Allez, ce 22ème volet sera consacré à un film, un peu comme l'avait été le n°18. Mais autant le dire de suite : le volet 22 sera l'anthitèse totale de ce qu'avait été le n°18, car après un FI consacré à ce qui est et restera mon monolithe du 7ème art, voici un FI dédié à ce qui est sans le moindre doute la plus grosse purge, la plus énorme diarrhée visuelle, bref le plus sinistre des ratages cinématographiques que la fatalité m'ait jamais infligé...
Bienvenue dans ce Fanboy Inside dédié à GHOST de Jerry Zucker.
Après une affiche de film qui laissait augurer du meilleur (enfin un porno avec des créatures surnaturelles en live, loin des tentacules d'Urotsukidoji ou de La Blue Girl ?), on apprend qu'en fait, Ghost est un film "romantique et fantastique".
Fantastique étant ici au sens de "film fantastique", et non de "fantastique film".
L'histoire est pas forcément inintéressante : un homme lâchement assassiné décide avant d'aller vers la grande lumière blanche de se faire justice en faisant coincer les deux vilains dont il a appris qu'ils étaient responsables de sa mort. On aurait dès lors pu s'attendre à de scènes bien terrifiantes style le fantôme qui vient harceler ceux qui l'ont rendu fantôme en les amenant finalement à la folie démente histoire de savourer pleinement sa vengeance, mais que nenni ! Le fantôme -incarné par le regretté Patrick Swayze qui heureusement pour sa mémoire aura tourné quelques autres films dont l'excellent Dirty Dancing (ben quoi ? Oui, j'ai aimé Dirty Dancing !)- est un fantôme certes vengeur, mais gentil avec tous ceux qu'il aime, même Casper ne pourrait trivaliser de mièvrerie avec lui !
Et donc, les vilains pas gentils vont payer pour que l'âme de notre cher disparu puisse aller répondre à cette question qui hante l'humanité depuis qu'elle est gangrénée de religion : les anges ont-ils un phallus, et y a-t-il des anges féminins avec un bon 95C histoire de ne pas trop se faire chier au Paradis ?
Avouez qu'ils sont beaux, non ? Hélas, la poitrine de Mrs.Moore reste un mystère dans ce "film"
Sam (Patrick Swayze) et Molly (Demi Moore) filent un amour aussi parfait que lénifiant quand un jour, dans une ruelle encore plus effrayante que les entrailles de la planète truffée de Metroids dans Metroid II, le malheureux jeune homme qui a même trouvé le temps de sourire à son assassin est dessoudé. Scène cliché à outrance, le gentil sur propre sur lui et débordant de bons sentiments qui ne trouve rien de mieux à faire que de s'engager dans un passage qui effraierait Simon Belmont lui-même pour gagner dix minutes en s'épargnant un détour par une voie mieux fréquentée....sefait tuer par un vilain gros barbu punk auquel il ne manquerait qu'un "A" cerclé sur son blouson de cuir à clous pour être totalement réussi...Penser gagner dix minutes et y perdre sa vie, putain c'est clair que ça vous gâche une journée...
Un des acteurs a manifestement craqué devant tant d'ineptie et préfère accomplir un geste irréversible à continuer d'apparaitre dans ce vaudeville de Monoprix...
Après les chialeries d'usages d'une Demi Moore bien plus à l'aise dans les rôles de grosse mégère que dans celui de princesse pucelle effarouchée (Oh mon Dieu , Mon mari est mort ? Ca veut dire que je ne le reverrai pas ?), l'intrigue se dessine : Sam n'est pas mort, il n'est qu'en "transition" entre l'état de charogne prête à être autopsiée et celui d'angelot asexué au Paradis. Et là sa vocation lui vient : faire payer le méchant enculé à mauvaise haleine qui l'a occis...et privé de son histoire d'amour toute chrétienne.
Il découvre finalement que l'homme qui l'a buté ne l'a pas fait au hasard (putain, faut bien que le scénariste justifie les quelques millions qu'il a du toucher pour écrire le storyboard), mais qu'il n'était qu'un homme de main...Homme de main de l'un de ses concurrents qui voulait, comme de juste, le mettre hors-circuit pour lui faucher son business...ET pas que !
Comment j'ai l'air conne dans mon rôle de veuve éplorée ? J'ai fait "Harcèlement", "Proposition Indécente", "Striptease" et "GI Jane", moi !
