[FANBOY INSIDE 69] Georges Brassens

[Risike]

Après une semaine sans internet (merci Free d'activer ma ligne avant de m'envoyer votre pochetée de Freebox V6...), c'est avec grand intérêt que j'ai lu cette discussion que j'avais laissé en plan.

Premièrement, bien vu Yace d'avoir cité l'Epave, après Hécatombe. T'aurais pu citer Y'en a des biens de Didier Super mais c'était vraiment moins classe...

Sinon j'ai regardé le reportage sur France 5 et je n'ai rien appris de plus que je ne savais déjà ou que j'ai appris en lisant ce FBI très complet mine de rien ! Donc encore brave Yace !

Pour en revenir à Dassary, je ne connais pas le bonhomme. Tout ce que je connais de lui c'est son torchon que nous citons tous ici. Je veux bien imaginer qu'il l'est écrit le couteau sous la gorge. Je comprends tout à fait qu'on aime déranger en chantant des chansons qui dérangent en société. Mais je ne peux pas imaginer qu'on chante "Maréchal nous voilà !" ! Quant on sait que cette chanson a dû être chantée par des milliers de personnes qui n'en voulaient pas et que le Maréchal en question est l'une des plus belles ordures de l'Histoire de France avec son poto Adolphe Thiers... Franchement je trouve ça carrément con. Il ne me viendrait pas à l'idée de beugler les inepties pro-peine de mort, anti-immigrés...etc. d'un certain Sardouille (comme on dit au Groland).

Sisi, si tu veux déranger les bobos gauchistes et les fachos droitistes, chantes un bon vieux morceau de Brassens, de Renaud ou de n'importe quel groupe d'anarcho-punk des années 80-90 (les bérus, les Sales Majestés...etc.), l'effet sera le même et tu ne passeras pas pour ce que tu n'est pas.

[sisi]

éh éh, y a des passages de l'histoire de France et des souvenirs qui ont du mal à passer
Je ne sais pas si Pétain ou Thiers sont vraiment les pires ordures de notre histoire, dans ce genre de compétition, il est difficile d'établir un leadership... mais si on prend comme mesure le nombre de morts, je pense que des despotes un peu plus éloignés dans le temps: Louis XIV et Napoléon les battent à plate couture, mais comme on aime les victoires et la gloriole dans ce fichu pays, on oublie qu'ils sont responsables de milliers de morts sur les champs de batailles (et où ils étaient la plupart du temps les initiateurs des guerres). Et il est vrai que du point de vue anarchiste, Pétain et Thiers davantage encore, représentent l'abjection totale (et pas que pour les anarchistes d'ailleurs), et si j'aime la chanson "Marchal nous voilà", c'est parce que objectivement, elle a une certaine pêche et aussi que même s'il s'agissait d'une chanson sur un autre dirigeant politique, sa flagornerie atteint des sommets de ridicules qui ne passerait pas du tout aujourd'hui (quoique... http://www.bide-et-musique.com/song/2943.html).
Je la trouve tout simplement drôle et complètement surannée, du coup elle est décalée, et je trouve rigolo qu'une telle chanson qui ne comporte pourtant rien d'agressif ou de vulgaire pourrait choquer des rappeurs actuels ( Sardou aussi, entre parenthèse, y a des chansons de son répertoires qui sont carrément marrantes).

Bon, Oui, oui, Renaud, j'aimais beaucoup, les bérus aussi, mais franchement, aujourd'hui, quand je les réécoute, je trouve les textes mal écrits,(je pense surtout aux bérus et aux chansons récentes de Renaud qui sont à mon avis nulles à tous points de vue).
Alors, c'est vrai, mes goûts se rapprochent plus de ça que de Dassary, mais j'ai envie de dire: comme n'importe qui de notre génération!
Qui écoute avec plaisir et au premier degré des chansons pétainistes au 21ème siècle, franchement?
Comme quasiment tout le monde, mes idéaux sont archi banals: moins d'injustice, moins de misère, la paix, la liberté et le bonheur pour tous etc... C'est sûr que dire le contraire serait complètement crétin, mais que tu le comprennes ou pas, je trouve cela intéressant d'entendre un autre son de cloche, aussi bien sur le mode Humoristique (Didier Super: sa sublime chanson sur les enfants et "y en a marre des pauvres") que sur un mode plus sérieux ( Ecoutez "répliques" le samedi matin sur France Culture, sinon, y a aussi Zemmour, mais je veux pas qu'on commence à parler de ça, sinon, on est vraiment pas sorti de l'auberge !)
J'aime entendre des opinions qui ne sont pas les miennes et qui sortent de l'ordinaire (car encore une fois, je suis hyper ordinaire au fond) et comme Courteline je trouve que "Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet."

