[FANBOY INSIDE 53] Disney sur console
Publié : 24 févr. 2011, 14:00
Messieurs, si vous le voulez bien, remontons à la grande période de la "guerre des consoles". Ou plutôt de la guerre entre la boite au plombier et la boite au singe amateur de hamburgers puis au hérisson bleu.
A l'époque, le marché du jeu vidéo était un vaste ring avec dans un coin en culotte rouge Nintendo, et dans l'autre en culotte bleue, Sega, et tous les autres (SNK, NEC, Atari...) faisant figure d'outsiders. Même si Atari a connu "sa" guerre contre Commodore à l'époque avec la lutte ST vs Amiga...
Et bien, ces guerres étaient un formidable tremplin pour l'industrie du jeu vidéo ! Cette concurrence effrénée poussait les entreprises à toujours plus de créations, d'où sans doute cet "âge d'or" qui aujourd'hui encore n'est révolu que dans les faits, mais pas dans ma caboche. Et aujourd'hui, quelles guguerres nous restent ? Savoir qui est le plus crétin entre les lapins dits "crétins" et le jury de la Nouvelle star (avec entre autre la délicieuse et ultra-bandante Marianne James) quand il joue sur Wii à "qui c'est qui pisse le plus loin ou qui chie le plus lourd" ?
Et bien, en ces temps-là, l'achat de licence était monnaie courante. Car après tout, quoi de mieux qu'un titre déjà connu pour assurer la promotion d'un jeu ? Maintenant, et l'expérience de gamer parlant, ces jeux à licence sont bien souvent de sacrés navets, même si ce principe souffre quand même et heureusement quelques dérogations. Et au rang de ces exceptions, nous avons les jeux adaptés de licences Disney, dont il sera question ici.
BIENVENUE DANS CE FANBOY INSIDE dédié aux jeux Disney !
Je précise avant toute chose qu'il ne sera question ici que des trios gagants de cette époque, c'est à dire la Game Boy, la NES et la Super Nintendo, et de l'autre, la Game Gear, la Master System et la Megadrive. Bref les consoles qui ont fait l'histoire !
En préambule, il faut préciser deux ou trois petites choses : ces jeux étaient pour la plupart et même l'immense majorité des jeux de plates-formes et des adaptations des films Disney, même si certains se contentaient de juste mettre en scène des personnages tirés de films ou séries Disney. D'autres ont tneté l'aventure du "party game" mais n'en sont guère les plus marquants.
Disney chez Nintendo
Parmi les premiers jeux sortis sur console de Big N, on retrouve Mickey's Dangerous Chase sur GB, un jeu de tableaux dans lequel notre souris déjà sexagénaire à l'époque devait, je vous le donne Emile, sauver sa moitié. Le principe était fort simple, il fallait accomplir chaque tableau afin d'avoir accès au suivant. Hybride entre reflexion et plate-forme, ce jeu était assez correct mais n'avait rien de spécialement emballant. Enfin, ça meublait les moments perdus.
Mais la Game Boy devait être assez gâtée par la suite avec une succession de jeux vraiment excellents, fruits de l'accord entre Disney et Capcom. Vous qui suiviez assidûment le Disney Channel (voir FBI n°49), vous avez donc tous connu Duck Tales- La Bande à Picsou. Et voilà une licence développé conjointement sur NES et GB pour nous donner 4 -oui, 4- jeux vraiment extraordinaires.
Duck Tales sur GB et NES sont deux jeux très semblables, même si la version NES est évidemment en couleur et un peu plus longue ! Picsou, assisté des neveux de Donald, de Zaza, Mamie Baba et Flagada Jones part à la recherche d'un fabuleux trésor, et voilà le prétexte à un excellent jeu de plate-forme capable à mon sens au moins de rivaliser avec Super Mario Bros 2. Le jeu a su se forger une identité propre avec des décors et des graphiusmes exceptionnels sur NES et GB, d'une touchante fidélité à la série, ainsi que grâce à des musiques géniales qui me trottent encore en tête, 18 ans après...Mais c'est surtout le maniement du volatile le plus pingre au monde qui fait de Duck Tales un délice. La canne de Picsou sert de levier, de ressort ou encore de club de golf...Bref un jeu très agréable qui laisse le choix entre ses niveaux à la manière d'un Megaman.
