 passages réclamant précision et connaissance (certaines salles étaient d'authentiques moments de plate-forme bien vicieux qui auraient terrorisé un Simon Belmont) avant d'affronter Morgane la fée et Merlin qui, si le candidat parvenait à répondre à leurs questions, lui livraient enfin accès à la salle finale.
Le maitre du château était campé par un Georges Beller fantasque qui mine de rien donnait un cachet très amusant et solennel même à ce programme ! Animateur des Mariés de l'A2 et de L'Arche d'or, on ignore que monsieur Beller a un parcours assez étendu au cinéma, au point d'avoir tourné sous la direction de Max Pécas (nul n'est parfait !) et d'avoir également joué dans un James Bond, à savoir Moonraker où il campait un des employés de la station spatiale...
Rendons hommage par là même à Véronique Moest, qui jouait Valda la Guerrière et Morgane la fée, également connue comme étant la Madame Catherine de Salut les Musclés, délicieuse épicière ingénue aux formes autrement plus développées que son cerveau, qui prit congé de ce monde en octobre 1996, après un court passage dans le monde de l'érotisme soft...
Micro Kid's
Arrivée en 1991, Micro Kid's est très certainement l'émission de jeu vidéo la plus emblématique de cette époque. Dirigée par Jean Michel Blottière (éminent personnage lié aux mags Tilt [1989-1994] et Consoles+), Micro Kid's annonçait dès son générique clairement la couleur : voici un magazine télé 100% jeux vidéo, sponsorisée par Micromania.
Micro Kids offrait tout ce qu'un magazine papier pouvait apporter, le son et l'animation en plus. Previews, reportages, tests détaillés, tests de joueurs non professionnels (rubrique : "labo-test"), jeu concours de score sur des jeux variés en un temps limité (les "caravan takai" à la française et à la télé, quoi !). D'ailleurs pour les plus anciens, Thunder Force III avait été mis au menu de ces concours des semaines durant...
Emission hebdomadaire, Micro Kid's devenait quotidienne durant les vacances d'été en format "compact", où le concours devenait individuel. Un enfant devait reconnaitre les jeux diffusés, cartouches et consoles à la clé (à ce propos, jamais je n'avais tant ri que devant ce candidat qui confondait Bart Simpson avec...Boulder dash).
L'émission s'chevait toujours sur ce qui est devenu une des principales attractions du programme : les démos sur micro, animations servies par des bandes sonores souvent très créatives. Leur popularisation a eu des repercussions jusqu'aux conceptions de liens entre musique/animation et informatique.
En 1995, l'ambiance était à lier les jeux vidéo avec une dimension "technologique" toujours plus débridée, d'où le remplacement des animateurs Jean-Michel et Delphine par une saloperie de godemiché grimé en joystick qui nous matraquait son blase, Dr Click, l'émission étant rebaptisée Micro Kid's ! Multimédia. Ce qui sonna la fin de l'interêt de bon nombre de fans, l'émission disparut en 1997.
A noter que Micro Ki's faisait vraiment autorité en la matière, en 1992 et 1993 fut organisée un "Nuit des Jeux Vidéo" sorte de cérémonie des Oscars des loisirs ludiques, et l'occasion de deux HS retrospective de l'actu ludique Micro et Consoles avec des spéciaux de Tilt et Consoles+.
Au passage, si vous avez encore ces numéros HS et/ou le pin's lumineux Micro Kid's quelque part dans vos cartons, prevenez-moi (aussi étrange que ça puisse paraitre, et oui c'est une petite annonce que je viens de faire là !)
TELEVISATOR 2 ou Nolife avant l'heure ?