Bon, aller, on arrête les digressions dilettantes, on est où déjà ? Ah oui: un forum de jeux vidéo et dans un topic sur Brassens.
Donc, vive les jeux vidéo et vive Brassens! Tiens, au fait, celle là n'a pas été citée (normale, Georges ne l'a pas chantée, seulement écrite), "Le sceptique", admirable, j'aurais pu l'écrire si je savais bien écrire des chansons, elle décrit fort bien une certaine manière de penser qui est mienne:



Imitant Courteline, un sceptique notoire,
Manifestant ainsi que l'on me désabuse,
J'ai des velléités d'arpenter les trottoir(e)s
Avec cette devise écrite à mon gibus :
"Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires."

Dieu, diable, paradis, enfer et purgatoire,
Les bons récompensés et les méchants punis,
Et le corps du Seigneur dans le fond du ciboire,
Et l'huile consacrée comme le pain bénit,
"Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires."

Et la bonne aventure et l'art divinatoire,
Les cartes, les tarots, les lignes de la main,
La clé des songes, le pendule oscillatoire,
Les astres indiquant ce que sera demain,
"Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires."

Les preuves à l'appui, les preuves péremptoires,
Témoins dignes de foi, metteurs de mains au feu,
Et le respect de l'homme à l'interrogatoire,
Et les vérités vraies, les spontanés aveux,
"Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires."

Le bagne, l'échafaud entre autres exutoires,
Et l'efficacité de la peine de mort,
Le criminel saisi d'un zèle expiatoire,
Qui bat sa coulpe bourrelé par le remords,
"Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires."

Sur les tombeaux les oraisons déclamatoires,
Les : "C'était un bon fils, bon père, bon mari",
"Le meilleur d'entre nous et le plus méritoire",
"Un saint homme, un cÂ?ur d'or, un bel et noble esprit"
"Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires."

Les "Saint-Jean bouche d'or", les charmeurs d'auditoire,
Les placements de sentiments de tout repos,
Et les billevesées de tous les répertoires,
Et les morts pour que naisse un avenir plus beau,
"Je ne crois pas un mot de toutes ces histoires."

Mais j'envie les pauvres d'esprit pouvant y croire.

[yace]

Qui écoute avec plaisir et au premier degré des chansons pétainistes au 21ème siècle, franchement?

Héhé ! Les Deux Oncles est vraiment visionnaire et Brassens en avance sur son temps !

Brassens a laissé bien des textes que sa "disparition" subite ne lui a pas permis d'interpréter :

Quand les cons sont braves

Et un chef d'oeuvre de féminisme sobrement intitulé s'faire enculer.

Entre autres...

Brassens avait d'ailleurs un jour déclaré à Renaud qu'il trouvait ses chansons "Merveilleusement bien construites". De la bouche de Brassens, c'était plus qu'un compliment. Dans son titre "Mon Bistrot préféré", Brassens est la première personne que Renaud mentionne. Et l'une des rares correctes de l'album Boucan d'enfer, à vrai dire je n'ai plus suivi Renaud depuis "Marchand de cailloux".

[Shadow gallery]

Pour l'avoir apprise à l'école c'est cette chanson qui reste gravée dans ma mémoire :

Le petit cheval dans le mauvais temps
Qu'il avait donc du courage !
C'était un petit cheval blanc
Tous derrière, tous derrière !
C'était un petit cheval blanc
Tous derrière et lui devant

Il n'y avait jamais de beau temps
Dans ce pauvre paysage
Il n'y avait jamais de printemps
Ni derrière, ni derrière !
Il n'y avait jamais de printemps
Ni derrière ni devant

Mais toujours il était content
Menant les gars du village
A travers la pluie noire des champs
Tous derrière, tous derrière !
A travers la pluie noire des champs
Tous derrière et lui devant

Sa voiture allait poursuivant
Sa belle petite queue sauvage
C'est alors qu'il était content
Eux derrière, eux derrière !
C'est alors qu'il était content
Eux derrière et lui devant

Mais un jour, dans le mauvais temps
Un jour qu'il était si sage
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière, tous derrière !
Il est mort par un éclair blanc
Tous derrière et lui devant

Il est mort sans voir le beau temps
Qu'il avait donc du courage !
Il est mort sans voir le printemps
Ni derrière, ni derrière !
Il est mort sans voir le printemps
Ni derrière ni devant


Je ne connaissais pas le texte Le sceptique , la phrase " Mais j'envie les pauvres d'esprit pouvant y croire" est ironique ? Ou alors veut-il dire "heureux celui qui ne sait pas..." ?

