Bonjour à tous (ou bonsoir à tous si vous êtes dans une partie du globe où il fait nuit). Si je vous pose une question : il s'agit d'un jeu de course où vous pouvez faire des crasses à vos adversaires, très fun à deux, et sorti en 1992, vous me répondrez immanquablement Super Mario Kart...Et bien non ! Même si Super Mario Kart reste un souvenir incontournable pour les amateurs de vice en réunion (d'abord à deux puis à quatre, petits gourmands), il y avait également un autre jeu...Mais radicalement plus "destroy" que la bombe de Nintendo....
Bienvenue dans ce Fanboy Inside dédié à Road Rash II !
C'est en 1993 sur ma MD que j'ai acheté un jeu qui avait suscité bien des opinions favorables à sa sortie. Sur mon bureau (normalement destiné à ranger mes affaires de classe et à faire mes devoirs) trônaient une petite téloche de 36 cm et à coté d'elle des étagères : sur celle de bas, la Master system, sur la deuxième la NES, la troisième accueillait la MD et l'étagère supérieure la Super Nintendo (eh je veux dire, la meilleure 16 bits devait être au dessus de toutes les autres, normal non ?), et dans les tiroirs toute une sélection de cartouches...Mais et mes affaires de cours alors vous dites-vous ? Ben elles trainaient le plus souvent à même le sol à coté du radiateur de ma piaule, un peu comme moi en cours (le radiateur du fond...la meilleure place, quoi !)
Et bien, même si je n'aime pas vraiment les jeux de course (hormais Mario Kart, F-Zero et le classique Lotus sur Micro), le vendeur de chez Ultima Games m'avait vanté les mérites d'un jeu de moto, un certain Road Rash II. Déçu, je me suis barré sans avoir rien trouvé...Mais après avoir relu le test ultra flatteur de Player One n°26 et le lendemain, je décidai (passé simple) de m'offrir ce jeu. Après tout, en occase et comme ma MD n'avait rien eu à manger depuis des mois ( relisez l'épisode 7 et vous verrez pourquoi), je chope ce Road Rash II.
L'histoire ? Une joyeuse bande de loubards s'adonne aux joies des courses de moto illégales. Le but est de prouver que le meilleur biker, c'est vous...Et pour ce faire, pas d'autre solution que de faire valoir vos talents sur le bitume !
Mais si Road Rash II n'est pas qu'une "simple" simulation de course, c'est grâce à ses éléments carrément délirants qui dépassent largement le seul aspect "simulation".
Road Rash II est bel est bien un jeu de course, mais un jeu de course...où tous les coups sont permis ! Et quand je dis tous les coups, c'est vraiment tout. Vos dingues du guidon et de la nitro n'ont pour le moins qu'on puisse dire aucun scrupule pour arriver à finir l'étape en premier.
La panoplie de course est large :
-le coup de poing : arme de base, de faible portée et peu efficace mais pas gênante pour votre équilibre ;
-le coup de latte. D'une portée et d'une puissance supérieures, il vous mettra cependant plus en danger surtout si vous l'utilisez dans les virages.
Mais au delà de ça, vous disposez aussi de nouveaux coups !
-la chaine. Arme jouissive en diable, la chaine a une longue portée et permet d'enchainer les coups, idéal pour désarçonner votre compétiteur. Assez lente à dégainer cependant, la chaine est l'arme stratégique par excellence.
-la matraque. Longue portée et grande puissance, mais vous avez plus qu'intérêt à ne pas rater votre coup. Sinon, votre vulnérabilité vous sera fatale...
Car l'adversaire aussi ne sera pas avare de coups bas. Et l'ambiance Road Rash, c'est ça : de vrais psychopathes de la route qui n'hésiteront pas à vous envoyer dans le décor et même pire...
La liberté que le jeu offre au joueur est tout simplement bluffante. Outre un aspect simulation très bien géré (accelerations fluides, freinages efficaces, dérapages impeccablement restitués), le jeu met l'accent sur l'aspect brutal voire assassin de chacun des personnages. Et quand on voit la tronche des participants (Rude Boy, Slater, Biff, Ralph et Lawson m'ont toujours fait tripper sous leurs dehors de pilotes émérites sont tous de véritables sanguins du bitume !) et vous immerge totalement dans un univers où même Mad Max met des couches-culotte !
5 courses sont au menu, et pour se qualifier, le joueur devra finir sur le podium. D'ailleurs, il est à noter que seuls les highways US accueillent ces gladiateurs de la route, et lors de la dernière course, l'adversaire le plus redoutable est une fille...Natasha ! Road Rash II est décidément un jeu plein de surprises...
L'aspect illégal de ces courses se manifeste de deux façons :
-premièrement, l'enjeu est quelque peu intéressé. Vous démarrez avec une modeste somme mais vous pouvez augmenter votre pécule au fur et à mesure de vos victoires et ainsi acheter des bécanes de plus en plus ronflantes : motos légères, grosses cylindrées et motos spéciales, souvent des versions surboostées des motos précédentes avec une version nitro (et autant dire qu'il vous faudra écumer le goudron pour vous installer sur les engins les plus balèzes). Mais attention à ne pas vous faire choper par la police, car votre argent les intéresse...
