Je ne sais pas ce que je ferais, mais ce qui est sûr c'est que je serais bien incapable de le tuer.
Je ne te demande pas de te salir les mains, mais jusque comment tu réagirais. Une cohabitation pacifique façon Mitterrand Chirac (gag pour ceux qui se souviennent^^), ou alors le bon vieil appât empoisonné ou les dératiseurs ?
Tu peux très bien ne pas le tuer toi-même, mais le
faire tuer.
Tes images ne s'affichent pas, mais comme je m'attends au pire à mon avis ce n'est pas plus mal.
Etrange, ici ça passe, mais disons qu'elles n'ont rien de gore ou d'effrayant, et c'est en ça qu'elles sont justement effrayantes. Disons entre un rat crevé et une gamine qui tente de passer un grillage pour ne pas se trouver séparée de son père. Rien de gore donc, mais suffisamment parlant.
Très franchement oui, je ne vois pas le rapport, ni pourquoi tu tiens absolument à faire le lien entre les deux choses.
Car je pense -je me trompe peut-être- que l'humain est sans doute la seule espèce qui se soucie de la survie des autres formes de vies en ne se souciant pas du malheur qui frappe ses semblables. C'est du spécisme yaciste pur porc (qu'on aurait déjà saigné pour en faire de la sanguette et du petit salé).
A te lire on a l'impression que Mortipoil n'a que deux options :
Et bien à lui de dire s'il se sent prêt à toujours devoir cohabiter avec ce putois ou s'en débarrasser. Voilà les deux alternatives, voyons la réalité en face.
S'émouvoir du sort de l'humanité et de celui des animaux serait donc deux choses incompatibles ? On devrait obligatoirement choisir l'un ou l'autre, mais pas les deux ? Tu peux nous expliquer en quoi ?
Et bien incompatibles non.
Hiérarchisées oui.
A nouveau une moufette crevée ne me touchera pas. un homme chassé comme un malpropre oui. Disons que toute ma sensibilité est alors entièrement happée par un cas, ce qui n'en laisse pas pour l'autre. Et tu sais que ce ne sont pas que des paroles, j'ai déjà agi en conséquence, quitte à outrepasser la légalité (ou plutôt LEUR légalité). Quant au fait que ce soit manichéen, je le reconnais. Basique sans doute, mais pas dans le sens où tu l'entends. Basique autant que l'instinct de survie est basique.
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Disons pour conclure -mais tu le sais déjà aussi- que je pense avoir assez d'engagements et d'actions réelles pour, à ma mesure, lutter contre ce qui m'apparaît intolérable, comme les expulsions qui séparent des familles (une lutte quotidienne ici, avec des cas qui m'ont déjà mobilisé de plusieurs façons, du fait de recueillir des signatures à d'autres en marge de la [de leur] légalité parfois) et que je me sens seul dans cette lutte -nous nous sentons seuls car quand même il y a bien des gens investis ici- ce qui me pousse à cette logique : trop de misère humaine contre laquelle j'essaie d'agir...pour avoir à aussi m'émouvoir du sort d'un putois, d'un porc qu'on égorge (pourtant j'en mange pas), d'un mouton qu'on saigne (pourtant j'en mange !).
Et puis Morti a déjà fait montre de sa bonne volonté une fois. ca n'a pas résolu son "problème". Car c'est un "problème". Alors à moins de pécho la bestiole et de la parfumer au Lancôme !
Et on ne se demande pas pourquoi on respire pour vivre...alors je ne me demande pas pourquoi le sort de ce putois ne me touche pas comme celui d'un être humain.
Si Morti aime les sorties babby-sitting de putois à répétition, pourquoi pas. S'il en a assez et décide de régler l'histoire de façon définitive, pourquoi pas non plus ! Le choix lui revient et qui aurait le droit de lui dicter sa conduite ? Personne n'a cette prétention ici j'en suis sûr, alors laissons-le agir comme il l'entendra, loin de "c'est cruel de pas sauvegarder la moufette" et de "tue la moufette car elle te fait chier".
Morti, à toi ! Et si tu causes de ce que tu auras décidé et fait, attention : il y en aura pour te dire que tu es un salaud d'avoir occis ou fait occire l'indésirable, et moi pour te dire si elle revient tu l'auras voulu !