L'épisode suivant reprend globalement les idées du premier avec cette fois une difficulté largement revue à la hausse, histoire de pallier la seule critique de Duck Tales 1 qui était en effet un peu trop facile. Ce qui fait de Duck Tales 2 un véritable hit, trop peu connu mais à découvrir.
Le personnage de Flagada Jones ayant connu un certain succès, un spin-off intitulé Darkwing Duck - MisterMask fut lancé en 1991. Mais si, souvenez-vous, c'était ça ! Et bien, cette série eut droit également à son adaptation sur NES et GB. Ici, à nouveau, on a le choix des niveaux, mais le gameplay s'est encore étoffé avec possibilité de switcher d'arme, de jouer suspendu et surtout un level design encore plus réussi. Si vous aimez les jeux de plates-formes fouillés, à la difficulté bien dosée (on est loin de Duck Tales 2 qui était franchement dur !), vous devriez donner sa chance à MisterMask qui saura vous divertir avec son jeu, et ce autant que je m'en souvienne , la série elle-même était plutot sympa !
ET c'est pas fini ! Au départ, de simples personnages, les deux écureuils de chez Disney Tic et Tac ont également eu leur série, intitulé Tic et Tac Rangers du risque souvenez-vous, c'était ca. Chip & Dale (le premier qui me parle de ces tas de viande body sculptés qui font pousser des gloussement hystériques à un ramassis de dindes subira le supplice du pal au son de la "voix" de Marianne James) sera un titre marquant sur NES pour son gameplay sympa mais surtout pour être l'un des rares jeux de plates-formes jouables à deux sur NES. Malgré encore une fois une facilité assez poussée, Chip'n'Dales brille par un player fun dément qui fait se rejouabilité, seul ou à deux. J'ai toujours trouvé que ce jeu se rapprochait beaucoup de Super Mario Bros 2 dans sa construction et son maniement....Une suite vit le jour sans véritablement rien apporter, mais restait un jeu agréable.
L'erreur vint en 1992 quand Capcom sortit Adventure in the Magic Kingdom sur NES. Le scénario : vous êtes paumé à DisneyLand (ou World peut-être) et pour en sortir, il vous faudra franchir divers types d'épreuves. On a de la plate-forme, du puzzle game ...Mais aussi de l'ennui devant l'austérité du jeu (le comble pour un Disney !) une facilité vraiment inacceptable pour un jeu vendu 450 F quand même et le peu de lien entre le déroulement et l'univers Disney, même si ce jeu est le seul réunissant Mickey, Donald et Dingo sur NES. Bref : l'erreur à oublier, mais avec Duck Tales et les autres, ce n'est pas si grave.
Et on passe sur Super Nintendo. L'alliance Capcom-Disney allait encore nous donner de bons moments, même si désormais le mot est donné, il faut adapter des films Disney.
Aladdin. Carton de chez Disney en décembre 1993, le jeu eut naturellement son portage sur SNES, et tout aussi honnête fît-il, il s'écrasa face à la version Megadrive qui était réellement un summum du jeu de plate-forme. On y reviendra...
D'autres films comme Le Roi Lion, The Jungle Book et Beauty and the Beast ont eu leurs cartouches sur SNES. Le premier était vraiment extraordinaire, on suivait la progression et la croissance de Simba dans un jeu très fidèle au film et bourré de bonne idées comme les girafes plate-forme et tremplins, les élephants qui soufflaient pour vous faire aller plus haut ou les singes qui s'envoyaient Simba comme une boule de flipper ( qui roule...Fanboy Corynne Charby inside :!), pour donner au final un excellent jeu qui fut encensé par la critique.
Le LIvre de la Jungle, dernier film réalisé du vivant de Walt Disney mort en 1966, était également un jeu de fort bonne tenue, mais dont le rythme s'essoufflait peu à peu pour être de moins en moins plapitant au fur et à mesure. Dommage, mais connaissant bien l'oeuvre des studios Disney, ce film n'était surement pas le choix le plus judicieux pour une adaptation en jeu vidéo...
