[FANBOY INSIDE 86] - Jeux de la Crypte

Tranches de passions surtout rétro et surtout gaming, mais pas que. Alias "FBI" - si les fédéraux débarquent, c'est Yace qui a fait le coup.
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" Des moyens très simples créent la terreur : une porte qui s'ouvre, un jardin sous la lune...On ne voit pas le diable mais son œuvre..."

Auguste Villiers de l'Isle-Adam.

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L'automne approche. Les journées se raccourcissent. Quelque chose est en train de se passer ; les odeurs qui nous parviennent ne sont plus les mêmes que celles que nous avions l'habitude d'humer lors de ces longues journées estivales où tout semblait durable, impérissable...
Mon humeur devient spleenétique malgré moi et les mines plombées des visages que je croise dans les rues parisiennes me rappellent ces bustes et statues qui jalonnent les allées tortueuses et vallonnées du Père Lachaise ou encore le très charmant cimetière de Montmartre où mon job (non, non, je ne suis pas croque-mort) me conduit une fois par an à l'occasion de la sacro - sainte Toussaint.
Mes collègues me montrent fièrement une annexe administrative de Montmartre , un vieux cimetière dit " du calvaire " (de son vrai nom Saint-Pierre de Montmartre) tout petit et planté sur les hauteurs de la butte et qui ouvre sa porte monumentale et magnifiquement sculptée ce seul jour, attirant des touristes de tous horizons mais aussi ces gens du quartier curieux, qui veulent tout savoir dans les moindres détails et que l'on surprendrait presque avec une loupe à la main, scrutant la plus petite inscription sur une vieille pierre couverte de mousse éparse.

Je profite d'une accalmie de cette marée humaine pour me faire mon propre film car tout se prête ici, et me renvoie fatalement, à toutes sortes d'ambiances d'épouvante. Des projections mentales fusent tous azimuts dans ma petite tête. Je me vois dans Hellboy, Castlevania, Resident Evil, CreepShow, Halloween, et même dans l'excellent film DellaMorte Dellamore de Michele Soavi .
Oui, il n'y a plus de frontière entre le 7ème Art et le Jeu vidéo et à cet instant tout est graphique, très chargé comme une œuvre baroque, et pour reprendre un mot anglais aux multiples sens, tout ici est irrésistiblement creepy.

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Ces vieilles stèles, pour certaines complétement tordues, à croire qu'elles ont été placées à dessein pour donner l'illusion du vieux cimetière annexe d'une vieille masure lugubre, paraissent dialoguer entre elles et j'engage un slalom hésitant en manquant à plusieurs reprises de me fouler la cheville.
Puis je m'engouffre par une porte dérobée dans une autre aire totalement inaccessible au public ou siègent locaux techniques, espaces verts adossés à l'église et en plein milieu une construction fort ancienne que domine un crucifix imposant, lui-même surplombant la superbe vue panoramique parisienne qui s'offre à nous.
Mes collègues suivent un sentier qui est l'ancien chemin du calvaire du Christ emprunté par les religieux et lorsque nous arrivons à hauteur de cette étrange construction une porte entrebâillée m'interpelle.

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Ma curiosité l'emporte et je convaincs mes collègues d'y pénétrer.
Devant moi quelques marches raides que je foule avec précaution puis en contre-bas une pièce aux murs de vieilles pierres irrégulières au fond de laquelle une sorte d'autel agrémenté de vieilles reliques qui dessinent des motifs abstraits grâce aux effets de lumières de quelques rayons qui arrivent jusque là.
je continue à me faire peur et sonde ma mémoire pour y déterrer ces jeux qui m'ont retourné le cerveau et m'ont apporté un peu plus que ces films pourtant géniaux et avant-gardistes de ces dernières décennies : l'interactivité.


Entrez dans ce nouveau numéro de Fanboy Inside consacré à quelques jeux de la Crypte et laissez y un peu de la chaleur que vous y apportez ....

Quel malheureux raccourci que celui de croire que seule une poignée de films de genre a la capacité de me faire sursauter dans mon fauteuil et de faire naître en moi le dégoût.
La torture explicite n'est pas l'apanage de la dernière mouvance cinématographique en date ( Saw, hostel ...). Bien au contraire, certains spectacles insoutenables s'immisçaient déjà avec plus ou moins de réussite dans quelques productions de pixels.

Depuis que les jeux vidéos existent, le " rampant ", le répugnant sous toutes ses formes se glisse parfois dans des créations improbables et triviales avec la même désinvolture que dans les films les plus osés.
Ce matériaux inépuisable s'appuie sur ce qu'il y a de plus primaire chez l'homo sapiens, non sans y ajouter pour détendre l'atmosphère une once de grotesque et d'humour.
Il faut attendre le milieu des années 90 pour voir naître un genre qui imposera sa griffe. Tel le nom qui labellise le coin de certains boitiers de ces productions qui se proposent comme objectif de donner un peu de chair de poule sur une surface organique et fragile que je m'emploie à protéger vaille que vaille de cet environnement corrosif dans lequel je me jette chaque journée que le bon Dieu fait.
Le survival - horror est devenu tres rapidement un standard virtuel pour se généraliser tout aussi vite et les réalisations qui succédèrent à Biohazard/Resident Evil, né des talentueux studios de Capcom, lui emboitèrent le pas pour davantage s'atteler à la peur dans ce qu'elle a de plus viscéral et psychologique.
Ce sous genre de l'action - aventure se généralisait et je l'identifiai désormais en un coup d'œil sans même que la signature n'y figure.
Plans fixes, effet de surprise provoquant immanquablement le sursaut, créatures qui surgissent n'importe quand de la pénombre et cette désagréable sensation d’être constamment épié, sont bien souvent les ingrédients de ce style vidéo-ludique qui devint une véritable institution.
Ces peurs primitives que le média vidéo-ludique met en exergue n'a bien sur rien de nouveau pour moi et toute l'habileté des créateurs consiste en un savant dosage d'une sémantique propre à l'horreur : monstres, entités fantomatiques, lumières et formes inquiétantes, mises en scènes de meurtres... Tout ce qui est véhiculé par le folklore et les légendes et m'est parvenu par transmission orale ou au gré des mes lectures et qui a contribué à ce que certaines situations comme le simple fait de me coucher revête une dimension toute spéciale.
Au début des années 90 le précurseur Alone In The Dark posait les bases de ce genre nouveau soumis à l'impératif de la survie, condition sinequanone pour esperer résoudre une enquête sordide. Un nouveau genre était né.


