Pour plusieurs choses, j'ai pas l'impression d'enfoncer des portes ouvertes. Par contre, c'est facile à dire une fois que la porte a été ouverte.Hobbie a écrit :Ce que t'as du mal à saisir Shinnen c'est qu'on est sans doute tous d'accord avec toi sur ce que tu dis concernant l'arcade. Mickey considère lui même que tu enfonces des portes ouvertes.
Pour le problème de la dépréciation de l'arcade, ça équivaudrait à déprécier les salles de cinéma pour glorifier le marché des films Direct to vidéo. Si ces films atterrissent directos en vidéo, et ne passent pas par la case cinéma (exploitation en salle), c'est parce qu'ils sont trop faibles. C'est pareil pour les jeux vidéo: tout ce qui ne passe pas par la case arcade (exploitation en salle), est forcément plus faible.
Pour le cinéma, y a des critiques, des écrits de qualité. Des gens qui ont autorité pour dire ce qui se vaut, ce qui ne se vaut pas. Personne pour la ramener avec des "chacun ses goûts". Les réalisateurs amateurs, ils ont tous à l'esprit les standards des films qui sortent en salle. S'ils le pouvaient, ils réaliseraient des films pour être exploités en salle.
Pour le jeu vidéo, le niveau critique est abyssale de nullité, de cruel manque d'expertise. Les développeurs indés et co, ils veulent continuer la logique "direct to vidéo", mais avec un budget encore plus faible (en comparaison cinéma/direct2video ), pour viser des joueurs dont les exigences s'effondrent en même temps que le prix de vente baisse.
Personne pour vouloir développer du jeu qui serait exploitable en salle.
Hors de l'arcade, les seuls exigences qui pouvaient se maintenir, c'est pour le jeu PC (pour tout ce qui n'est pas exploitable en arcade). Mais même là, ça n'a pas tenu la distance.
Tout le monde suit la pente : toujours plus de casualisme, toujours cibler plus large. Vendre, vendre, vendre !..... au joueur.
Le jeu vidéo, en quelques décennies, a subit une déchéance hallucinante.
Et c'est pas en parlant de rapprochement avec l'art (donc le sommet de ce qu'il est possible de valoriser pour le jeu vidéo) à propos des jeux comme Braids, Ico ou "Journey" etc. (qui sont tous comme par hasard des jeux no skill, à des années lumières du monde arcade) qu'on va pouvoir inverser la tendance sur quoi que ce soit.
Je suis franc, je dis le fond de ma pensée. J'invite personne à accepter.Là où on sera jamais d'accord, en revanche c'est ta façon de faire, ou plutôt de dire les choses. C'est même plus une question de JV ou pas JV. Mais une question de politesse. La même que celle que tu réclames dans la pratique des jeux vidéo.
J'ai raison de parler de dégénérescence.
De la même façon que pour rester en bonne santé physique, on évite de manger n'importe quoi, y a une relation très étroite entre la santé mentale et les "produits culturels", qui sont eux aussi consommés. De la même façon qu'on peut s'empoisonner le corps en ingérant des substances physiques, on peut aussi s'empoisonner l'esprit en se remplissant le cerveau de conneries (par les yeux et les oreilles).
Le divertissement de la société de consommation est une grande source d'empoisonnement et d'avilissement. Les gens avaient raison quand ils dénonçaient la télévision, alors qu'on en était au tous débuts (des décennies avant la trash TV). Pour les jeux vidéo, ils ont aussi été dénoncés. A l'époque où on me reprochait de passer du temps devant des "trucs pour autiste", je défendais les qualités des jeux. Aujourd'hui, en même pas quelques décennies, le jeu est devenu du même acabit, de la même nocivité que la trash TV.
Mais bon, tout n'est pas à jeter. Alors quoi garder ? Déjà ce qui est valable en arcade, ce qui relève des conditions de ce marché, qui ont pu déterminer des règles valables pour la conception des jeux. Bref, tout ce qui relève du fait que les jeux ne sont pas à vendre, pas aux joueurs.
Peu importe le ton, la forme, j'ai toujours des "ennemis" naturels : les amateurs de RPG.c'est pas la meilleure méthode. Tu te fera plus d'ennemis qu'autre chose à ce rythme.
Parce que avant de parler de casualisation, je dénonce les effets de la "RPG-isation" des jeux (bien avant la naissance du phénomène "casual", donc).