Comme en 1989...Pourquoi 1989* ? Vous allez le savoir...
Bienvenue dans ce FANBOY INSIDE consacré au film Batman et à ses deux versions NES et GB !
Et oui, après une série assez kitsch mais que j'adore personnellement, le héros masqué sans super pouvoirs est porté en cette année 1989 sur le grand écran par le génial auteur des Noces Funèbres, Tim Burton. Le film fut d'ailleurs un carton colossal porté par un trio d'acteurs assez convaincant : Micheal Keaton, Jack Nicholson et Kim Basinger.
Quoiqu'en fait, la pauvre Basinger ne servant ici que de potiche, on peut la zapper au profit du tandem Keaton-Nicholson. D'ailleurs au générique, Jack Nicholson est crédité avant les deux autres...C'est normal après tout, vu qu'il est de très loin le meilleur acteur au monde (et oui, de suis aussi un Fanboy de Jack Nicholson).
![Image](http://img823.imageshack.us/img823/6558/thejoker789910.jpg)
![Image](http://img705.imageshack.us/img705/9485/batmankeaton273x300.jpg)
L'histoire est simple en fait : dans la très sinistre ville de Gotham City, les bandes mafieuses et autres gangs sévissent mais un mystérieux homme chauve-souris semble s'en prendre aux bandits qui deviennent méfiants...Mais le principal parrain de Gotham, Karl Grissom, ne compte pas se laisser impressionner...ET son homme de main, Jack Napier, l'aide à affermir son emprise sur la pègre.
Leur route va croiser celle de ce mystérieux justicier dont la presse commence à parler...LOrs d'une réception mondaine donnée par le milliardaire local, Bruce Wayne, on apprend que Batman et lui ne font qu'un. Une tentative de vol dans une usine chimique (bon OK une usine chimique dont les boss avaient un peu fricoté avec le milieu) met Batman aux prises avec Jack Napier, lequel est laissé pour mort dans une cuve d'acide.
Pendant que Bruce Wayne se paye du bon temps avec une journaliste aussi blonde que mièvre, Jack Napier, qui a finalement survécu à son bain forcé, tente de se faire refaire le portrait...Pour s'apercevoir des dégâts irréversibles sur son visage, désormais figé dans un éternel sourire démesuré...IL retourne au QG du milieu où ilabat son patron Grissom qui l'avait trahi et devient le Joker.
La suite est connue, le méchant Joker finit étalé au sol tandis que Batman et sa blondasse célèbrent leur happy end au champagne, une fin qui m'a toujours énervé sincèrement, le seul personnage de ce trio qui me plaisaient vraiment meurt après une gamelle phénomènale (à ce propos, vous vous rappelez la chute du colonel SS sur son tank dans Indiana Jones et la Dernière Croisade ?)
Je ne m' attarderai pas ici plus longtemps sur le déroulement du film car je suppose que vous l'avez tous vu et peut-être même dansé la "Bat dance" en ces temps reculés. Si je devais souligner des aspects du film de Tim Burton, et au-delà du jeu incroyable de Jack Nicholson qui campe un Joker fantasque de délirant dont certaines citations sont devenues cultes (T'es mort et c'est chouette ! Je suis déjà mort une fois, c'est une libération, si on ne prend pas ça comme une thérapie), ils consisteront en la grande capacité de Tim Burton à instaurer une ambiance très réussie dans ses films grâce à sa faculté de créer des lieux ténébreux et oppressants. Sans déc, Gotham city est encore plus vraie que nature dans le film, où les habitants semblent dans l'obscurité même en plein jour...J'y ai un peu retrouvé cet aspect visuel angoissant dans l'excellent Dark City d'Alex Proyas en 1998.
Mais le film soulève également ma perplexité. La personnalité torturée de Bruce Wayne est bien dépeinte dans le jeu de Michael Keaton, mais le film opte pour un raccourci assez incompréhensible : il est donc avéré que Thomas et Barbara Wayne ont été abattus par Jack Napier, ce qui apporte une réponse vraiment trop simpliste par rapport au comics dans lequel la mort des parents de Bruce Wayne demeure un mystère, et même à mon sens le fil directeur de toute l'intrigue...N'est-ce pas pour cause de désir de justice à laquelle il n'a pas eu droit que Bruce Wayne est devenu Batman ? Alors, dès le premier film, annoncer aussi clairement l'identité de l'assassin du couple Wayne me semble foutrement mal pensé. Ou alors, uniquement là pour répondre à l'impératif hollywoodien du héros qui doit se venger du méchant, qui doit être clairement identifié précisément...
Vengeance à laquelle Batman cède de son propre aveu avant d'envoyer le Joker sur le bitume. Batman, apôtre de la vengeance ? Heu...Si vous vous souvenz de la première série animée, il était un épisode où Robin retrouve le meurtrier de ses parents, artistes volants mort suite à un sabotage perpétré par un truand du nom de Tony Zucco...Et face à un Robin dévoré de haine et de soif de revanche, Batman se fait l'inverse de ce qu'il est dans le film. Le rapprochement est peut-être un peu tiré par les cheveux, mais pour moi qui vois en Batman un être froid et insensible, l'imaginer sujet à la vengeance me semble fort peu à propos...Enfin ça se discute.
De même, est-il vraisemblable qu'Alfred, le dévoué majordome, ait sciemment fait entrer dans la Batcave une étrangère dont le seul mérite est d'avoir couché avec Bruce ? Encore une énormité uniquement dictée par l'impératif hollywoodien de la romance entre le héros et la pure jeune femme...Vu le secret absolu qui entoure le personnage de Batman, je trouve ça vraiment gros.