Je descends les marches qui me conduisent à la première salle et le spectacle qui s'offre à mes yeux est saisissant.
Doté de graphismes minimalistes mais suffisamment parlants pour en " savourer " toutes les subtilités macabres, CHILLER est assurément un des ancêtres du rail-shooter tel que nous le connaissons aujourd'hui avec quelques spécimens comme VAMPIRE NIGHT ( Namco / Sega ) et surtout la série à succès zombifiée The House of The Dead ( Sega ) dont vous pourrez vous délecter du FBI dans ces mêmes colonnes.

CHILLER, qu'il ne faut pas confondre avec un jeu du même nom orienté plateforme de 1985 et édité par mastertronic, paraît pour la première fois en arcade en 1986.
Ce Rail-shooter horrifique nous emmène dans divers lieux peu fréquentables comme un cimetière ou une salle de torture.
Ce qui saute aux yeux dès les premiers instants est l'absence totale de scénario et à quel point tout s'articule autour d'une violence purement gratuite. La salle de torture est abominable : des corps dénudés féminins et masculins sanglés et mis en scène dans des machines infernales moyen-âgeuses me glacent d'effroi.

Le peu de vie visible à l'écran est en passe d'être démembré, dépecé, sculpté le plus vite possible par nos tirs répétés sans que rien ne puisse se défendre.
L'abject crève l'écran à chaque seconde sur un fond sonore où dominent des cris stridents rappelant les "screameuses" des meilleurs Slasher ( mention spéciale à la reine Marilyn Burns dans Massacre à la tronçonneuse avec certainement l'une des meilleures plongée scénique dans la folie que le 7ème aie pu nous offrir).

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Je quitte pétrifié cette première salle, théâtre de tragédies pour poursuivre mon chemin toujours plus bas dans les profondeurs de cette anti-chambre de l'enfer.
Soudain une odeur lourde et humide vient effleurer mes cavités nasales.
Un parfum entêtant que nous connaissons tous et qui est celui d'une foret où une pluie torrentielle s'est abattue.
Je devine sous l'épaisse végétation une pancarte gondolée et rouillée par le temps ou se dessinent les caractères " Crystal Lake "...
La célèbre firme japonaise Namco , génitrice de l'universelle sphère jaune avaleuse de pac - gum, s'empara de l'apparence bourrue et froide de celui qui hante sans relâche le célèbre campement, un laboratoire à ciel ouvert pour ses plus ignobles méfaits et baigné par le lac où un jour, le malheureux Jason Voorhees se noya alors que les moniteurs forniquaient dans leurs chalets.
En Apparence, car certaines rumeurs évoquaient un refus essuyé par Namco qui ne put obtenir à l'époque les droits d'exploitations du tueur au masque de hockey.

Aucune importance, et pour palier à ces contingences de droits il suffisait de faire une jolie pirouette en modifiant sensiblement le pitch.
Rick, jeune étudiant en parapsychologie, se rend dans un manoir en compagnie de sa fiancée Jennifer pour espérer rencontrer le professeur West mais lors d'un orage tonitruant jennifer disparaît et Rick trépasse.
C'est un mystérieux masque aux pouvoirs magiques qui va rendre la vie à Rick. Il va alors pouvoir entamer un long périple horrifique au coeur du manoir West et tout mettre en oeuvre pour libérer sa belle.
Souvenez vous du beat-them-all Vigilante signé IREM, Splatterhouse reproduit le même schéma dans la mesure où toute l'action se déroule sur un seul plan, ce qui ne sera plus le cas du troisième volet sortie exclusivement sur console de salon.
Hommage vibrant et sanguinolent aux films d’horreurs les plus gores qui ont accompagné nos longues nuits d'hiver, Splatterhouse ne fait pas dans la dentelle avec un soin tout particulier apporté au bestiaire et surtout à la manière dont vous aller vous en débarrasser . Feuille de boucher, barre à mine, fusil à pompe, tels sont les outils à votre disposition pour espérer pouvoir libérer votre dulcinée de cet endroit maudit.
Les hectolitres d'hémoglobines font bien sûr partie des joyeusetés graphiques avec quelques décapitations du plus bel effet et de délicieux bredouillements fantomatiques d'outres tombes, parfaitement adaptés à vos exploits sordides, vous accompagneront de bout en bout.

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Dans le noir c'est mieux, et si la peur à proprement parler n'est pas le sentiment qui va parcourir en premier ma carcasse médusée devant cet "Odies Gories", c'est en revanche une bonne vieille lourdeur des familles qui traverse mes mains moites alors que se succèdent au fil des stages (où il faudra par moment faire preuve d'autant d'adresse qu'avec un Mario), zombies tuméfiés, clones du terrifiant ChestBuster d'Alien, et autres imposants gaillards près à vous découper en tranches de salamis avec leurs tronçonneuses.
Dans le domaine de la 2D, splatterhouse fut avant gardiste dans la mesure où les effets gores et blasphématoires étaient mis en avant d'une façon explicite en utilisant notamment des symboles sataniques comme celui du crucifix inversé.
Cet étalage de violence lui valut une interdiction au moins de 16 ans.