Depuis 1990, le mag Player One illustrait chaque mois l'actu de ces nouveaux loisirs. Parmi l'équipe figurait un certain Cyril Drevet, alias Crevette, fils de Patrice (oui, celui qui sévissait déjà sur le tube dans les années 80). L'idée s'est fait jour d'un programme qui transposerait l'esprit du premier magazine de jeux sur consoles à la télévision, différent de Micro Kid's en ce sens que programmes jeunesse et programmes ludiques cohabitaient au sein de la même émission. Certains des dessins animés diffusés avaient d'ailleurs un lien très évident avec les jeux vidéo, soit car ils avaient été adaptés (comme les Tiny Toons ou encore Beetlejuice), soit car ils étaient tout simplement des adaptations en DA de jeux vidéo (Super Mario Bros et The Legend of Zelda). Televisator 2 fut aussi l'occasion de revoir notre copain Albator qui nous manquait depuis FR3 et ses case jeunesse des années 86-87...
Televisator 2 proposait en plus une interactivité poussée via les quizz par téléphone et un jeu toujours par téléphone dont le but était de franchir les deux premiers niveaux de Super Mario World (concept repris par le programme Hugo Délire ), ainsi que des duels entre deux équipes d'enfants, l'une coachée par Cyril Crevette, l'autre par la co-présentatrice...D'ailleurs, je tiens absolument et à nouveau à réhabiliter Céline Dubois, vidée de l'émission sous un mauvais prétexte ! Après tout, cette même deuxième chaine s'était bien moqué du fait qu'une des animatrices de Récré A2 ait quelque peu exhibé ses charmes aux côtés de Valérie Kaprisky dans L'Année des Méduses en 1984 ! Au point même de lui avoir confié les rênes de Récré A2 en 1987 (en compagnie de Marie Dauphin) après le départ de Dorothée pour TF1 et son légendaire Club...
Tests présentés avec un ton décalé qui différait de celui, plus académique, de Micro Kid's, previews, reportages et ateliers de création, ainsi que numéros spéciaux (Mario, Castlevania, TMNT...), Televisator 2 après des débuts hésitants devint une case incontournable de cette culture "alternative" et obtint une seconde case le samedi matin en même temps que les sujets abordés se généralisaient au ciné, à la BD, faisant du programme plus qu'une case jeunesse, mais un véritable magazine inter-générationnel.
Et notons au passage que cette émission a largement du contribuer à la célébrité d'un certain Virtua Racing, le terme "Virtua" étant très en vogue à l'époque, et m'en sont témoins les autres virtua qu'étaient Virtua Cop ou encore Virtua Fighter...
En aout 1994, l'émission fut interrompue, malgré de bons scores, la nouvelle direction des programmes jeunesse de France 2estimant sans doute qu'il était de meilleur ton de revenir à un type de programme jeunesse plus mièvre et bien moins novateur, avec un programme animé par la fadissime Maureen Dor qui à l'époque n'avait surement pas prévu de finir dans la bande de têtes à claques de Ruquier...A noter que cette émission introduisit deux présentateurs ultra ringards ( pas Bataille et Fontaine, mais presque : Charly et Lulu !) qui animaient le segment "Mission Galaxy", jeu par téléphone où 4 joueurs pilotaient des avions et devaient shooter des météorites...Encore une idée honteusement récupérée de feu Televisator 2, avant donc même l'arrivée en 1993 de Hugo Délire...
Aujourd'hui encore, l'habillage de T2 est à mon sens le meilleur avec ses écrans et jingles tirés de jeux vidéos, et ses musiques toutes reprises du monde ludique et réinterprétées à la sauce "Madd Murdock"? le groupe de Matt Murdock alias Matt le Fou alias Patrick Giordano, âme damnée des "trucs et astuces" de T2 et pilier du magazine Nintendo Player...
Cyril Drevet passa ensuite chez Dorothée où il animait une rubrique jeux vidéo qui faisait contraste avec l'esprit de la maison, et finit par se laisser attraper par l'esprit "AB" au point d'annoncer lui-même que Camille Raymond (la Justine de Premiers Baisers" [au fait, si elle s'appelait Justine, c'est en rapport avec les délicieuses proses du divin Marquis de Sade ?]) venait de décrocher son baccalauréat ...Heureusement il devait continuer son chemin et retrouver un ton qui était bien plus le sien aux cotés d'Isis et Billy sur TMC dans Récré Kids...Pass the Dutchie ! Player One poursuivit l'aventure également sur MCM.