Et on poursuit avec La Belle et la Bête. Un jeu étonnant que celui-ci. Très sombre, et superbement animé, le jeu rappelle presque l'ambiance de Alien 3 sur la même console, en bien meilleur ! La bête arpente des couloirs obscurs et affronte d'affreuses créatures dans le but de sauver la Belle des mains de Gaston l'illéttré...Pour tout dire, certains passages feraient penser à du Castlevania. Un jeu Disney plus "mature" ?
Je garde le meilleur pour la fin , avec The Magical Quest starring Mickey Mouse, jeu de plate-formes à la beauté flatteuse, mettant en scène notre vaillante souris qui va sauver son chien kidnappé par le vilain Pat Hibulaire. Un jeu plein de détails comme les costumes de Mickey, les tomates volantes, mais surtout connu pour la beauté de ses univers et le caractère féerique et enchanteur de sa bande son.Mais hélas aussi pour sa facilité, seule ombre au tableau. Un titre en tous cas incontournable pour les amateurs de plate-forme sur SNES, qui ne sera pas égalé par le Mickey Mania sorti en 1994 qui demeure quand même un très bon jeu de plates-formes, au moins pour ceux qui auront su en appréhender les contrôles.
Citons pour mémoire Goof Troop, un autre party Game qui subira les mêmes critiques que Advaentures in the Magic Kingdom, à la différence près que la difficulté était inversement présente. Mais bon, Dingo devait avoir son jeu...Et c'est peut-être pour ça qu'on ne le reverra pas avant Kingdom Hearts.
Disney chez Sega
Contrairement à Nintendo, Sega ne passait pas par un developpeur tiers pour ses jeux Disney, ce qui explique sans doute pourquoi les jeux Disney sur GG, SMS ou MD sont moins d'adaptations de films que de jeux "indépendants". Certes, il y eut quelques licences adaptées, notamment le grand Aladdin, mais pour la plupart, il s'agissait de jeux de plates-formes mettant en scène les créations Disney, sans autre rapport avec les films ou cartoons des studios Disney...
Et bien souvent de vrais trésors de jeux de plate-forme.
Sur Game Gear, je me permets de passer outre. En effet, les versions de Castle of Illusion ou Lucky Dime Carper étaient certes très jouables, mais le peu de lisibilité offerte par l'écran de la Game Gear nuisaient au déroulement des jeux...de bons jeux sans doutes, mais face à la SMS et à la MD, la GG a toujours fait figure de dernier choix pour moi.
Sur Master System, on commence à toucher le légendaire.
Mickey in Castle of Illsuion est un jeu très classique, où la souris née en 1928 doit sauver Minnie raptée par une sorcière pas belle qui rêve de piquer la beauté de la femelle rongeur...Le seul lien du jeu avec Disney, c'est Mickey, point. Tout le reste est de la pure plate-forme, servie par une jouabilité exemplaire, des graphismes soignés et étonnants de luminosité, des ennemis variés...Bref, un des tops du genre sur la 8 bits de maitre Sega.
Ce jeu fut si acclamé à sa sortie que Sega en fit une suite, Mickey Mouse in Land of Illusion, qui reprenait les mêmes idées et mécanismes dans un jeu cette-fois plus long. L'épreuve des cartes à joueur semble être un clin d'oeil à ce cartoon de Mickey...Deux formidables jeux de plates-formes qui aujourd'hui encore sont loin d'être dépassés.
Donald Duck, le canard irascible et nerveux, a lui aussi eu ses jeux sur SMS et GG. Deux titres ont à nouveau honoré la 8 bits : Donald Duck -Deep Duck Trouble et Donald Duck - The Lucky Dime Carper. Donald doit chercher ses neveux puis affronter les éléments eux-mêmes afin de rendre la paix à son pays. L'histoire ? On s'en fout, on tient là à nouveaux deux jeux de plates-formes soignés, même si Lucky Dime Carper souffrait de quelques menus soucis de jouabilité et de quelques bugs parfois comiques, comme Donald qui marche dans le vide mais qui tombe dès qu'il essaye de sauter ! L'arme de Donald, un maillet, aurait eu de quoi rendre jaloux Kaori Makimura et son 100t....Bref, examen amplement réussi pour Sega qui a montré qu'elle était douée d'excellent game designers. Je passe par contre sur les adaptations de Talespin et de La Petite Sirène, qui réussirent sur SMS la prouesse d'être aussi quelconques que sur NES et GB.