Je quitte cette salle l'âme un peu plus alourdie pour poursuivre mon chemin dans ce dédale inquiétant et ponctué de petites bougies placées dans de petites alcôves creusées à même les murs où sous mes pieds un sillon est irrigué d'un mince filet d'eau cristalline.

Au fond de ce couloir apparaît un autre manoir aux allures victoriennes baigné par une nuit noire, dans une forêt dense.
Seule une faible lueur lunaire me permet de trouver mon chemin et les hurlements des loups qui déchirent le silence pesant se font plus insistants à chacun de mes pas.

A cet instant je bénis ma misérable existence d'avoir croisé le chemin de BIOHAZARD, titre original japonais d'une saga horrifique qui allait changer ma perception de la peur dans un jeu video.
Le succès de Resident Evil tient à mon sens à bien peu de choses, et dans le registre de la peur, celle qui vous glace réellement des pieds à la tête, d'autres titres postérieurs auront poussés le concept beaucoup plus loin.
Que l'on songe à Forbidden Siren, Fatal frame ( Project zero sous nos latitudes), ou l'incontournable Silent Hill. Tous ces Survival ont pour objectif de faire naître chez le joueur qui s'y aventure des peurs primaires et comme facteur commun de susciter l'angoisse de perdre brutalement sa partie, bien souvent à cause d'un armement distribué au compte gouttes et qu'il faudra utiliser avec intelligence.
Resident Evil / Biohazard premier du nom est avant tout un jeu d’aventure classique, une enquête qu'il faut mener à bien en bravant mille dangers dans un contexte bien particulier puisqu'il campe et résume à lui tout seul bon nombre des clichés les plus répandus dans le style très iconoclaste de l'horreur.



Petit retour dans le passé, 2002 pour être exact. An de grâce qui voit la sortie dans une relative discrétion de Resident Evil sur le GameCube. Oui, j'ai bien dit Resident Evil, le seul, l'original mais dans un écrin de velours, une version ultime délicieusement sombre et morbide.
Je pénètre dans un manoir immense avec de hautes façades baignées par une brume épaisse laissant apparaître timidement de nombreuses fenêtres qui sont autant de regards dirigés vers moi.
Quelques rideaux se meuvent au gré d'un vent glacial qui chatouille ma frêle ossature et qui se faufile en émettant un son aigü par chaque interstice que cette structure solide en apparence a du mal à dissimuler.

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Le gigantesque hall dans lequel je m'engouffre dévoile en son centre un escalier monumental somptueusement tapissé menant à l'étage avec un jeu de passerelles complexe que je n'ose emprunter.
Tout semble indiquer qu'en ces lieux la vie était bien présente il y a encore un instant : lustres aux lumières vacillantes, marbres, ornementations, et tapisseries luisent et trahissent de par leur état un soin récent tout particulier qui ne peut être que d'origine ... humaine.
Me voila inondé de flashs d'un blanc aveuglant qui rebondissent sur toutes les surfaces de ce volume rustique mais qui me permettent, l'espace d'un instant, d'entrevoir enfin le plafond.
De puissants coups de tonnerre déchirant la nuit achèvent de faire parcourir tout le long de mon épine dorsale un frisson d'effroi indicible.

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Je décide d'ouvrir une grande porte sur ma gauche derrière laquelle se présente une longue et large table pouvant aisément recevoir une trentaine de convives...
Chose troublante, une superbe machine à écrire mécanique américaine type Underwood attire mon attention et sur laquelle je lis sur un papier jauni " Je suis en chemin, ... mais je ne suis pas seul et l'odeur de la mort se perçoit au détour de chaque couloir. Mon fil d’Ariane est un sillon fait de sang...".

Au fond de cette majestueuse salle à manger je découvre une cheminée surmontée d'un bien étrange emblème que la pénombre m’empêche de voir distinctement. Un loup ? Un aigle ? Je l'ignore... mais rien dans mes poches ne me permet d'allumer ce foyer de petit bois sec alors que mes pas sur un plancher vermoulu se poursuivent au rythme d'un obsédant tic tac provenant d'une imposante horloge de style renaissance.
J'accède à un long couloir étroit, par une petite porte à quelques mètres de la cheminée, au fond duquel semble s'ouvrir une sorte de vestibule ou une quelconque salle d'attente.
Le froid est coupant et déjà d'insoutenables sons de craquements et de déchirures se font entendre et me pétrifient ...
Je veux voir, je veux savoir, mais j'aurais dû rebrousser chemin pendant qu'il était encore temps... Devant moi se tient une silhouette humaine couverte de ce qui semble être une vieille blouse brunie et tachetée de toutes sortes de souillures.
Cet " homme " est accroupi devant un corps mutilé et qui baigne dans une épaisse marre de sang.
Mes gestes lourds et maladroits ainsi que ma respiration haletante trahissent ma présence et c'est alors qu'un visage putride se retourne lentement vers moi.
Le regard est désespérément vide, deux pleines lunes inexpressives me fusillant du regard s'accompagnant d'un bruit rauque et guttural.

La mort a un visage ...

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Rappelons en quelques lignes la trame de cette enquête horrifique.
Des évènements étranges se sont produit dans la localité de Racoon city et plus particulièrement autour d'un mystérieux manoir bâti en pleine forêt.
Des rapports font état de disparitions et de corps trouvés atrocement mutilés ...
Une équipe de commandos d'élite est dépêchée sur les lieux par hélicoptère : la Bravo Team. Mais les choses se déroulent mal et une fois au sol, nos héros sont attaqués par de féroces chiens enragés.
L'Alpha Team, un second commando appartenant, à l'instar de la Bravo Team, à la corporation des S.T.A.R.S se trouve aussi attaqué mais les membres et principaux protagonistes de cette aventure que sont Albert Wesker, Jill Valentine, Chris Redfield et Barry Burton parviennent à s'abriter in extremis dans un immense manoir...
Très rapidement nos héros à la recherche d’éventuels survivants vont s'apercevoir que cette lugubre résidence est loin d’être le refuge qu'ils espéraient trouver et qu'une puissante organisation pharmaceutique répondant au nom d'Umbrella Corporation va leur dévoiler de biens terrifiants secrets...

