[FANBOY INSIDE 44] Silver Surfer

Tranches de passions surtout rétro et surtout gaming, mais pas que. Alias "FBI" - si les fédéraux débarquent, c'est Yace qui a fait le coup.
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NPI
El Smarto
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Non non, vous ne rêvez pas. Il s'agit bien d'un Fanboy Inside et le thème est bien Silver Surfer. Car bien souvent, et particulièrement en cette époque, les jeux sont trop faciles, se finissent sans réelle difficulté, sauf en mode "Hard", et encore. Heureusement, l'illustre console de Nintendo s'est octroyé des jeux d'une difficulté immense qui restent aujourd'hui les jeux les plus difficiles de l'histoire. Qui n'a jamais hurlé devant Battletoads, qui ne s'est jamais énervé avec Ghosts'n'Goblins, qui n'a jamais jeté sa manette par la fenêtre, frustré par un Cybernoid ? Eh bien, pour moi, le jeu le plus difficile de tout ce gros paquet de jeux terriblement difficiles que des milliers de joueurs ont - tristement - voulu envoyer à la Bydo pour qu'ils subissent le même sort qu'un pauvre R-9 de débutant apeuré, c'est le grand, le beau, le fort et surtout l'ultra-difficile Silver Surfer.


Bienvenue dans ce Fanboy Inside dédié à Silver Surfer ! © Yace


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Cet écran est pour les fans de Silver Surfer plus culte encore qu'une certaine réplique de Zero Wing ...


Il y a des fois, où il nous arrive d'acheter des jeux qui nous dégoûtent un peu, premièrement parce qu'on réussit à boucler le jeu en trente minutes chrono, sans avoir ressenti la moindre difficulté sauf sur le boss de fin où il a fallu appuyer sur deux boutons au lieu d'un. C'est précisément ce qui fait que certaines personnes adorent la difficulté des jeux vidéos, à un point contrôlable (R-Type par exemple), ou totalement déchaîné (la suite du jeu plus haut entre parenthèses par exemple).
Et c'est ce qui me plaît chez Silver Surfer : une difficulté sans pareil qui demande un temps énorme à maîtriser et qui se maîtrise malgré tout très difficilement. Pour jouer à Silver Surfer, vous devez impérativement : ne pas être énervé, fatigué, avoir des réflexes et une mémoire incroyable. Ce sont les recettes du succès. Car il est à proprement parler impossible de jouer à Silver Surfer sans avoir une connaissance parfaite en tous points de votre pad, des touches directionnelles et du fire notamment, mais aussi connaître le moindre pixel du jeu par coeur.

Parce que de la connaissance, vous allez en avoir besoin ! Au programme : des ennemis à la trajectoire quasiment incalculable, une maniabilité à maîtriser au micron près puisque chaque élément du décor vous blesse, des kamikazes qui foncent sur vous, des pièges perfides, des trajectoires vouées à l'échec et une liberté de mouvement proche du zéro : pas de doute, c'est bien du Silver Surfer. Et cerise sur le gâteau : chaque fois que quoi que ce soit vous touche, vous recommencez le niveau du début, ou à un checkpoint s'il y en a.

Et la progression est dantesque. En connaissant ou non, plus on s'enfonce dans les abîmes du niveau, plus on est happé par une difficulté, c'est le cercle vicieux, c'est le Gimmick qui se mord le ... heu ... l'étoile, bref, c'est terriblement difficile ! R-Type II et Gradius III eux-mêmes sont aussi faciles qu'un shmup sans ennemis ni boulettes en comparaison de l'empirique difficulté de ce génial jeu dont très peu de personnes se raviront. Il faut dire que les devs l'ont cherché, et ils m'ont trouvé.


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Si vous êtes mauvais, cet écran apparaîtra sur le votre ...


Mes amis, je dois m'en aller. Je n'ai plus qu'à poser mes pieds. Car il m'attend depuis que je l'ai. Silver Surfer !

Un jeu d'une telle difficulté ne peut pas tirer uniquement sa difficulté des aspects que j'ai montrés tout à l'heure. Mais il est difficile de tous les citer, ajoutons entre autres : la faiblesse de vos armes qui demande de toucher trois fois même le plus faible des ennemis pour le détruire (trois coups, soit une demi-seconde, soit le temps que quatre ennemis surgissent devant vous et vous foncent dessus ), la taille de la hitbox plutôt délirante puisqu'elle fait la longueur de votre surf sur la hauteur du Surfer et de son surf en horizontal, et une hauteur gigantesque en vertical, d'autant plus que les ennemis sont également plutôt gros (et n'oubliez pas que les décors aussi vous tuent !). Il y a a aussi des tunnels en horizontal qui ne vous permettent qu'un petit centimètre pour vous déplacer de haut en bas, des configurations de décors totalement fermées dans les deux scrollings, et je n'ose parler de la vitesse des ennemis et de ceux qui arrivent sans prévenir par derrière. Puis vous avez également droit à des ennemis en rafales, des tourelles qui tirent des missiles à la trajectoire improbable, et d'autres qui tirent des bons paquets de boulettes, vous êtes donc sur un chemin dangereux durant tout le jeu. C'est la chose dont il faut absolument se rendre compte si vous tenez à jouer à ce jeu.