Les émissions d'audience nationale consacrées aux jeux et à cette culture émergente connurent un passage à vide après les fins de Televisator 2 et Micro Kid's, les quelques essais de retour comme Gros plan sur la souris ou Mega 6 ne firent pas long feu.
A noter que certaines cases radio s'ouvrirent également aux jeux vidéo, comme la case de Laurent Kloeblé, ci-devant testeurs au mag Super Power (1992-1997), le mercredi sur Fun Radio dans l'émission d'Arnold ( j'adorais Arnold au passage !), ledit Arnold disposait d'ailleurs d'une page à lui dans chaque numéro de Supow en ce temps-là, sobrement intitulée "La Page d'Arnold". De même, Sud Radio ouvrait ses ondes à un autre testeur de Super Power, Cyber Raoul.
------------------------------
Nous voilà doncarrivés au terme des années 90 et à l'arrivée de Game One (Matt le Fou y tenait un ro^le important d'ailleurs ), mais là, comme on a quitté la période de ma nostalgie pour arriver à celle, transitoire, qui annonçait la fin de mon interêt pour l'actualité des jeux vidéo (en fait elle s'acheva en 1997-98, à une époque où les 16 bits étaient désormais mortes pour le marché), je vais en toute logique interrompre ici ma chronologie et ce voyage au couer d'une époque que je regrette plus que jamais (ça y est je recommence), en espérant que ce ne fut pas trop pénible, je vous laisse revenir en 2010. Mais vous aurez la gentillesse de ne pas vouloir m'y ramener, merci ! Ou en tous cas pas trop vite, laissez-moi encore respirer le subtil parfum de mon Player One tout juste sorti de la boite aux lettre et tenter de reproduire sur ma NES l'astuce de la plate-forme auotmatique de Bast vs the Space mutants, que je viens de découvrir ce matin dans les trucs et astuces de Televisator 2...
A bientot pour mon prochain épisode de "Fanboy Inside".
PS : bon nombre de ces émissions peuvent être revues en un clic sur ce site.
Certes, ce petit texte ne sera surement pas exhaustif, mais je tâcherai de le rendre aussi complet que possible avec quelques trivias et quelques menues souvenances de cette époque hélas révolue (c'est incroyable, je vais finir par croire que je vis trop dans le passé)...
La téloche, instrument de "vulgarisation"
Au début des années 80 et ce avant l'arrivée dans vos salons des consoles de jeux "familiales", le jeu vidéo avait déjà démarré son essor dans des salles enfumées, remplies de bad boys et interdites aux moins de 16 ans à l'arrière de bistrots bercés par les choix musicaux effectués dans les juke-box (passer de A-Ha à Corynne Charby en passant par David Bowie et en tâchant de ne pas se tromper sous peine d'entendre Sabine Paturel en lieu et place de Queen ou Depeche Mode [expérience vécue]). En 1983, l'émission jeunesse de TF1 Vitamine proposait des rubriques où les animateurs faisaient gentiment leur cabotinage gnan gnan pour amuser les gamins (dont moi) entre Bomber X et Madame Pepperpot. En 1984, les animateurs s'adonnèrent à une nouvelle rubrique, créée par Cécile Roger-Machart et Jacques Peyrache, intitulée : Pixi Foly. Cette nouvelle rubrique était surtout un segment parfaitement intégré au cabotinage des animateurs, mais avait pour particularité de se dérouler dans des univers directement empruntés à des jeux vidéos tirés de bécanes micro de l'époque. En général, Mélanie se faisait soit enlever, soit pister dans ces univers et chaque épisode s'achevait par une virée en avion au son des premiers simulateurs de vol...