En gardant intacte la colonne vertébrale scénaristique de son illustre prédécesseur de 1996 parut sur Playstation, cette version Gamecube opte paradoxalement pour une complète redécouverte en terre connue à ceci près qu'elle nous offre une véritable refonte graphique.


" La somme de toutes les peurs " est bien évidemment conservée et je dirais même amplifiée usant et abusant d'un attirail de phobies primaires extrêmement bien représentées et réussies car elles participent indiscutablement des peurs collectives.
Ainsi on retrouve avec une certaine appréhension et la gorge nouée, araignées, serpents, requins, zombies, et autres plantes carnivores géantes souvent dans des proportions physiques terrifiantes et des mises en scènes d'une redoutable efficacité.
Les zombies restent bien sûr l'ennemi le plus rencontré puisqu'il vous barrera le passage régulièrement du début à la fin de votre mission.
Il est d’ailleurs bon de rappeler qu'ils ont pris du galon si j'ose dire en Intelligence Artificielle d'une manière assez significative et se feront un malin plaisir de surgir aléatoirement d'une porte que l'on croyait simplement voir trembler à cause du vent.
Il est évident que la volonté est ici de donner un peu plus d'épaisseur aux décharnés qui, d'une manière générale, présentent un réel danger pour le non contaminé dans les oeuvres cinématographiques ou vidéo-ludiques de ces dernières 5 années que par leur surnombre créant ainsi un effet oppressant.
Les temps changent et il est désormais monnaie courante de voir un zombie se mouvoir avec la même agilité qu'un sprinter...
Hors, le zombie a toujours été représenté lent, lourdeau, foncièrement bête puisque démuni de toute capacité cognitive (à l'exception d'une insatiable envie de manger de la chair humaine) et se traînant lamentablement, si tant est que ses membres inférieurs le lui permette, et ce, jusqu'à son funeste festin.
Zombie ( Dawn of the Dead ) de 1978 pourrait parfaitement illustrer cette représentation du mort vivant surtout dangereux par la pression du nombre qu'il exerce sur le survivant.

L'une des nouveautés de ce Resident Evil de luxe est donc une mise scène autour du zombie beaucoup plus sophistiquée avec notamment l'apparition de spécimens très agressifs, les Crimsons Head, qui n'hésiteront pas à vous pourchasser dans les labyrinthes de couloirs étroits du manoir.
Si l'armement est toujours limité en quantité et à utiliser avec mesure, cette édition GameCube offre la possibilité de se défendre au corps à corps.
Il s'agit concrètement d'une auto - défense (que l'on peut désactiver) à l'aide d'un taser, d'une grenade ou d'un poignard si d'aventure un zombie éprouvait l'irrésistible envie de vous faire un mortel suçon.

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Mais l'attrait majeur de ce Survival Horror est sans conteste son incroyable richesse graphique.
Ce Resident Evil est beau à en mourir, que ce soit les effets d'ombres et de lumières, les ombres portées des personnages sur le mobilier lors d'éclairs ou de passages devant une source lumineuse comme une chandelle ou une lanterne, tout reste cohérent et délicieusement réaliste.
Les ennemis quant à eux sont, au même titre que les personnages que vous dirigez, parfaitement intégrés aux différents environnements ; non pas qu'ils deviennent peu visibles pour de mauvais choix esthétiques de couleurs ou de perspective, bien au contraire, ils se fondent à merveille dans des décors où ils se tapissent dans l'ombre avec un réalisme visuel rarement atteint dans un jeu vidéo.

Les programmeurs de capcom ne s’arrêtent pas en si bon chemin et n'oublient pas les fans de la première heure en proposant de nouveaux lieux à visiter.
Une aire additionnelle inédite en extérieur s'articule autour du dévoilement d'un nouveau personnage, ou plutôt devrais-je dire une nouvelle créature qui hante les abords de la maison, et ses râles rauques se manifesteront dés le début du jeu.
Que serais un bon jeu horrifique sans un cimetière plongé dans la nuit noire ?
Là aussi Resident Evil nous gâte avec de petits sentiers brumeux en pleine forêt ponctués de pierres tombales que vous devrez obligatoirement suivre si vous voulez compléter toutes les énigmes que l'on vous propose régulièrement. Mention toute spéciale à l'antre de Lisa Trevor dont je parlais à l'instant ainsi qu'à une authentique crypte inédite où se trouve suspendu un cercueil par d'épaisses chaines et dont vous percerez le secret au terme d'une collecte d'objet qui ne figurait pas sur le Resident Evil original.

Le tour de force est d'avoir su trouver un parfait équilibre entre une réactualisation profitant des capacités supérieures de la GameCube et le respect absolu de l'oeuvre initiale.
La sensation de redécouvrir le manoir Spencer est bien réelle et c'est bien souvent après coup que l'on reconnait certains endroits, certaines petites pièces qui ont été agencées différemment.
De plus, les effets de lumières sont si criants de vérité qu'une même pièce dans la pénombre vous paraîtra étrangère et il vous suffira d'utiliser votre zippo sur une cheminée ou d'allumer quelques candélabres pour admirer sur les murs tableaux inquiétants et têtes d'animaux empaillés qui vous étaient si familiers dans la première mouture.
Cela ne vous aura pas échappé, l'ambiance sonore dans un jeu " creepy " est primordiale et celle de Resident Evil GameCube est particulièrement soignée puisqu'elle reprend les thèmes originaux qui étaient à l'origine déjà fabuleux et en parfaite adéquation avec les environnements hostiles et inquiétants que l'on arpentait.
Quant aux bruitages ils sont extrêmement immersifs et reproduisent à la perfection les bruits de pas, le ruissellement de l'eau ou tout autre manifestation (sur)naturelle.