Et on en arrive à la Megadrive. Et autant l'annoncer de suite, c'est à mon sens la 16 bits de Maitre Sega amateur de Punks qui a été le plus gâtée, la mieux lotie en matière de jeux Disney.
Castle Of Illusion ouvre le bal de façon aussi majestueuse qu'il l'avait fait sur SMS. Améliorations graphiques à la clé bien sûr ! Un jeu si réussi qu'il était presque au niveau d'un Sonic.
Donald Duck, lui, avait réussi son passage sur SMS, quid de la MD ? Et bien encore un jeu magnifique, Quackshot ! Décidément, ses neveux sont de vrais boulets, et Donald repart en mission de sauvetage, après s'être équipé de sa tenue d'explorateur et de ses ventouses...D'ailleurs, pourquoi des ventouses ? J'ai peut-être un début de réponse : clin d'oeil au cartoon de 1936 Moving Day, dans lequel ce cher Donald connait quelques déboires avec une ventouse à chiottes ? Toujours est-il que Quackshot, avec son ambiance comique mais exigeante (certains passages étaient tout sauf une promenade de santé !) était un jeu de plate-forme inventif et attachant, et auquel on revenait souvent.
Le Fantasia était un jeu aussi étrange que le film, très beau...Mais très dur.
Noel 1992 : après les succès de Castle of Illusion et Quackshot, les créatifs de chez Sega eurent l'idée de réunir ces deux icones de chez Diusney au sein d'un seul et même jeu, et donnèrent naissance au superbe Mickey & Donald in World of Illusion qui fut considéré à juste titre comme l'aboutissement des jeux Disney sur console. Le jeu mise énormément sur la complémentarité des deux héros et, comme les épisodes de Mickey précédents, prenait place en un monde chimérique et enchanteur. Graphismes au pinacle, musiques qui transportent, difficulté bien dosée et maniabilité impeccable, World of Illsuion qui reçut partout les éloges de la critique est à mon sens ce qui s'est fait de meiux sur MD en matière de jeu Disney, avec un autre jeu qui arrivera lui, en décembre 1993. A chaque Noel son hit Disney...
Car c'est bien d' Aladdin qu'il s'agit. Le film était déjà un carton, le jeu sur MD était une bombe, sans doute le meilleur platformer de la bécane. Ultra-jouable, plaisant en diable, d'une fidélité étonnante au film même dans ses passages les plus rocambolesque (comprenez : les délires du génie), Aladdin avait bénéficié d'un traitement spécial de son animation pour donner au final un résultat comparable à un Prince of Persia encore plus moderne (ceux qui ont lu le FBI 17 savent de quoi je cause). Aujourd'hui encore, quand on me cause d'adaptation de film en JV, c'est bien à ce Aladdin que je pense en premier.
J'interromps ici ma chronique des jeux Disney sur ces vieilles mais néanmoins historiques bécanes, et même si j'ai toujours été plus Nintendo que Sega, je ne peux objectivement que reconnaitre avoir eu plus de fun sur les jeux Disney sur consoles Sega...Peut-être grâce à la rencontre de tous ces talents de game design, indépendants des oeuvres cinématographiques...Car c'étaient là plus que des adaptations de films, c'étaient des jeux qui ne pouvaient compter que sur leur qualité intrinsèque, et non sur la notoriété d'un film, à l'exception d'Aladdin sur MD qui réussit sur tous les tableaux.
Mes préférences vont dans l'ordre à : Aladdin sur MD, World of Illusion sur MD, Land of Illusion sur SMS, Quackshot sur MD, Duck Tales sur NES, Mister Mask Sur NES, Puis Duck Tales 2 et Chip'n'Dale sur NES.
Avis aux amateurs : tout un pan de la culture ludique vous attend. Aujourd'hui encore, Jeux vidéos et Disney n'ont pas achevé leur relation infernale, même si le dernier Mickey sur Wii...bof quoi, après les graphismes de Magical Quest, le Mickey "Epique" fait un peu pâle figure...Même si dans l'absolu il se joue sans déplaisir.