Pixi Foly était innovateur à plusieurs aspects, pour une fois le jeu vidéo était iuntégré à un programme jeunesse, même s'il s'agissait plus d'instrumentalisation que d'information. Mais là, ça y est, il est démontré que les univers virtuels peuvent passer à l'écran.
Le Mini-Journal de Patrice Drevet
Emission d'actualité et de loisirs très représentative de la culture "Djeun's" des années 80, le Mini-Journal de Patrice Drevet, l'animateur au Perfecto, fut un premier exemple de passage du jeu vidéo à la télévision en tant que culture suceptible d'actualité et donc d'évolution. Contrairement à Pixi Foly, je Jeu Vidéo est ici abordé comme un domaine à part entière, et ce à une époque où les premières consoles commençaient à se démocratiser réellement.
Au cours de ses émissions suivantes, Patrice Drevet entretint cette image d'animateur en phase avec son temps et avec la jeunesse, notamment avec des programmes comme Astr3naute, Génie en herbe , ou encore Drevet vend la mèche, une des rares émissions si attachée à la personnalité de son animateur qu'elle comprenait le nom de celui-ci dans son intitulé...
Le Chevalier du Labyrinthe
Emission inspirée du programme Knightmare (je me suis souvent demandé si ce titre était lié au jeu de Konami sur MSX), Le Chevalier du Labyrinthe est lié au jeux vidéo un peu comme l'était Pixi Foly 6 ans auparavant. Une équipe de quatre gamins venait affronter les multiples pièges du Château du Labyrinthe afin de repartir avec le trésor du château : des consoles "ultra-modernes" Master System fournies avec un jeu, l'émission étant sponsorisée par Sega.
Un des enfants devait arpenter les diverses salles du château et arriver indemne jusqu'à la salle du trésor après 5 passages réclamant précision et connaissance (certaines salles étaient d'authentiques moments de plate-forme bien vicieux qui auraient terrorisé un Simon Belmont) avant d'affronter Morgane la fée et Merlin qui, si le candidat parvenait à répondre à leurs questions, lui livraient enfin accès à la salle finale.
Le maitre du château était campé par un Georges Beller fantasque qui mine de rien donnait un cachet très amusant et solennel même à ce programme ! Animateur des Mariés de l'A2 et de L'Arche d'or, on ignore que monsieur Beller a un parcours assez étendu au cinéma, au point d'avoir tourné sous la direction de Max Pécas (nul n'est parfait !) et d'avoir également joué dans un James Bond, à savoir Moonraker où il campait un des employés de la station spatiale...
Rendons hommage par là même à Véronique Moest, qui jouait Valda la Guerrière et Morgane la fée, également connue comme étant la Madame Catherine de Salut les Musclés, délicieuse épicière ingénue aux formes autrement plus développées que son cerveau, qui prit congé de ce monde en octobre 1996, après un court passage dans le monde de l'érotisme soft...
Micro Kid's
Arrivée en 1991, Micro Kid's est très certainement l'émission de jeu vidéo la plus emblématique de cette époque. Dirigée par Jean Michel Blottière (éminent personnage lié aux mags Tilt [1989-1994] et Consoles+), Micro Kid's annonçait dès son générique clairement la couleur : voici un magazine télé 100% jeux vidéo, sponsorisée par Micromania.
Micro Kids offrait tout ce qu'un magazine papier pouvait apporter, le son et l'animation en plus. Previews, reportages, tests détaillés, tests de joueurs non professionnels (rubrique : "labo-test"), jeu concours de score sur des jeux variés en un temps limité (les "caravan takai" à la française et à la télé, quoi !). D'ailleurs pour les plus anciens, Thunder Force III avait été mis au menu de ces concours des semaines durant...
Emission hebdomadaire, Micro Kid's devenait quotidienne durant les vacances d'été en format "compact", où le concours devenait individuel. Un enfant devait reconnaitre les jeux diffusés, cartouches et consoles à la clé (à ce propos, jamais je n'avais tant ri que devant ce candidat qui confondait Bart Simpson avec...Boulder dash).