Resident Evil sur Gamecube (également disponible sur Wii) est ni plus ni moins la version rêvée pour tout fan de ce premier épisode qui est devenu culte.
Si d'autres survival ont poussé le concept beaucoup plus loin en jouant notamment sur la dimension psychologique et celle de l'introspection, il serait fort dommage de passer à coté de ce bijou où l'ambiance "creepy" atteint des sommets.

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Je laisse à présent cette salle qui cristallise à elle seule toutes ces peurs populaires qui resurgissent au moment de se coucher - lorsque chaque petit bruit qui retentit semble amplifié pour devenir suspect et que nous nous empressons d’interpréter pour nous rassurer.
" Oh, ce n'est que le bois qui travaille ... N'as tu pas entendu quelque chose à l'étage ? ... Ne t’inquiète pas, c'est encore une casserole mal rangée qui a bougé ... " .

Et dans ce noir intégral, il y a t-il quelque chose qui se tapis juste là sous mon lit ?... Dans lequel je me sens si bien, protégé, en ramenant jusqu'au menton les draps chauds en courbant le traversin pour me fabriquer une " muraille "... Naïve et précaire protection ...
Il n'y a rien là dessous ! Assurément, ce ne sont que des balivernes et de purs racontars qui se perpétuent machinalement au fil des temps dans l'unique but de terroriser les enfants.
Ce ne sont que de vulgaires ragots qui perdurent par je ne sais quel tour de passe passe ...

Pourtant, je ne le cache pas. Je cherche parfois cette montée d'adrénaline ; elle me serait presque nécessaire et il me plait de la faire naître sciemment en utilisant d'autres illusions protectrices telles que la chaleur de l'oreiller, le calfeutrage de la chambre, la porte de la maison bien fermée à double tour.
Cette adrénaline devant mon écran grandit davantage lorsque je m'octroie une courte pause et que je vois par la fenêtre les peupliers danser alors que de puissantes bourrasques émettent ce sifflement continu et perçant que les vitres ne parviennent à étouffer.
Cette même vision que l'on observe dans le célébrissime Ghouls 'n Ghosts de Capcom que je retrouve dans cette nouvelle salle aux caractères architecturaux plus grossiers, plus stylisés.
Peut-être vais je enfin pouvoir souffler avec ces jeux qui revendiquent l'horreur avec plus de légèreté et un parti pris graphique oscillant entre cartoon et plus généralement la fantaisie.
Comment oublier la tenue dans laquelle se retrouve Arthur dans Ghoul's 'n Ghosts après avoir été heurté par un ennemi, où les apparences totalement décalées qu'il revêt lorsque un magicien lui jette un sort ?
Certes ces petites touches d’humour ne suffisent pas à atténuer la difficulté surhumaine de ce jeu " action - plateforme " qui demande au joueur de puiser dans ses capacités à réagir vite et bien sous peine de finir dans le meilleur des cas nu comme un ver ( tiens, et si l'expression " rester à poil " utilisée notamment par les shmuppers venait de là ?), ou en petit monticule d'osselets avec le bruitage cartoonesque approprié.

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A poil où presque avec les lolitas en bas résilles que vous dirigez dans l'exceptionnel shoot-them-up horizontal Deathsmiles de l'écurie Cave ( et bien oui, un jeu de la cave quoi ! ).
Summum graphique du gothico-fantastique et vitrine pleine de charisme d'un des meilleurs bestiaire thématique qu'il m'ait été donné de voir dans un shoot-them-up.
Tenez vous bien à la balustrade : yeux volants, cyclopes, golem squelettique, dragons des profondeurs, arbre enchanté et une représentation de la mort en guise de conclusion au stage d'Halloween Town de toute beauté.

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Restons un instant sur Halloween, vous savez cette fête païenne anglo-saxonne ou nous prenons un malin plaisir à nous faire peur avec toutes sortes de déguisements de monstres et de vampires.
Si on écarte la jolie pirouette qui fait de l' Étrange Noel de Monsieur Jack une liaison fort amusante mais très improbable entre la Toussaint folklorique et Noel, force est de constater que du début à la fin, ce classique de l'animation image par image est un hymne entièrement dévoué à Halloween.
Cela n'aura d’ailleurs pas échappé à Capcom ( toujours sur les coups "Creepy" ceux là), en adaptant dans la douleur et après des rumeurs d'annulation le chef - d'Oeuvre de Tim Burton ( et d'Henry Selick) sur les supports PS2 et Xbox.
Si le jeu respecte dans les grandes lignes la trame du film, il se permet aussi quelques libertés plutôt bienvenues comme une dotation originale pour notre héros filiforme Jack Skelington en guise d'arme : la bien nommée voleuse d’âmes.
Cet espèce de fouet vert, gluant et élastique permettra à Jack de se débarrasser de nombreux ennemis comme des squelettes de toute sortes et surtout de collecter des sous pour espérer faire évoluer certaines compétences importantes pour la suite de l'aventure.
La touche la plus originale est assurément la présence de phases de combats musicales en particulier contre les boss ( on retrouve avec plaisir les superbes composition de Danny Elfmann dans la langue de Shakespeare), avec un mémorable duel contre Oogie Boogie.

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Si le jeu est somme toute assez classique et trop ressemblant aux Devil May Cry par ses mécaniques, il reste néanmoins intéressant à jouer et plus spécialement pour les fans de Tim Burton cela va de soi, qui pourront visiter des aires comme des champs de citrouilles et autres cryptes secrètes qui ne sont pas réellement au centre de l'action dans le film mais davantage de simples ( mais magnifiques ) décors.

Comment finir ce tour d'horizon sans faire une partie de l'indémodable Devil Crash ?
Qu’ouïes - je ? Un timide " qu'est ce que c'est ? " au fond de la salle !!!?
Pierrot ! Tu écopes d'une terrible punition ! Une heure de colle sur Barbie Horse Adventures , et que ça saute !