Car le commanditaire- encore une fois très cliché mafieux, costard cravate, air supérieur mais aucune classe, faut dire que n'est pas Marlon Brando qui veut), en plus d'avoir fait supprimer le guignol de service, va aussi lui faucher sa femme, qui, toute veuve qu'elle soit, ne se montrera pas si farouche...Car la conne ne sait évidemment pas que son EX grand amour la voie toujours (à ce propos, ce voyeurisme ne serait-il pas malsain en soi ?) et se laisse séduire par le vilain pas beau...Car après tout, mieux vaut une quéquette réelle qu'une quéquette fantomatique, et une fois encore il n'y a guère que dans les Hentaï que les fantomes et autres esprits sont à même de se servir de leurs protubérances péniennes...
"Tu me vois, matou miteux ?
-Oui, mais je te trouve si con que je te snobe ouvertement !"
Donc la solution est simple : Sam le fantôme pour se faire justice et ne plus voir sa femme succomber aux charme du vilain sac à merde qui l'a fait tuer va devoir se trouver des alliés. Et c'est là qu'intervient le troisième personnage de l'histoire, l'inénarrable, la fantasmagorique, la bandante...Whoopi Goldberg.
Impayable, non ? Diplomée de la grande Faculté de Vaudou Paris IV comme le professeur Gérard Chauzon.
Avant de continuer, l'occasion est venue de dire un peu plus avant à quel point Whoopi Goldberg est une "actrice" qui m'irrite. Rien que ses noms et prénoms : ses parents devaient être sévèrement perchés pour l'affubler d'un prénom aussi ridicule avec un nom de magnat de la finance internationale ! Quant au reste, je mets quiconque au défi de me trouver un seul film correct avec cette chose indescriptible autrement que par son sourire chevalin qui rendrait jaloux le Joker lui-même : Sister Act 1 et 2 sont également parmi les gâchis de pellicule les plus abominables que j'aie jamais eu le malheur de voir...Pour me faire revoir n'importe quelle apparition de Whoopi Golberg, même celle dans les Contes de la Crypte, il me faudra une camisole de force et des écarteurs de paupière façon Orange Mécanique.
La grosse Goldberg en transe :je joue dans un film de merde mais je m'en branle avec mon gri-gri en queue de bouc...Mais pas en queue de derrière, en queue d'entre les pattes du bouc !
ET voilà un nouveau cliché porté par une actrice dont je rêve de sortir les yeux avec une cuillère à café : la médium qui escroque tout le monde car elle a vite compris que les gens crédules sont une manne non négligeable...Mais qui, par un mécanisme de miracle que je suis trop teubé pour comprendre, est la seul à pouvoir voir la fantôme paumé qu'est Sam...Et qui donc va lui servir d'intermédiaire pour reconquérir sa veuve qui entre-temps a du avaler des kilomètres de zigounette du meurtrier commanditaire.
La scène où la médium persuade la veuve est un chef d'oeuvre du ridicule avec deux actrices dont on peut se demander si elles ne le font pas exprès d'être aussi bêtifiantes avec des expressions faciales aussi parlantes que l'était celle de Benjamin dans Lucille Amour et Rock'n'Roll (oui cet animé m'a marqué et est sans doute responsable de mes pulsions destructrices, faudrait que j'en cause à mon psy qui en ce moment jouit de vacances méritées), pour finalement que Molly la veuve comprenne que son Sam est toujours là, mais désormais inapte à la copulation...Intense révélation qui donne au 7ème art une des séquences les plus nulles de son histoire avec une Demi Moore si stupéfaite qu'elle en semble rien moins que devenue subitement idiote au sens psychoolgique du terme.
Autre cliché : la médium, en fouillant dans les affaires du traitre assassin, finit par lui soutirer une somme astronomique car le concurrent de Sam est un gros friqué....Au point qu'on se demande pourquoi il a cogité opportun de vouloir se débarrasser du pauvre Sam qui ne demandait rien d'autre que de vivre et de bourrer son épouse en toute quiétude ! A regret, la fausse médium après une ridicule pantomime allant du rire incrédule et irritant au désespoir le plus surjoué finit par donner plusieurs millions à une bonne soeur qui racolait dans la rue pour la sauvegarde de je ne sais trop quelle oeuvre caritative, bref du cliché dans tout ce qu'il a de plus indigeste...Laquelle bonne soeur lève les yeux au ciel, chope un orgasme devant le montant de la somme et tombe dans les vapes (par surprise ou de joie d'avoir enfin senti le feu charnel s'emparer de ses parties intimes, ce que Dieu-lui-même n'avait pu lui procurer auparavant ? Ah les nonnes sont vénales, perfides ! Va laver mon slip la nonne !