[sisi]

Je ne crois pas qu'elle soit ironique, et je pense qu'en général, plus tu es intelligent, moins tu es joyeux: c'est la raison pour laquelle dans un épisode des Simpsons, Homer demande à Moe de lui ré enfoncer un crayon dans le cerveau.
Sinon, "le petit cheval blanc", moi aussi je l'ai apprise à l'école quand j'étais fort jeune, mais les paroles sont de Paul Fort, Brassens a créé l'air et la musique.

[yace]

Beati pauperes spiritu !

Brassens a repris et mis en musique bien des poètes, comme Villon (http://www.youtube.com/watch?v=Ip7fIB4aOeA) et Corneille quelque peu retouché par André Breton si je me souviens bien (http://www.youtube.com/watch?v=CDG9lW8M72k).

[Risike]

c'est la raison pour laquelle dans un épisode des Simpsons, Homer demande à Moe de lui ré enfoncer un crayon dans le cerveau.

Quelle référence ! Mais c'est vrai que cette épisode résume bien al situation !

[Eagle Wind]

un très bel hommage rendu à Monsieur Georges Brassens par Yace
ça doit faire plus de 20 ans que j'écoute et chante encore aujourd'hui ses chansons (et je n'ai que 27ans) ; quel bonheur, quel richesse du verbe, quelle pertinence, quelle bourgeoisie dans la rime ... à déguster sans fin !

je ne saurai que trop vous conseiller, à vous autres amateurs du poète, le très intéressant site
http://www.analysebrassens.com/ qui permet de lire et de déposer (plus maintenant car le site est en maintenance) des commentaires, anecdotes et détails sur chacune des chansons de notre sétois préféré

"Et si jamais, au cimetière,
Un de ces quatre, on porte en terre,
Me ressemblant à s'y tromper,
Un genre de macchabée,
N'allez pas noyer le souffleur
En lâchant la bonde à vos pleurs,
Ce sera rien que comédie
Rien que fausse sortie.

Et puis, coup de theâtre, quand
Le temps aura levé le camp,
Estimant que la farce est jouée
Moi tout heureux, tout enjoué,
Je m'exhumerai du caveau
Pour saluer sous les bravos...
C'est pas demain la veille, Bon Dieu !
De mes adieux."
(Trompe la Mort)

[UnptiGavroche]

Bravo Yace ! Que te dire de plus ? Si ce n'est que la lecture est passionnante et renvoit un beau reflet de l'artiste

Merci pour le moment agréable que tu viens de me faire passer en te lisant.

[yace]

A ce propos, chanter Georges Brassens est officiellement constitutif du délit d'"outrage à agent dépositaire de la force publique". Brassens est devenu donc délictuel en 2011.

Comme il le disait à la fin de son Mauvais sujet repenti" :

Sitôt privée de ma tutelle, ma pauvre amie
Courut essuyer du bordel, les infamies
Paraît qu'elle s'vend même à des flics, quelle décadence
Y'a plus d'moralité publique dans notre France !

Comme le déclara également l'un des jeunes gens poursuivis pour avoir chanté Hécatombe devant le commissariat de Toulouse : s'il nous est fait un procès, on chantera Le Gorille à l'audience.

Et si le juge est une femme, je leur recommande Misogynie à part, et pourquoi pas Le Nombril des femmes d'agents ?

J'aurai pu poster ça au topic coup de gueule, mais c'est au-delà d'un coup de gueule. Brassens est part intégrante du patrimoine culturel de ce pays. C'est une des dernières raisons -si ce n'est la dernière- d'être encore un tant soit peu fier de vivre dans ce patelin. Alors si maintenant interpréter Brassens vous vaut des poursuites, je dis halte à tout.