L'émission s'chevait toujours sur ce qui est devenu une des principales attractions du programme : les démos sur micro, animations servies par des bandes sonores souvent très créatives. Leur popularisation a eu des repercussions jusqu'aux conceptions de liens entre musique/animation et informatique.
En 1995, l'ambiance était à lier les jeux vidéo avec une dimension "technologique" toujours plus débridée, d'où le remplacement des animateurs Jean-Michel et Delphine par une saloperie de godemiché grimé en joystick qui nous matraquait son blase, Dr Click, l'émission étant rebaptisée Micro Kid's ! Multimédia. Ce qui sonna la fin de l'interêt de bon nombre de fans, l'émission disparut en 1997.
A noter que Micro Ki's faisait vraiment autorité en la matière, en 1992 et 1993 fut organisée un "Nuit des Jeux Vidéo" sorte de cérémonie des Oscars des loisirs ludiques, et l'occasion de deux HS retrospective de l'actu ludique Micro et Consoles avec des spéciaux de Tilt et Consoles+.
Au passage, si vous avez encore ces numéros HS et/ou le pin's lumineux Micro Kid's quelque part dans vos cartons, prevenez-moi (aussi étrange que ça puisse paraitre, et oui c'est une petite annonce que je viens de faire là !)
TELEVISATOR 2 ou Nolife avant l'heure ?
Depuis 1990, le mag Player One illustrait chaque mois l'actu de ces nouveaux loisirs. Parmi l'équipe figurait un certain Cyril Drevet, alias Crevette, fils de Patrice (oui, celui qui sévissait déjà sur le tube dans les années 80). L'idée s'est fait jour d'un programme qui transposerait l'esprit du premier magazine de jeux sur consoles à la télévision, différent de Micro Kid's en ce sens que programmes jeunesse et programmes ludiques cohabitaient au sein de la même émission. Certains des dessins animés diffusés avaient d'ailleurs un lien très évident avec les jeux vidéo, soit car ils avaient été adaptés (comme les Tiny Toons ou encore Beetlejuice), soit car ils étaient tout simplement des adaptations en DA de jeux vidéo (Super Mario Bros et The Legend of Zelda). Televisator 2 fut aussi l'occasion de revoir notre copain Albator qui nous manquait depuis FR3 et ses case jeunesse des années 86-87...
Televisator 2 proposait en plus une interactivité poussée via les quizz par téléphone et un jeu toujours par téléphone dont le but était de franchir les deux premiers niveaux de Super Mario World (concept repris par le programme Hugo Délire ), ainsi que des duels entre deux équipes d'enfants, l'une coachée par Cyril Crevette, l'autre par la co-présentatrice...D'ailleurs, je tiens absolument et à nouveau à réhabiliter Céline Dubois, vidée de l'émission sous un mauvais prétexte ! Après tout, cette même deuxième chaine s'était bien moqué du fait qu'une des animatrices de Récré A2 ait quelque peu exhibé ses charmes aux côtés de Valérie Kaprisky dans L'Année des Méduses en 1984 ! Au point même de lui avoir confié les rênes de Récré A2 en 1987 (en compagnie de Marie Dauphin) après le départ de Dorothée pour TF1 et son légendaire Club...
Tests présentés avec un ton décalé qui différait de celui, plus académique, de Micro Kid's, previews, reportages et ateliers de création, ainsi que numéros spéciaux (Mario, Castlevania, TMNT...), Televisator 2 après des débuts hésitants devint une case incontournable de cette culture "alternative" et obtint une seconde case le samedi matin en même temps que les sujets abordés se généralisaient au ciné, à la BD, faisant du programme plus qu'une case jeunesse, mais un véritable magazine inter-générationnel.
Et notons au passage que cette émission a largement du contribuer à la célébrité d'un certain Virtua Racing, le terme "Virtua" étant très en vogue à l'époque, et m'en sont témoins les autres virtua qu'étaient Virtua Cop ou encore Virtua Fighter...