Devil Crash sur console Nec Pc-Engine n'est pas une simulation de flipper mais plutôt un jeu vidéo de flipper avec là aussi quelques libertés puisque de nombreuses animations de monstres sur une table divisée en trois parties seraient impossibles dans la réalité.
L'ambiance est complètement survoltée et ostensiblement portée sur l'imagerie satanique. Certains spécimens lucifériens qui se tapissent dans quelques unes des salles secrètes valent le détour !
Et la musique ... Comment ??? Vous n'êtes pas convaincus ??? Vous êtes septiques comme la fosse ?
Jugez par vous même avec cette ré-orchestration !

http://www.youtube.com/watch?v=7STWQiOXfCQ


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Ce petit voyage dans les profondeurs de mon psychisme teinté de nostalgie horrifique touche à sa fin.
Enfin les arêtes d'un escalier salvateur apparaissent.
Il tend vers le haut, vers la surface dont je commençais à oublier les odeurs, les formes , la lumière...
Mes collègues qui s'impatientent me questionnent sur le pourquoi de cette absence : " Oh ! " M'exclamais je sur un ton faussement naïf et navré, " juste le temps de prendre quelques photos...".

Le soleil à l'horizon commence à disparaître derrière les typiques édifices parisiens et je vois un nouveau visage du cimetière du Calvaire avec de nouvelles couleurs, et ces ombres allongées violacées qui décrivent des formes chaotiques sur un lit de feuilles aux innombrables nuances d'ocre.
Heureux d'avoir voyagé dans les profondeurs et de m’être replongé dans ces quelques jeux qui sonnent tous comme ces grincements de portes caractéristiques qui nous figent ; mais heureux aussi de repartir et de retrouver l'effervescence de ces rues escarpées et pleine de vie que cette belle journée d'automne révèle avec magie.



Joyeux Halloween à tous ! Trick or Treat !!! Image


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En haut à gauche Nestor, en bas à gauche Baba, au centre Shadow Gallery, et Jackouille la citrouille à droite.














Quelques références vidéo-ludiques à savourer au coin du feu :

- Nosferatu - Super famicom.
- Maximo - PS2.
- Dead Space 1 et 2 - PS3 / Xbox360 / PC / Wii.
- Silent Hill 2 - Xbox / PS2.
- Grabbed by the Ghoulies - Xbox.
- Dead Nation - PS3 / PSN.
- Call Of Cthulhu - Xbox.
- Nightmare before Christmas - GBA.
- Dracula X : Rondo of blood (Castlevania) - Nec Pc-Engine CD.
- Zombie BBQ - Nintendo DS.
- Resident Evil 4 - GameCube / Wii / PS2 / Xbox360.
- Red Dead Redemption Undead Nightmare - PS3 / Xbox360.
- Haunting Ground / Demento - PS2.
- Demon's Crest - Super Nintendo.
- Stubbs the Zombie - Rebel without a pulse - Xbox.
- Super Castlevania 4 - Super famicom / Super Nintendo.
- Eternal Darkness - GameCube.
- Dead Rising 1 et 2 - PS3 / Xbox360.
- Shadow of the Damned - Xbox360 / PS3.
- Devil's Crash / Dragon's Fury - Sega megadrive.
- Medievil - PS1 / PSP.
- Alan Wake - Xbox360
- Undead Knights - PSP.
- Tales of the Crypt - Future Pinball ~ PC.
- Nightmare Mansion - Pinball Fx2 ~ XboxLive Arcade.
- Paranormal - Pinball Fx2 ~ XboxLive Arcade (disponible le 26/10/2011) / PS3 - PSN.
- Sorcerer's Lair - Pinball Fx2 ~ XboxLive Arcade / PS3 - PSN.
- Ultimate Ghosts'n Goblins - PSP.
- Left 4 Dead - Xbox360 / PC.
- Crypt Killer / Henry explorers - Sega Saturn / PS1.
.....


Bien sûr les excellents FBI signés Tonton Yace et Vincere :

- Castlevania adventures : viewtopic.php?f=32&t=13520
- Super Castlevania IV : viewtopic.php?f=32&t=13527
- The House Of The Dead : viewtopic.php?f=32&t=13549
- Deathsmiles 2 : viewtopic.php?f=32&t=13991
- The Addams Family : viewtopic.php?f=32&t=13731
- Master of Darkness : viewtopic.php?f=32&t=13936.

Mais aussi quelques courts métrages d'animation incontournables :

- Silly symphony - The skeleton dance : http://www.youtube.com/watch?v=h03QBNVwX8Q
- Vincent de Tim Burton : http://www.youtube.com/watch?v=qd5AsXpgBNU
- Les Noces Funèbres de Tim Burton, extrait : http://www.youtube.com/watch?v=9llq_pwFyzs



Addendum :