[Eagle Wind]

j'aimerais avoir votre avis sur les émissions récentes consacrées à Tonton Georges à savoir le téléfilm du mercredi 19 octobre et le documentaire du lundi 24 octobre

autant le téléfilm est sympa et montre les débuts du poète qui se cherche ; tout le monde joue bien son rôle et l'acteur principal quand il se laisse pousser la moustache ressemble à s'y méprendre à GB ; dommage cependant qu'il n'ait pas plus l'accent du sud

autant le docu est assez vide ; uniquement des témoignages de "personnalités" aimant GB ; les moins inintéressantes sont celles de Forestier et de Marcel Amont ; entre le narrateur qui zozote et les reprises-hommages des internautes depuis Youtube, c'est comme si on rendait hommage à une Ferrari en parlant de bicyclette

saluons quand même ce bel effort car ils furent les seuls à en parler
Journaleux de m*rde ...

[yace]

Tous ces documentaires...uniquement car on s'approche des 30 ans de la mort de tonton Georges ?
Comme s'il y avait une date pour s'intéresser à ce géant qu'était Brassens !

Le meilleur hommage qu'on puisse lui rendre ? L'écouter, tout connement !

Ici-gît une feuille morte,
Ici finit mon testament...
On a marque dessus ma porte:
"Fermé pour cause d'enterrement."
J'ai quitté la vie sans rancune,
J'aurai plus jamais mal aux dents:
Me voilà dans la fosse commune,
La fosse commune du temps.



Pauvres rois, pharaons! pauvre Napoléon!
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon
Pauvres cendres de conséquence!
Vous envierez un peu l'éternel estivant
Qui fait du pédalo sur la vague en rêvant
Qui passe sa mort en vacances


Et puis, coup de théâtre, quand
Le temps aura levé le camp
Estimant que la farce est jouée
Moi tout heureux, tout enjoué
J'm'exhumerai du caveau
Pour saluer sous les bravos
C'est pas demain la veille, bon Dieu
De mes adieux

[yace]

Une heure de bonheur, de confidences...

http://www.ina.fr/radio/live?station=Magazine

[yace]

Comme pour répondre à ces commémorations d'aujourd'hui 11 novembre :

Depuis que l'homme écrit l'Histoire
Depuis qu'il bataille à cœur joie
Entre mille et une guerr' notoires
Si j'étais t'nu de faire un choix
A l'encontre du vieil Homère
Je déclarerais tout de suite:
"Moi, mon colon, cell' que j'préfère,
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!"

Est-ce à dire que je méprise
Les nobles guerres de jadis
Que je m'soucie comm' d'un'cerise
De celle de soixante-dix?
Au contrair', je la révère
Et lui donne un satisfecit
Mais, mon colon, celle que j'préfère
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit

Je sais que les guerriers de Sparte
Plantaient pas leurs epées dans l'eau
Que les grognards de Bonaparte
Tiraient pas leur poudre aux moineaux
Leurs faits d'armes sont légendaires
Au garde-à-vous, je les félicite
Mais, mon colon, celle que j'préfère
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit

Bien sûr, celle de l'an quarante
Ne m'as pas tout à fait déçu
Elle fut longue et massacrante
Et je ne crache pas dessus
Mais à mon sens, elle ne vaut guère
Guèr' plus qu'un premier accessit
Moi, mon colon, celle que j' préfère
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit

Mon but n'est pas de chercher noise
Au guérillas, non, fichtre, non
Guerres saintes, guerres sournoises
Qui n'osent pas dire leur nom,
Chacune a quelque chos' pour plaire
Chacune a son petit mérite
Mais, mon colon, celle que j'préfère
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit

Du fond de son sac à malices
Mars va sans doute, à l'occasion,
En sortir une, un vrai délice
Qui me fera grosse impression
En attendant je persévère
A dir' que ma guerr' favorite
Cell', mon colon, que j'voudrais faire
C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit

Eut-il mieux valu ne rien avoir à commémorer, ni l'archiduc François Ferdinand, ni le Kaiser Guillaume, ni Clemenceau, ni les fusillés pour l'exemple, ni Verdun, ni les Taxis de la Marne, ni Nivelle,ni Pétain, ni les 14 points, ni le traité de Versailles et sa "paix carthaginoise défiant le bon sens..."