Et pour finir, le personnage de Harvey Dent est campé par l'acteur Noir Billy Dee Williams. Soit.
Mais alors, dans le piteux Batman Forever, pourquoi Double-Face n'est il pas joué par ce même Billy Dee Williams ? Si je me souviens, Double Face et Harvey Dent sont pourtant très liés...Ici, c'est Tommy Lee Jones qui s'y colle et qui nous ressort un jeu façon Joker en bien moins bon, alors que Double-Face serait plutot du genre taciturne et obséquieux...Enfin.
Batman reste quand même un bon moment et quand on le compare aux autres, on voit qu'il faudr attendre Batman Begins pour avoir à nouveau un Batman correct à l'écran. Une petite mention pour Heath Ledger, qui fut un Joker très sombre, loin du jeu dément de Jack Nicholson.
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Transition : un film à succès comme celui-ci ne pouvait évidemment pas échapper à l'univers du jeu vidéo. Souvent les licences juteuses sont prétextes à jeux bien moisis, mais ici... Batman le Bat-film a été honoré de deux Bat-jeux que je n'hésite pas à qualifier de légendaires. Je veux parler des versions NES et Game Boy, qui bien que très différentes l'une de l'autre, n'en demeurent pas moins toutes deux vraiment excellentes.
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Dès l'écran-titre, les graphismes font sensation : on dirait une photo de Batman ! Les décors sont tous magnifiques et stylés, aussi sombres et angoissants que les rues de Gotham, mais impeccablement lisibles. Le jeu est un mélange action/plates-formes avec un gameplay très proche d'un Ninja Gaiden : Batman peut frapper, sauter, s'accrocher aux murs. Il dispose d'armes secondaires en nombre limité et peut switcher d'arme aisément. Et c'est heureux, car les ennemis sont nombreux.
Le jeux est de plus assez corsé, le level design très ingénieux y contribue énormément. Le jeu exige des sauts et des manoeuvres précises et calibrées en plus d'un usage très carré des armes.
Mais nous tenons au final un jeu tout simplement géant dont l'ambiance n'a rien à envier à celle d'un Metroid ou d'un Castlevania. Sa réalisation est réellement halluciante pour la NES, tout ceci fait de ce Batman de Sunsoft l'un des tous meilleurs jeux de la 8 bits de Nintendo. Sa difficulté réclamera cepndant assiduité et patience, pour avoir vu le Joker une fois, je peux vous assurer que le bougre se défend plutot bien ! A noter l'existence d'un patch IPS à appliquer au jeu pour le rendre un poil plus abordable, mais si peu...
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![Image](http://img17.imageshack.us/img17/6774/g02675k3t6k.jpg)
La version Game Boy est quant à elle plus conventionnelle. Mais pour l'un des premiers jeux de la bécane, il en reste quand même l'un des meilleurs.
Le jeu est ici un jeu de plates formes très classique, avec une phase de shmup très bien fichue. Batman ne peut plus frapper, mais est équipé d'une arme qui peut prodiguer une variété de tirs : batarang, tir concentré, tir en spirale...Ces armes peuvent être upgradées de même que Batman peut stocker jusqu'à 4 satellites rotatifs de protection.
Le déroulement suit le film : on commence en ville, puis dans l'usine, le musée, le ciel de Gotham et enfin la cathédrale. Contrairement à son homolgue sur NES, le jeu est globalement assez facile, mais son avant-dernier niveau juste avant d'affronter le Joker est un concentré de sadisme qui vous fera maudire les scrollins imposés dans les jeux de plate-forme ! Pour vaincre le Joker, un tir bien upgradé et une connaissance poussé de son pattern seront assez utiles...Et vous pourrez enfin observer la fin très bien foutue !
Ce qui signe ce jeu est la petitesse des sprites et son étonnante maniabilité. Franchement, manier Batman est un plaisir. Et qui dit sprites petits n'en dit pas pour autant jeu illisible, au contraire : les portes sont détaillées à tel point qu'on peut compter leurs boulons, de même que les costumes et autres impers des truands qui vous assaillent ! Quand aux niveaux shmups, la vidéo de votre serviteur devrait suffire à vous convaincre...Bref un jeu qu'on peut affubler de la mention "culte".
Batman ? Un bon film qui a donné deux très bons jeux. Ce qui est assez rare, et donc d'autant plus indispensable à votre ludothèque ! Car bon nombre de Batmansuivants ont été assez mauvais, tant sur le grand écran que sur console !
http://www.youtube.com/watch?v=JFvtk5toGJg
http://www.youtube.com/watch?v=Dvs6JDSB ... re=related
Hormis ces deux jeux précités sur NES et GB, je ne peux que vous recommander Batman Returns sur SMS et SNES, ainsi que les deux adaptations de la série animée, The adventures of Batman and Robin sur SNES et Batman - The animated Series sur GB.Je précise tout ignorer des Batman récents sur console...
SEE YOU NEXT TIME
SAME BAT-WEBSITE
SAME BAT-WRITER !
* : (désolé, mais je viens d'y penser : en 1989, on avait déjà des politiques inqualifiables de mes deux et les premières émissions de télé-crochets voyaient le jour avec l'émission "CHOCS" présentée sur TF1 (tiens donc !) par Stéphane Paoli. Putain de merde, même ma regrettée enfance avait son lot de casseroles...