Je m'en souviens comme si c'était hier.
Je m'inscrivais sur Shmup.com pour cesser d’être un simple lecteur.
Au moment de choisir le pseudonyme me venait subitement " Shadow gallery " car cela sonnait bien et je faisais par la même occasion un clin d'oeil à cette formation américaine de Métal progressif mélodique qui commença sa carrière sous le nom de Sorcerer dans les années 80 avant d'emprunter leur nom définitif à l'univers de la bande dessinée " V pour Vendetta ".
Musiciens et compositeurs hors pairs et cantonnés à des enregistrements studios assez espacés dans le temps, les membres du groupe ont chacun des activités professionnelles si prenantes que c'est seulement en 2010 que le groupe décide pour la première fois de se produire sur scène aux Etats-unis et en Europe.
Malheureusement c'est aussi deux ans auparavant, le 29 Octobre 2008 que disparaissait brutalement le chanteur originel du groupe - Mike Baker - qui illuminait de sa voix si particulière une musique puissante, raffinée, aux nombreux solis de guitares et claviers si proches rythmiquement des mélodies des Shmup que nous adorons.
Tout laissait à penser qu'il en était fini de l'aventure musicale Shadow Gallery, pourtant, un 6ème album intitulé " Digital Ghosts " vit le jour affirmant subtilement la volonté de continuer et de ne jamais baisser les bras ainsi qu'un émouvant hommage au collègue et ami disparu.
Ces fantômes digitaux, ces princesses perdues, ces réflexions sur la théorie du complot, ces références à Georges Orwell, ces bateaux fantômes, mais aussi le héros face à sa destinée et à ses croyances, tels sont quelques uns des thèmes que la formation aborda avec brio.
Shadow Gallery étudie au travers de sa musique son temps sans jamais oublier cette part de rêve qui le caractérise si bien.
Pour ce rêve précisément et la beauté insufflés dans cette musique électrique si élégante et parfois très profonde ( je pense notamment aux extraordinaires albums Legacy et Tyranny), je dédie à cette voix partie beaucoup trop tôt ( et à ce que j'ai pu lire, il fut un joueur passionné de jeux vidéos) et que certainement peu de gens retiendront, cette rédaction certes " horrifique " mais qui veut surtout réserver la plus belle part à ce que nous avons tous de plus précieux : notre imagination.

R.I.P Mike. Poète et chantre de la fantaisie.

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Je vous abandonne avec ce très court morceau " Pink Floydien " de 34 minutes, véritable exercice de style épique et progressif qui clôture le disque " Legacy ". Peut-être le plus spirituel et le plus solennel de la discographie de la Galerie de l'ombre où Mike déploie ses plus belles vocalises.
... Un silence, un murmure ... la porte s'ouvre ... vers la Lumière...

Shadow Gallery : First Light , ( ... And through your window just your shadow will remain ...)
http://www.youtube.com/watch?v=qyTGUPwWAeg





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Dernière modification par Shadow gallery le 29 oct. 2011, 21:55, modifié 2 fois.
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NPI
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Décidément tu repousses les limites du fanboyisme dans chaque FI ;) .
Et tu me donnes envie de faire un FI sur Silent Hill premier du nom.

Pour les survivals, je les classe en deux catégories : le "gore" malsain et tordu : SH, RE et le "sans sang" : PZ, Echo Night. Généralement la seconde catégorie utilise les fantômes, l'irréel ; la première les monstres.

Et merci pour la liste "à savourer au coin du feu", avec l'hiver qui approche, se les faire justement au coin du feu dans une maison de campagne en pleine nuit sous la neige, c'est génial :)) !
Pour les RPG je citerai deSPIRIA, Shin Megami Tensei et toute la série, puis aussi en tous genres Baroque, R?MJ the Mystery Hospital et bien d'autres :) .

Un des meilleurs FI ;) !
Dernière modification par NPI le 23 oct. 2011, 18:12, modifié 1 fois.
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yace
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"Hush little baby
Don't say a word
And never mind that noise you heard
it's just the beasts under your bed
inyour closet, inyour head...

Exit light, Enter night "



Excellent. Rédaction au poil, sujet intéressant et qui m'a remis dans l'état d'esprit qui était le mien lors de mes premières parties sur Alone in the Dark, DOOM et Risky Woods !

Merci pour ces 20 minutes de lectures très agréables. Après ça, j'ai envie de me relire l'autoportrait du Chant IV des Chants de Maldoror.

C'est avec de comparables contributions que cette section est non seulement unique, mais incontournable...
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On nous promet les cieux, nom de Dieu, pour toute récompense
Tandis que ces messieurs, nom de Dieu, s'arrondissent la panse, sang Dieu!
Nous crevons d'abstinence, nom de Dieu, nous crevons d'abstinence!
Shadow gallery
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Merci !

A NoPseudoIdea, en effet Un FBI sur Silent Hill serait génial, j'y ai pensé mais c'est un peu trop pour moi et je n'y ai pas suffisamment joué pour pouvoir me lancer dans cette aventure.
A part ça tu as parfaitement cerné mon intention : s'enfermé un long week end d’automne avec une sélection de jeux bien lugubres et jouer à se faire peur.

A Yace, c'est toujours un plaisir, et tes FBI que je mentionnes en bas sont aussi à l'origine de celui-ci. Je n'en suis pas très satisfait pourtant et j'aurais aimé approfondir certaines choses, peut - être pour une prochaine fois.

Tres sympa la phrase dans le sommaire ! :)
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Hibachi-sama
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Bravo pour cet article aussi long qu'interessant !

Chiller, ça a l'air d'être la définition même du bon goût !

PS : Une petite coquille :
Project Zero ( Fatal Frame sous nos latitudes)
C'est pas plutôt le contraire ? ;)
Dernière modification par Hibachi-sama le 28 oct. 2011, 21:34, modifié 1 fois.
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rag
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Très intéressant ce FBI. :aaah:
Shadow gallery
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Exact Prométhérion pour Project Zero, je rectifie, et merci !
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Parpaing
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Mode fanboy on (c'est la bonne section du forum après tout):
La série est nommée simplement Zero au Japon, renommée Fatal Frame aux US puis Project Zero en Europe.
En aparté, le nom ricain me semble clairement adapté pour le public (ricain, donc), à grands coups de "fatal" (ça me fait penser à Little Big Adventure renommé Relentless (sans pitié WTF???) à son époque) tandis qu'en Europe ils ont juste rajouté "Project" parce que chez nous, Zero seul, ça ne fait pas tellement classe mais plutôt moisi.

C'est une série que j'adore, dans mon trio de tête de jeux-qui-font-peur (en tête les Forbidden Siren, je n'ai jamais autant flippé devant des jeux vidéo).