"Chacune a quelque chose pour plaire, chacune a son petit mérite". Parfaite illustration d'ironie et d'humour noir qui devrait nous inciter à gamberger.

[Karousse]

Ah Bobby Lapointe

a quand un FBI "Et ... basta!" ? ^^

Je suis Perhaps Perhaps Peut-être Magari...
Et toi et Lui et Vous et Elle
Elles... Elles ont toutes une cicatrice qui nous fait des blessures
Elles ont toutes un entre deux sur lequel je dégueule
Partons partons
68 Cette marée rouge et moirée
Le 10 comme un chiffre soumis
Le 10 du mois de Mai de cet An de soixante et huit
Non stop au carrefour T'es dingue et je poursuis une comète
Non stop la tendresse de ces soirs inventés
De ces soirs sans heure sans compagne dans le siècle un peu puant d'étoiles
Non stop sur une bulle comme une idée poignante
J'ai l'invention qu'il faut pour me tirer de vos outrages
L'outrage le plus absolu est cette poignée de main avec dans l'idée une potence
Et le sourire le sourire Camarade
Le sourire c'est de la peur comptée d'avance
Le sourire c'est une prescience d'outre-tombe
C'est un peu la tendresse des insoumis
Ce sourire dis donc!
Qu'est-ce que le sourire en dedans de la tête comme une ride intelligente?
Quand les rides ça se met à être intelligent c'est ce qui fait le monde clos.

Ni Dieu, ni maître, ni code, ni quoi
Pas vrai, mec!

[yace]

Georges, aujourd'hui ton visage et ta mémoire sont salis car enserrés dans un rond de ferraille chiffré à dix euros. Comme si tes valeurs poétique, littéraire et humaine se limitaient à ça !

Ceux qui te rendent vraiment hommage sont ceux qui t'écoutent encore, plus de trente ans après, et pas les imbéciles heureux qui sont nés quelque part qui ont décidé de t'insulter ainsi, ainsi qu'il en ont fait d'Edith Piaf...et qui sait, un jour de Ferré ou Brel ?

Georges Brassens, l'homme qui se foutait de ce monde au point d'avoir vécu 22 ans dans un coin sans eau courante, sur une pièce de dix euros. Et je suis sûr que les connards qui ont pris cette décision l'ont fait en croyant honorer sa mémoire !

Alors à vous, bande de cons, je vous citerai ce couplet de J'ai rendez-vous avec vous :

Sa Majesté financière,
Comme je ne fais rien à son goût,
Garde son or, or, de son or, moi je m'en fous,
J'ai rendez-vous avec vous!
La fortune, que je préfère,
C'est votre coeur d'amadou,
Tout le restant m'indiffère,
J'ai rendez-vous avec vous!

"Mort aux vaches, mort aux lois, vive l'anarchie.

[YannHuitNeuf]

"Mourir pour des idées", une des chansons marquées sur cette breloque.
Que celui qui a eu celle de placer la tête du grand Georges sur ce bout de métal suive cette phrase à la lettre!

[yace]

Un roi d'Espagne, ou bien de France,
Avait un cor, un cor au pied;
C'était au pied gauche, je pense ;
Il boitait à faire pitié.

Les gens de cour, espèce adroite,
S'appliquèrent à l'imiter,
Et qui de gauche, qui de droite,
Ils apprirent tous à boiter.

On vit bientôt le bénéfice
Que cette mode rapportait;
Et de l'antichambre à l'office,
Tout le monde boitait, boitait.

Un jour, un seigneur de province,
Oubliant son nouveau métier,
Vint à passer devant le prince,
Ferme et droit comme un peuplier.

Tout le monde se mit à rire,
Excepté le roi qui, tout bas,
Murmura :"Monsieur, qu'est-ce à dire ?
Je vois que vous ne boitez pas."

"Sire, quelle erreur est la vôtre !
Je suis criblé de cors ; voyez :
Si je marche plus droit qu'un autre,
C'est que je boite des deux pieds."

Gustave Nadaud

Dénonciation de l'absurde de la soumission, de la bêtise de la masse et une chute géniale qui montre bien qui sont les plus cons !

Mis en musique par Brassens qui décidément, m'aura fait découvrir bien des auteurs.
http://www.youtube.com/watch?v=gDUm-l6T ... ture=share

[yace]

Y'a pas : je me sens toujours plus proche de Tonton Georges, même si nous n'avons partagé le même monde que durant 3 ans...