En aout 1994, l'émission fut interrompue, malgré de bons scores, la nouvelle direction des programmes jeunesse de France 2estimant sans doute qu'il était de meilleur ton de revenir à un type de programme jeunesse plus mièvre et bien moins novateur, avec un programme animé par la fadissime Maureen Dor qui à l'époque n'avait surement pas prévu de finir dans la bande de têtes à claques de Ruquier...A noter que cette émission introduisit deux présentateurs ultra ringards ( pas Bataille et Fontaine, mais presque : Charly et Lulu !) qui animaient le segment "Mission Galaxy", jeu par téléphone où 4 joueurs pilotaient des avions et devaient shooter des météorites...Encore une idée honteusement récupérée de feu Televisator 2, avant donc même l'arrivée en 1993 de Hugo Délire...
Aujourd'hui encore, l'habillage de T2 est à mon sens le meilleur avec ses écrans et jingles tirés de jeux vidéos, et ses musiques toutes reprises du monde ludique et réinterprétées à la sauce "Madd Murdock"? le groupe de Matt Murdock alias Matt le Fou alias Patrick Giordano, âme damnée des "trucs et astuces" de T2 et pilier du magazine Nintendo Player...
Cyril Drevet passa ensuite chez Dorothée où il animait une rubrique jeux vidéo qui faisait contraste avec l'esprit de la maison, et finit par se laisser attraper par l'esprit "AB" au point d'annoncer lui-même que Camille Raymond (la Justine de Premiers Baisers" [au fait, si elle s'appelait Justine, c'est en rapport avec les délicieuses proses du divin Marquis de Sade ?]) venait de décrocher son baccalauréat ...Heureusement il devait continuer son chemin et retrouver un ton qui était bien plus le sien aux cotés d'Isis et Billy sur TMC dans Récré Kids...Pass the Dutchie ! Player One poursuivit l'aventure également sur MCM.
Les émissions d'audience nationale consacrées aux jeux et à cette culture émergente connurent un passage à vide après les fins de Televisator 2 et Micro Kid's, les quelques essais de retour comme Gros plan sur la souris ou Mega 6 ne firent pas long feu.
A noter que certaines cases radio s'ouvrirent également aux jeux vidéo, comme la case de Laurent Kloeblé, ci-devant testeurs au mag Super Power (1992-1997), le mercredi sur Fun Radio dans l'émission d'Arnold ( j'adorais Arnold au passage !), ledit Arnold disposait d'ailleurs d'une page à lui dans chaque numéro de Supow en ce temps-là, sobrement intitulée "La Page d'Arnold". De même, Sud Radio ouvrait ses ondes à un autre testeur de Super Power, Cyber Raoul.
------------------------------
Nous voilà doncarrivés au terme des années 90 et à l'arrivée de Game One (Matt le Fou y tenait un ro^le important d'ailleurs ), mais là, comme on a quitté la période de ma nostalgie pour arriver à celle, transitoire, qui annonçait la fin de mon interêt pour l'actualité des jeux vidéo (en fait elle s'acheva en 1997-98, à une époque où les 16 bits étaient désormais mortes pour le marché), je vais en toute logique interrompre ici ma chronologie et ce voyage au couer d'une époque que je regrette plus que jamais (ça y est je recommence), en espérant que ce ne fut pas trop pénible, je vous laisse revenir en 2010. Mais vous aurez la gentillesse de ne pas vouloir m'y ramener, merci ! Ou en tous cas pas trop vite, laissez-moi encore respirer le subtil parfum de mon Player One tout juste sorti de la boite aux lettre et tenter de reproduire sur ma NES l'astuce de la plate-forme auotmatique de Bast vs the Space mutants, que je viens de découvrir ce matin dans les trucs et astuces de Televisator 2...
A bientot pour mon prochain épisode de "Fanboy Inside".
PS : bon nombre de ces émissions peuvent être revues en un clic sur ce site.