A bientôt pour un nouveau sujet.
A l'époque, le marché du jeu vidéo était un vaste ring avec dans un coin en culotte rouge Nintendo, et dans l'autre en culotte bleue, Sega, et tous les autres (SNK, NEC, Atari...) faisant figure d'outsiders. Même si Atari a connu "sa" guerre contre Commodore à l'époque avec la lutte ST vs Amiga...
Et bien, ces guerres étaient un formidable tremplin pour l'industrie du jeu vidéo ! Cette concurrence effrénée poussait les entreprises à toujours plus de créations, d'où sans doute cet "âge d'or" qui aujourd'hui encore n'est révolu que dans les faits, mais pas dans ma caboche. Et aujourd'hui, quelles guguerres nous restent ? Savoir qui est le plus crétin entre les lapins dits "crétins" et le jury de la Nouvelle star (avec entre autre la délicieuse et ultra-bandante Marianne James) quand il joue sur Wii à "qui c'est qui pisse le plus loin ou qui chie le plus lourd" ?
Et bien, en ces temps-là, l'achat de licence était monnaie courante. Car après tout, quoi de mieux qu'un titre déjà connu pour assurer la promotion d'un jeu ? Maintenant, et l'expérience de gamer parlant, ces jeux à licence sont bien souvent de sacrés navets, même si ce principe souffre quand même et heureusement quelques dérogations. Et au rang de ces exceptions, nous avons les jeux adaptés de licences Disney, dont il sera question ici.
BIENVENUE DANS CE FANBOY INSIDE dédié aux jeux Disney !
Je précise avant toute chose qu'il ne sera question ici que des trios gagants de cette époque, c'est à dire la Game Boy, la NES et la Super Nintendo, et de l'autre, la Game Gear, la Master System et la Megadrive. Bref les consoles qui ont fait l'histoire !
En préambule, il faut préciser deux ou trois petites choses : ces jeux étaient pour la plupart et même l'immense majorité des jeux de plates-formes et des adaptations des films Disney, même si certains se contentaient de juste mettre en scène des personnages tirés de films ou séries Disney. D'autres ont tneté l'aventure du "party game" mais n'en sont guère les plus marquants.
Disney chez Nintendo
Parmi les premiers jeux sortis sur console de Big N, on retrouve Mickey's Dangerous Chase sur GB, un jeu de tableaux dans lequel notre souris déjà sexagénaire à l'époque devait, je vous le donne Emile, sauver sa moitié. Le principe était fort simple, il fallait accomplir chaque tableau afin d'avoir accès au suivant. Hybride entre reflexion et plate-forme, ce jeu était assez correct mais n'avait rien de spécialement emballant. Enfin, ça meublait les moments perdus.
Mais la Game Boy devait être assez gâtée par la suite avec une succession de jeux vraiment excellents, fruits de l'accord entre Disney et Capcom. Vous qui suiviez assidûment le Disney Channel (voir FBI n°49), vous avez donc tous connu Duck Tales- La Bande à Picsou. Et voilà une licence développé conjointement sur NES et GB pour nous donner 4 -oui, 4- jeux vraiment extraordinaires.
Duck Tales sur GB et NES sont deux jeux très semblables, même si la version NES est évidemment en couleur et un peu plus longue ! Picsou, assisté des neveux de Donald, de Zaza, Mamie Baba et Flagada Jones part à la recherche d'un fabuleux trésor, et voilà le prétexte à un excellent jeu de plate-forme capable à mon sens au moins de rivaliser avec Super Mario Bros 2. Le jeu a su se forger une identité propre avec des décors et des graphiusmes exceptionnels sur NES et GB, d'une touchante fidélité à la série, ainsi que grâce à des musiques géniales qui me trottent encore en tête, 18 ans après...Mais c'est surtout le maniement du volatile le plus pingre au monde qui fait de Duck Tales un délice. La canne de Picsou sert de levier, de ressort ou encore de club de golf...Bref un jeu très agréable qui laisse le choix entre ses niveaux à la manière d'un Megaman.