[Rugal-B]

Quel ironie de devoir me taper une réclame sur la téléphonie mobile avant de pouvoir acceder à tes vidéos.

[Mako]

Quel ironie de devoir me taper une réclame sur la téléphonie mobile avant de pouvoir acceder à tes vidéos.

des pubs sur internet? ça existe encore???

http://adblockplus.org/fr/firefox

[SaN]

+1

Ps: A mort la pub.

[ptivador]

"la complainte de la fille de joie" excellent!
Pas besoin de vulgarité ni effet de manche, la vérité vrai!

[Mako]

" les hommes d'église, hélas, ne sont pas tous des dégueulasses !"

[yace]

"Il y a des flics bien singuliers" (L'Epave).

[PsyKoTine]

Brassens avait d'ailleurs un jour déclaré à Renaud qu'il trouvait ses chansons "Merveilleusement bien construites". De la bouche de Brassens, c'était plus qu'un compliment. Dans son titre "Mon Bistrot préféré", Brassens est la première personne que Renaud mentionne. Et l'une des rares correctes de l'album Boucan d'enfer, à vrai dire je n'ai plus suivi Renaud depuis "Marchand de cailloux".

sur "La Belle de Mai", y'a vraiment des bons trucs pourtant, son dernier vrai album en ce qui me concerne

[yace]

Et grâce à Koosan, j'ai enfin pu visiter le théâtre de "La plus belle Hécatombe de tous les temps", la place du marché de Brive-la-Gaillarde, où des mégères gendarmicides attachèrent le vieux maréchal des logis, lui faisant crier "Mort aux vaches, mort aux lois , vive l'anarchie", broyant le crâne de ces pandores entre leurs gigantesques fesses et les matraquant à coups de mamelles dilatées.

En fermant les yeux, c'est comme si j'y étais.

Hip hip hip hourra !

[yace]

C'était il y a une semaine, au moment où je poste ceci...







Petite déambulation au square Georges Brassens avec Cormano. D'ailleurs comme je le fis remarquer et comme l'a synthétisé Cormano, "ils s'en sont tenus à la part politiquement correcte de Brassens !"

Imaginez des plaques "Les allées en chansons" porteuses des couplets suivants :

Quand j'ai couru tout chose au rendez-vous de Marinette
La bell' disait: "J't'adore" à un sal' typ' qui l'embrassait
Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con, ma mère
Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con


En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber
Moi, j'bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées
De la mansarde où je réside
J'exitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant: "Hip, hip, hip, hourra!"


Elle m'emmerde, elle m'emmerde, et m'oblige à me cu-
rer les ongles avant de confirmer son cul
Or, c'est pas callipyge
Et la charité seule pousse ma main résignée
Vers ce cul rabat-joie, conique, renfrogné
Elle m'emmerde, vous dis-je


Si j'ai trahi les gros, les joufflus, les obèses,
C'est que je baise, que je baise, que je baise
Comme un bouc, un bélier, une bête, une brut',
Je suis hanté : le rut, le rut, le rut, le rut !


Que, ça c'est vu dans le passé,
Que,ça c'est vu dans le passé,
Marianne soit renversé'
Marianne soit renversé'
Mais il y a peu de chances qu'on
Détrône le roi des cons.


C´est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout cœur les petits malchanceux
Les petits maladroits qui n´eurent pas la présence
La présence d´esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part


Et tant d'autres !


Quand je pense qu'ici dans mes pénates certains ont qualifié la venue de David Guetta d'"évènement culturel historique" alors que nous n'avons même pas ne serait-ce qu'une impasse Georges Brassens...

Merci encore à Cormano pour ce subtil moment.

[Mako]

Quand je pense qu'ici dans mes pénates certains ont qualifié la venue de David Guetta d'"évènement culturel historique" alors que nous n'avons même pas ne serait-ce qu'une impasse Georges Brassens...

chaque mot de ta phrase est une torture.

[yace]

Nous terminerons cette histoire
Par un conseil aux chats-fourrés
Redoutant l'attaque notoire
Qu'un d'eux subit dans des fourrés :
Quand un singe fauteur d'opprob'e
Hante les rues de leur quartier
Ils n'ont qu'à retirer la robe
Ou mieux à changer de métier.


Ce qui aurait du conclure Le Gorille.