Sam reçoit des conseils d'un autre fantôme dans le métro (ah oui, car maintenant il y a deux fantômes) afin de déplacer des objets par sa "volonté de fantôme" et va ainsi se venger. Le fantôme se mue dès lors en Inspecteur Derrick et remonte la piste de ses deux assassins :le punk barbu est victime d'une chute mais uniquement à cause de lui (notre fantôme vengeur ne peut pas tuer lui-même, ça effaroucherait les gentils spectateurs ) et est aussitot capturé par de vilains diablotins noirs qui tourbillonnent autour de lui pour l'envoyer rejoindre Torquemada, Tamerlan, Hitler, Staline, Pol Pot, Mao et Pierre Poujade dans les tréfonds de l'enfer...Froid dans le dos. Hier soir j'ai ouvert une boite de pilchards à la tomate, les effts spéciaux de Ghost sont du même ordre...éclatez une boite de raviolis au sol et vous verrez.
La suite et fin est du même tonneau : le commanditaire qui se tapait la veuve éperdue mais pas moins accro aux plaisirs sexuels finit abattu et devient fantôme à son tour...Il voit Sam et affiche une tronche aussi pitoyable que celle que j'ai quand je me lève le matin après une nuit de trois heures, avant que les mêmes diablotins ne l'emportent rejoindre son pote chez Torquemada, Tamerlan, Hitler, Staline, pol Pot, Mao et Pierre Poujade.
Smack ! Putain, ton pote au moins en avait une vraie, lui...Même sa langue était plus agréable...Et pourtant, qui peut se vanter d'avoir eu un contact buccal avec un macchabée fantomatique ?
Et à présent que tout est réglé et que tout finit bien, la cerise sur le gâteau avec le final le plus cliché et le plus agaçant depuis qu'Augustin le Prince eut l'idée de projeter des ombres en mouvement sur un mur blanchi à la chaux en 1885. Molly la veuve ressent comme une présence autour d'elle, celle de son défunt mari...Avant que la médium ne lui dise : c'est l'heure de partir (car oui la medium est devenue réellement extralucide en récompense à l'aide qu'elle a apportée au fantôme ! Casper, sauve-nous avant de disparaitre à ton tour ...)
Et là, MOlly la veuve pas crédible qu'on retrouvera peu après dans le rôle de marchandise corporelle dans Indecent Proposal et Striptease ainsi que Whoopi "mais butez-la" Goldberg admirent le fantôme devenu ange s'élever vers un monde meilleur au son d'un air angélique...Et donc enfin savoir si les anges ont de quoi assouvir la libido de tout homme normalement constitué.
Synthèse ? Vraisemblablement le pire film qui soit : mélange tout à fait raté de comédie à l'eau de rose avec film fantastique (sans déconner, vous vous imaginez Love Story croisé à des éléments de cinéma horrifique ou encore L'Antre de la Folie associé à Les feux de l'amour ?) débordant de mièvrerie que même mon gosse de 7 ans a finit par rejeter "Papa c'est nul ce film ! C'est de la merde ! Tu as raison fiston, c'est vraiment de la merde !", et qui a le malheur de concentrer invraisemblances conceptuelles et scénaristiques (un associé ultra-riche qui fait tuer son pote pourtant tout à fait inoffensif pour son business)...Et encore, en France le film a été distribué sous son tire original, on nous a épargné le pathétique et irritant Mon fantôme d'amour auquel ont eu droit les québecois qui tabernac sont niaiseux à ce point ?
Je vous conseille vivement de regarder ce film et là vous verrez que même Dora l'exploratrice ou Mon curé chez les Nudistes sont des chef d'oeuvre. En tous cas, quand on me parle de Ghost, je traverse 4 phases désormais : incrédulité, rire sardonique, envie mortifères de mutilation et pour finir sur une gigantesque désillusion devant la chuite abyssale du niveau culturel des sociétés actuelles, ou bient^tot René la Taupe et Eve Angeli auront leur entrée dans le Larousse dont auront été retirés Charles Baudelaire et Jules Vallès.
A plus pour un nouvel épisode fruit de ma gamberge qui a même poiussé le psy à prendre trois semaines de congé (d'ailleurs avec les opus sur Toilet Kids, THQ et maintenant Ghost, je crois que mes Fanboy Inside ne sont plus que le reflet de mes intimes perversités, à vous de me dire ce que vous en pensez...)
Allez, je vais chercher mon guéridon et invoque le fantôme de Patrick Swayze et celui de Max Pécas pour qu'ils se rencontrent.
See you !