L'épisode suivant reprend globalement les idées du premier avec cette fois une difficulté largement revue à la hausse, histoire de pallier la seule critique de Duck Tales 1 qui était en effet un peu trop facile. Ce qui fait de Duck Tales 2 un véritable hit, trop peu connu mais à découvrir.
Le personnage de Flagada Jones ayant connu un certain succès, un spin-off intitulé Darkwing Duck - MisterMask fut lancé en 1991. Mais si, souvenez-vous, c'était ça ! Et bien, cette série eut droit également à son adaptation sur NES et GB. Ici, à nouveau, on a le choix des niveaux, mais le gameplay s'est encore étoffé avec possibilité de switcher d'arme, de jouer suspendu et surtout un level design encore plus réussi. Si vous aimez les jeux de plates-formes fouillés, à la difficulté bien dosée (on est loin de Duck Tales 2 qui était franchement dur !), vous devriez donner sa chance à MisterMask qui saura vous divertir avec son jeu, et ce autant que je m'en souvienne , la série elle-même était plutot sympa !
ET c'est pas fini ! Au départ, de simples personnages, les deux écureuils de chez Disney Tic et Tac ont également eu leur série, intitulé Tic et Tac Rangers du risque souvenez-vous, c'était ca. Chip & Dale (le premier qui me parle de ces tas de viande body sculptés qui font pousser des gloussement hystériques à un ramassis de dindes subira le supplice du pal au son de la "voix" de Marianne James) sera un titre marquant sur NES pour son gameplay sympa mais surtout pour être l'un des rares jeux de plates-formes jouables à deux sur NES. Malgré encore une fois une facilité assez poussée, Chip'n'Dales brille par un player fun dément qui fait se rejouabilité, seul ou à deux. J'ai toujours trouvé que ce jeu se rapprochait beaucoup de Super Mario Bros 2 dans sa construction et son maniement....Une suite vit le jour sans véritablement rien apporter, mais restait un jeu agréable.
L'erreur vint en 1992 quand Capcom sortit Adventure in the Magic Kingdom sur NES. Le scénario : vous êtes paumé à DisneyLand (ou World peut-être) et pour en sortir, il vous faudra franchir divers types d'épreuves. On a de la plate-forme, du puzzle game ...Mais aussi de l'ennui devant l'austérité du jeu (le comble pour un Disney !) une facilité vraiment inacceptable pour un jeu vendu 450 F quand même et le peu de lien entre le déroulement et l'univers Disney, même si ce jeu est le seul réunissant Mickey, Donald et Dingo sur NES. Bref : l'erreur à oublier, mais avec Duck Tales et les autres, ce n'est pas si grave.
Et on passe sur Super Nintendo. L'alliance Capcom-Disney allait encore nous donner de bons moments, même si désormais le mot est donné, il faut adapter des films Disney.
Aladdin. Carton de chez Disney en décembre 1993, le jeu eut naturellement son portage sur SNES, et tout aussi honnête fît-il, il s'écrasa face à la version Megadrive qui était réellement un summum du jeu de plate-forme. On y reviendra...
D'autres films comme Le Roi Lion, The Jungle Book et Beauty and the Beast ont eu leurs cartouches sur SNES. Le premier était vraiment extraordinaire, on suivait la progression et la croissance de Simba dans un jeu très fidèle au film et bourré de bonne idées comme les girafes plate-forme et tremplins, les élephants qui soufflaient pour vous faire aller plus haut ou les singes qui s'envoyaient Simba comme une boule de flipper ( qui roule...Fanboy Corynne Charby inside :!), pour donner au final un excellent jeu qui fut encensé par la critique.
Le LIvre de la Jungle, dernier film réalisé du vivant de Walt Disney mort en 1966, était également un jeu de fort bonne tenue, mais dont le rythme s'essoufflait peu à peu pour être de moins en moins plapitant au fur et à mesure. Dommage, mais connaissant bien l'oeuvre des studios Disney, ce film n'était surement pas le choix le plus judicieux pour une adaptation en jeu vidéo...