Mais, je viens de parler de deux scrollings ? Oui, en effet, l'un des sadismes du jeu est de proposer un scrolling vertical et un scrolling horizontal qui alternent selon les niveaux, il faut varier les plaisirs, que voulez-vous !

Quant à la maniabilité, elle est aux petits oignons, le Silver Surfer réagit au quart de tour et ses déplacements sont à une vitesse parfaite pour le contrôler de manière parfaite également, il n'y a rien à redire de ce côté-là, c'est de la maniabilité type NES. Vous disposerez également d'un module ou même de plusieurs que vous pouvez combiner pour augmenter votre puissance de shot (avec deux modules, ça devient vraiment sympa). Ah, un défaut qui peut plaire ou non : il n'y a pas d'autofire (tant mieux pour moi), vous devez donc bourriner comme un taré la manette pour avoir une cadence de tir importante. Notez également qu'il est possible de modifier la configuration de ses modules : avant, arrière ou en bas, bien pratique pour éliminer assez bien les ennemis venant du bas comme les poissons sur certains boss. Il existe également des bonus "fire" qui augmentent votre puissance de tir (qui va de 1 à 5). Vous avez égelement une petite smart bomb qui se récolte avec les power-ups B et il y a même quelques cheats que je ne vous recommande d'utiliser exclusivement que pour accéder à de nouveaux niveaux (les infinite lives par exemple), ou bien pour découvrir le jeu, sinon, vous passez à côté de l'essence du jeu entier. A présent, il est temps de vous présenter les caractéristiques "classiques" d'un jeu vidéo : graphisme, son, ambiance et tout le tralala !


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Du répit ? Mais non.

Côté musiques, il ne faut pas s'attendre à du Nexzr ou du Cave dans sa globalité : le jeu a environ 2-3 thèmes assez flatteurs pour l'oreille mais qui, malheureusement, se répètent assez souvent au fil des niveaux. Mais on ne va pas se plaindre, c'est de la NES et pour de la NES, c'est du très bon son.

Quant aux environnements, décor, ambiance, c'est simplement ... PARFAIT ! Vous disposez ainsi de 5 mondes plus un caché de trois niveaux, tous différents au niveau du décor et des monstres. Replacez-vous dans le contexte : c'est de la NES. Dix-huit niveaux entièrement différents sur un seul jeu, c'est tout simplement génial pour tout gamer qui se respecte. Et autant dire que les jeux NES qui ont cette diversité font partie de mes préférés (Gimmick! étant le maître exemple de cette catégorie de jeux). C'est un pur régal graphique et au niveau du gameplay. Une fois des automatismes développés, on arrive finalement à bien se débrouiller et à passer, section par section, à condition de bien s'accrocher, le jeu en entier. Et quand on a fini un jeu, qu'est-ce qu'on fait ?
- On y rejoue parce qu'il y a de la replay value ?
- On essaye de faire encore mieux que l'autre fois (score, vies, etc.) ?
- On fait des défis ?

Oui, voilà, je vous propose quelques défis qui pourraient pimenter un peu mieux votre expérience de jeu en guise d'annexe :) .

- Terminer le jeu sans utiliser de continue.
- Terminer le jeu sans perdre de vie.
- Tuer tous les poissons du jeu.
- Tuer toutes les tourelles du jeu.
- Tuer tous les ptérodactyles du jeu.
- Tuer tous les ennemis de trois espèces différentes dans le jeu.
- Terminer le jeu sans perdre de vie et sans utiliser de module.
- Terminer le jeu sans perdre de vie et sans utiliser d'amélioration du fire ni de module.
- Battre tous les boss du jeu sans tuer aucun ennemi pendant que vous vous occupez du boss, ni annuler aucune de ses boulettes.
- Terminer le jeu sans perdre de vie ni tuer d'ennemi.
(Et si vous avez des idées de défis, n'hésitez pas !)

ACHIEVEMENT UNLOCKED : Silver Surfer Master.

Bon jeu à tous, en espérant vous ayant refilé l'envie de jouer à ce génial jeu :)) !

PS : Je pense également coder deux-trois trucs comme un boss rush de Silver Surfer, un accès aux niveaux du monde caché et même un remake plus hardcore de Silver Surfer. Faudra qu'on discute de ça, moi et la SDL :D .
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yace
Ben... yace, quoi
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J'ai adoré lire ce topo sur cette infâme atrocité ludique ! Du personnel, du style, et une forme d'humour (volontaire ?) qui change même la nature du jeu : désormais, Silver Surfer sur NES n'est plus un jeu à la difficulté ultra rageante, mais à la difficulté ultra poilante !

Merci et tu n'as pas pu t'empêcher de lancer deux ou trois référence à Gimmick! sur cette même NES...bordel, en te conseillant ce jeu j'ai enfanté une nouvelle créature de Frankenstein !
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On nous promet les cieux, nom de Dieu, pour toute récompense
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NPI
El Smarto
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Poilante, tout de même pas, j'aime beaucoup ce jeu et je vénère sa difficulté.
Quant à Gimmick, bah c'était inévitable :) .
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