-et deuxièmement, LES FLICS ! Car comme dans le premier Road Rash, la Maison Poulaga est informée de cette "atteinte à l'ordre public" que sont les courses de Road Rash et ne gêneront pas pour vous mettre des bâtons dans les roues. Si vous tombez de moto, la course s'arrête pour vous et vous aurez le joie de voir arriver un maigrelet qui vous verbalisera, vous empêchant ainsi de poursuivre votre route et surtout d'acheter une pétoire plus puissante ! S'il y en a parmi vous qui ont déjà vécu ça, vous imaginez à quel point ces poulets peuvent être emmerdants...Autant dans le virtuel que dans la vraie vie...
Mais par rapport au premier épisode où les schmitts étaient invulnérables, ici ce n'est plus le cas. Oui messieurs, dans Road Rash II on peut cogner les flics ! Et mieux vaut ne pas s'en priver, croyez-moi. Car dans ce second volet, la volaille est omniprésente : voitures embusquées, barrages disséminés le long des parcours (les courses dans l'état du Vermont sont infestées de cette vermine qui n'en veut qu'à votre pognon et parfois même à votre bécane !) et motards qui n'hésiteront pas à vous faucher...
Et là, le délire commence à sérieusement me plaire ! Quoi, un de vos adversaire s'en prend à vous ? Merde alors, il faut qu'il calme sa joie ! Deux coups de latte et vlan, il perd l'équilibre, mais se redresse et sort sa chaine. OK. Un bon coup de matraque et le voilà au tapis. Pour être sur qu'il ne reviendra pas vous chercher les morbaques, vous lui roulez dessus deux ou trois fois et foncez droit devant vous pour utliser sa moto qui a roulé à trente mètres devant vous comme d'un tremplin...Et là misère, le condé débarque ! Etr bien alors quoi ? Rien à foutre, vous entamez une course poursuite avec le distingué représentant de l'ordre ou mieux encore vous le laissez vous rattraper...Et une fois à sa hauteur, vous lui ferez faire connaissance avec votre 48 fillette avant de l'envoyer se manger sur le bitume et profiterez de ce gadin pour en faire de la charpie ! Et après défoncer son véhicule et remporter l'étape dans la foulée...C'est ça l'esprit Road Rash II. Et c'est bon.
Il y a quatre modes de jeu : le mode solo, le mode deux joueurs alternés, le mode deux joueurs simultanés et le mode duel. A vous de bien gérer votre fric salement gagné afin de finir grand champion de Road Rash...
L'humour est également présent, surtout grâce à de petites cinématiques pas piquées des lombrics...Quand le flic vous chope, il n'hésitera pas à vous balancer dans le coffre de sa caisse (aujourd'hui les choses ont évolué, les poulets sont plutot enclins à vous foutre deux ou trois coups de latte en pleine gueule s'ils ont le temps avant de vous jeter au trou dans un réduit puant la pisse et recouvert d'excrèments sur un mètre dix de hauteur [expérience vécue], ou bien à vous "Taserer", c'est plus propre...Ou alors à balancer dans des charters au nom de notre politique d'immigration chiffrée !), de même que les ambulanciers très fute-fute se tromperont et mettront la moto dans le brancard en vous laissant sur le bas-côté...Ou encore pour revenir à mes amis les bleus, après vous avoir arrêté, le policier (je suis à court de synonymes amicaux) dont la seule fierté est de connaitre l'alphabet en plus d'avoir échoué huit fois au brevet des collèges ira draguer les spectatrices plantureuses des courses, pendant que le pilote tentera vainement de redémarrer sa caisse...)
Road Rash II est assurément le jeu de course le plus délirant de l'époque aux côtés de Super Mario Kart et reste pour moi la plus belle contribution d'Electronic Arts au monde du jeu vidéo (aujourd'hui EA plus connu sous le nom de EA Sports au vu de sa spécialisation dans les jeux de sport me laisse plus que froid, mais quand je rejoue à ce Road Rash II seul ou en duo, je me prends à penser qu'au moins, ils m'auront donné une de mes meilleures baffes ludiques...Et puis cogner les poulets, quel pied ! Pour une fois qu'on peut inverser les rôles !
A ce propos, je me suis toujours étonné du foin fait autour de GTA sur PSX, le jeu où on "maltraitait les forces de l'ordre" ! Soit les critiques ne connaissaient pas ce Road Rash II, soit on était beaucoup moins coincé du boule en 1992...Peut-être même les deux.
Vous avez compris ? Road Rash II est devenu un jeu culte, avec de tout dedans : précision, humour, castagne, controverse...le tout au service d'une authentique simulation de moto foutrement réussie. Sans oublier une bande son plutot pêchue ! Un incontournable de la Megadrive qui à ma grande époque occupait ce qu'on appelait le groupe A : quatre compétiteurs sur Road Rash II pendant que le groupe B (quatre compétiteurs sur Super Mario Kart) s'affrontaient...Jusqu'à la finale : le meilleur de Road Rash II (souvent moi d'ailleurs) affrontait le mailleur à Mario Kart sur Road Rash II puis Mario Kart, ainsi on savait qui était le plus fort...A la fin j'étais carrément dispensé car rares étaient ceux qui arrivaient à me battre quand je pilotais Toad dans SMK ou mon motard dans RR II...
A bientot pour le prochain FI consacré à un excellent beat'em up de Capcom : Dungeons & Dragons : Shadow over Mystara.
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), mais est quelquefois appelé Road Rash 3DO. Il a été porté ensuite sur PlayStation et Saturn, c'est celui que tu connais.
... mais quel foutoir ça serait si j'avais gardé toutes mes consoles...