Et on poursuit avec La Belle et la Bête. Un jeu étonnant que celui-ci. Très sombre, et superbement animé, le jeu rappelle presque l'ambiance de Alien 3 sur la même console, en bien meilleur ! La bête arpente des couloirs obscurs et affronte d'affreuses créatures dans le but de sauver la Belle des mains de Gaston l'illéttré...Pour tout dire, certains passages feraient penser à du Castlevania. Un jeu Disney plus "mature" ?
Je garde le meilleur pour la fin , avec The Magical Quest starring Mickey Mouse, jeu de plate-formes à la beauté flatteuse, mettant en scène notre vaillante souris qui va sauver son chien kidnappé par le vilain Pat Hibulaire. Un jeu plein de détails comme les costumes de Mickey, les tomates volantes, mais surtout connu pour la beauté de ses univers et le caractère féerique et enchanteur de sa bande son.Mais hélas aussi pour sa facilité, seule ombre au tableau. Un titre en tous cas incontournable pour les amateurs de plate-forme sur SNES, qui ne sera pas égalé par le Mickey Mania sorti en 1994 qui demeure quand même un très bon jeu de plates-formes, au moins pour ceux qui auront su en appréhender les contrôles.
Citons pour mémoire Goof Troop, un autre party Game qui subira les mêmes critiques que Advaentures in the Magic Kingdom, à la différence près que la difficulté était inversement présente. Mais bon, Dingo devait avoir son jeu...Et c'est peut-être pour ça qu'on ne le reverra pas avant Kingdom Hearts.
Disney chez Sega
Contrairement à Nintendo, Sega ne passait pas par un developpeur tiers pour ses jeux Disney, ce qui explique sans doute pourquoi les jeux Disney sur GG, SMS ou MD sont moins d'adaptations de films que de jeux "indépendants". Certes, il y eut quelques licences adaptées, notamment le grand Aladdin, mais pour la plupart, il s'agissait de jeux de plates-formes mettant en scène les créations Disney, sans autre rapport avec les films ou cartoons des studios Disney...
Et bien souvent de vrais trésors de jeux de plate-forme.
Sur Game Gear, je me permets de passer outre. En effet, les versions de Castle of Illusion ou Lucky Dime Carper étaient certes très jouables, mais le peu de lisibilité offerte par l'écran de la Game Gear nuisaient au déroulement des jeux...de bons jeux sans doutes, mais face à la SMS et à la MD, la GG a toujours fait figure de dernier choix pour moi.
Sur Master System, on commence à toucher le légendaire.
Mickey in Castle of Illsuion est un jeu très classique, où la souris née en 1928 doit sauver Minnie raptée par une sorcière pas belle qui rêve de piquer la beauté de la femelle rongeur...Le seul lien du jeu avec Disney, c'est Mickey, point. Tout le reste est de la pure plate-forme, servie par une jouabilité exemplaire, des graphismes soignés et étonnants de luminosité, des ennemis variés...Bref, un des tops du genre sur la 8 bits de maitre Sega.
Ce jeu fut si acclamé à sa sortie que Sega en fit une suite, Mickey Mouse in Land of Illusion, qui reprenait les mêmes idées et mécanismes dans un jeu cette-fois plus long. L'épreuve des cartes à joueur semble être un clin d'oeil à ce cartoon de Mickey...Deux formidables jeux de plates-formes qui aujourd'hui encore sont loin d'être dépassés.
Donald Duck, le canard irascible et nerveux, a lui aussi eu ses jeux sur SMS et GG. Deux titres ont à nouveau honoré la 8 bits : Donald Duck -Deep Duck Trouble et Donald Duck - The Lucky Dime Carper. Donald doit chercher ses neveux puis affronter les éléments eux-mêmes afin de rendre la paix à son pays. L'histoire ? On s'en fout, on tient là à nouveaux deux jeux de plates-formes soignés, même si Lucky Dime Carper souffrait de quelques menus soucis de jouabilité et de quelques bugs parfois comiques, comme Donald qui marche dans le vide mais qui tombe dès qu'il essaye de sauter ! L'arme de Donald, un maillet, aurait eu de quoi rendre jaloux Kaori Makimura et son 100t....Bref, examen amplement réussi pour Sega qui a montré qu'elle était douée d'excellent game designers. Je passe par contre sur les adaptations de Talespin et de La Petite Sirène, qui réussirent sur SMS la prouesse d'être aussi quelconques que sur NES et GB.