En précurseur sur console (Alone in the Dark powaaa), j'aimerais citer Clock Tower, un mix d'aventure point'n click et survival avec plein d'enbranchements de scénario et un méchant tueur aux tousses de l'héroïne impuissante. Je maudis toujours Capcom d'avoir massacré la licence avec le 3e épisode.
Tatsujin Oh c'est plus chiant que Euro Truck Simulator 2
Hibachi-sama
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Je ne saurais que recommander Kuon, que j'ai vraiment trouvé effrayant (avec des jump scare de partout !).
Bon par contre faut aller au delà de l'aspect graphique vieillot !

Parpaing, tu as essayé Haunting Ground ?

J'ai entendu dire qu'il s'agissait d'un spin-off de Clock Tower.
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Parpaing
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Haunting Ground est dans ma liste "à récupérer le jour où je tombe dessus pas cher".

Kuon est sur une étagère et dans ma to do list, je l'ai lancé une fois et effectivement il a l'air sympathique, l'ambiance a l'air plutôt réussie.
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Popov
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Moi qui suis un fanboy ultime de Resident Evil depuis 1996 (oui monsieur!) et de Deathsmiles depuis... juin 2011 (on ne se moque pas), je peux dire que j'ai été ensorcelé (hahahaha) par ce FanBoy Inside!
Shadow gallery
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Merci Amiral !!!!

J'ai craqué il y a quelques jours pour Resident Evil 4 en HD, j'en avais un peu marre de le voir dans sa résolution d'origine et je voulais redécouvrir les forets lugubres de la première partie du jeu avec plus de finesse.
Et toujours un régal que d'entendre ces villageois dégénérés balbutiants des insultes en espagnol : " Matalo, ( tue le ) un forastero !!! ( un étranger ) , A por el !!! ( tous sur lui ) , No dejes que se escape !!! (ne le laissez pas s'enfuir), ou encore " empieza a rezar " ( commence à prier )... Cet épisode est vraiment excellent :mrgreen:
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Popov
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Si je n'ai pas craqué pour la version HD, c'est parce que je préfère la version originale quelle que soit le jeu mais ça a l'air énorme. Je l'ai déjà retourné moultes fois sous l'impulsion des runs d'A-M avec lequel j'ai eu le plaisir de discuter de RE4 pendant une plombe à Japan Expo :fanboy:

Tiens, si tu aimes cet épisode autant que moi, je t'invite à aller voir le bout de chemin que je fais en video dans le village :pub:. C'est dispo sur ma chaîne:

http://www.dailymotion.com/Amiral_Popov#videoId=xlfi1x

Bah quoi la pub? Oui la pub! Mais je gagne rien dessus :D
Shadow gallery
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Tres sympa la chaîne et la vidéo Resident 4 Amiral ! Le jeu est très bon et les premiers univers sont extra ( mention spéciale pour moi au passage du cimetière avec l’église en haut de la coline ) .

C'est aussi un jeu que j'ai retourné dans tous les sens, mais à mon rythme, c'est à dire plutôt cool. Mais quel pied de se payer le lance rocket et de recommencer le jeu avec !

La fête au village quoi !

Merci de me rappeler aussi pour les vidéo de A-M que j'avais mis de coté mais que je dois absolument regarder tant elles semblent impressionnantes.
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NwardesiR
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Bravo pour ce bel article écris avec beaucoup de talent.
Resident Evil est le premier jeu qui m'a fait sursauter de peur.
Il faut dire que ma carrière vidéoludique tardivement...

HS : Pour les amateurs de zombies et de BD je ne peux que recommander vivement la lecture de walking dead
Shadow gallery
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Merci à toi Nwardesir, effectivement the walking dead en BD est excellent, et pour la serie elle est à voir meme si le rythme baisse au fil des épisodes. Il parait que la deuxième saison démarre sur les chapeaux de roues, curieux de voir ça.
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Parpaing
El Smarto
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Bon, je me suis farci Kuon ces derniers jours, donc petit retour rapide.
Le cadre est assez original si on s'y intéresse un minimum: Japon époque Heian, onmyoji & co. avec influences du continent (bouddhisme notamment).
Niveau réalisation le jeu fait assez cheap, on sent qu'il y a eu peu de moyens (les persos qui parlent sans bouger les lèvres par exemple) mais ça n'empêche pas d'avoir une ambiance réussie. Le scénario est plus complexe et intéressant que ce qu'on attend à la base, ce qui est bien sur une bonne chose.
Le jeu est assez facile au final (la régénération aide beaucoup), probablement un bon choix pour initier quelqu'un au genre.

Mais venons en au principal: l'ambiance qui est très réussie. On est clairement dans de l'horreur à la japonaise avec au-delà des jump scares pas mal de suggestion et de trucs subtils qui posent l'ambiance: environnement sonore d'un même lieu qui change au second passage, personnages/monstres qui subitement nous observent depuis une certaine distance sans nous menacer directement...pour l'instant. Le résultat sympathique est qu'on a l'impression que notre personnage vit sa vie au milieu du reste (d'autres personnages font d'autres trucs en parallèle) et non pas que le jeu n'attend que le héros pour faire quelque chose. On pourrait presque croire que l'histoire avancerait même sans nous et c'est très agréable, ça change du "je suis tout seul au milieu de nulle part".

Bref, vu qu'on peut le trouver pour pas cher ou simplement pour les amateurs du genre, il vaut le coup. Pas le jeu du siècle, mais ça reste une bonne pioche, simple et efficace, avec sa propre personnalité.
Tatsujin Oh c'est plus chiant que Euro Truck Simulator 2
Shadow gallery
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A paraître en kiosque :

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On y trouvera entre autre des dossiers, interviews et rétrospective sur Silent Hill Origins, Alone in the Dark, Amnesia: The Dark Descent, BioShock, Dead Rising, Dead Space, Doom, FEAR 2 et Resident Evil 5. 300 Pages sanglantes à déguster fin Février !
Blog Gamekult
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yace
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Ah non pas du tout, j'avais indiqué cette sortie simplement par rapport à la thématique de ce FBI ;)
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