Et on en arrive à la Megadrive. Et autant l'annoncer de suite, c'est à mon sens la 16 bits de Maitre Sega amateur de Punks qui a été le plus gâtée, la mieux lotie en matière de jeux Disney.
Castle Of Illusion ouvre le bal de façon aussi majestueuse qu'il l'avait fait sur SMS. Améliorations graphiques à la clé bien sûr ! Un jeu si réussi qu'il était presque au niveau d'un Sonic.
Donald Duck, lui, avait réussi son passage sur SMS, quid de la MD ? Et bien encore un jeu magnifique, Quackshot ! Décidément, ses neveux sont de vrais boulets, et Donald repart en mission de sauvetage, après s'être équipé de sa tenue d'explorateur et de ses ventouses...D'ailleurs, pourquoi des ventouses ? J'ai peut-être un début de réponse : clin d'oeil au cartoon de 1936 Moving Day, dans lequel ce cher Donald connait quelques déboires avec une ventouse à chiottes ? Toujours est-il que Quackshot, avec son ambiance comique mais exigeante (certains passages étaient tout sauf une promenade de santé !) était un jeu de plate-forme inventif et attachant, et auquel on revenait souvent.
Le Fantasia était un jeu aussi étrange que le film, très beau...Mais très dur.
Noel 1992 : après les succès de Castle of Illusion et Quackshot, les créatifs de chez Sega eurent l'idée de réunir ces deux icones de chez Diusney au sein d'un seul et même jeu, et donnèrent naissance au superbe Mickey & Donald in World of Illusion qui fut considéré à juste titre comme l'aboutissement des jeux Disney sur console. Le jeu mise énormément sur la complémentarité des deux héros et, comme les épisodes de Mickey précédents, prenait place en un monde chimérique et enchanteur. Graphismes au pinacle, musiques qui transportent, difficulté bien dosée et maniabilité impeccable, World of Illsuion qui reçut partout les éloges de la critique est à mon sens ce qui s'est fait de meiux sur MD en matière de jeu Disney, avec un autre jeu qui arrivera lui, en décembre 1993. A chaque Noel son hit Disney...
Car c'est bien d' Aladdin qu'il s'agit. Le film était déjà un carton, le jeu sur MD était une bombe, sans doute le meilleur platformer de la bécane. Ultra-jouable, plaisant en diable, d'une fidélité étonnante au film même dans ses passages les plus rocambolesque (comprenez : les délires du génie), Aladdin avait bénéficié d'un traitement spécial de son animation pour donner au final un résultat comparable à un Prince of Persia encore plus moderne (ceux qui ont lu le FBI 17 savent de quoi je cause). Aujourd'hui encore, quand on me cause d'adaptation de film en JV, c'est bien à ce Aladdin que je pense en premier.
J'interromps ici ma chronique des jeux Disney sur ces vieilles mais néanmoins historiques bécanes, et même si j'ai toujours été plus Nintendo que Sega, je ne peux objectivement que reconnaitre avoir eu plus de fun sur les jeux Disney sur consoles Sega...Peut-être grâce à la rencontre de tous ces talents de game design, indépendants des oeuvres cinématographiques...Car c'étaient là plus que des adaptations de films, c'étaient des jeux qui ne pouvaient compter que sur leur qualité intrinsèque, et non sur la notoriété d'un film, à l'exception d'Aladdin sur MD qui réussit sur tous les tableaux.
Mes préférences vont dans l'ordre à : Aladdin sur MD, World of Illusion sur MD, Land of Illusion sur SMS, Quackshot sur MD, Duck Tales sur NES, Mister Mask Sur NES, Puis Duck Tales 2 et Chip'n'Dale sur NES.
Avis aux amateurs : tout un pan de la culture ludique vous attend. Aujourd'hui encore, Jeux vidéos et Disney n'ont pas achevé leur relation infernale, même si le dernier Mickey sur Wii...bof quoi, après les graphismes de Magical Quest, le Mickey "Epique" fait un peu pâle figure...Même si dans l'absolu il se joue sans déplaisir.
A bientôt pour un nouveau sujet.